Je pense que l’article de Nicolas Baverez dans le Figaro analyse remarquablement les anomalies dans la décision du tribunal prononcée à l’encontre de Nicolas Sarkozy. En particulier est clairement pointé le non respect de la séparation des pouvoirs entre ce qui relève de la justice et ce qui relève de l’exécutif. Je constate que Rémy Heitz, procureur général à la cour de cassation, rajoute une pelletée à cet enterrement de la séparation des pouvoirs : il ose s’indigner d’une visite du garde sceaux à un incarcéré. C’est de la même nature que les indignations de la présidente du tribunal parce qu’un ministre de l’intérieur va rencontrer un terroriste, un trafiquant d’armes. Va-t-il lui aussi trouver qu’il s’agit un délit d’association de malfaiteurs !
Que ne se révolte-t-il pas sur les dérapages de tous ces procès transformés en scènes de théâtre. D’une cour d’assise où un fils de onze ans témoigne contre son père, et une mère contre son fils qu’elle avait abandonné.
Que ne tire-t-il pas les leçons de la décision de la cour d’appel de Paris en début d’année pour avoir relaxé, Nicolas Bazire, ancien collaborateur de Balladur, soupçonné d’avoir organisé un système de rétrocommissions, dans l’affaire Karachi vieille de 30 ans.
Que n’a-t-il pas en tête le respect du principe hiérarchique et de témoigner le minimum de courtoisie qu’il doit au représentant de celui qui le nomme et lui donne des consignes générales.
Il préfère jouer la partition populiste de ceux crachent sur les puissants que l’on maltraite, la manifestation d’une liberté qu’il ne doit pratiquer que depuis le parquet et non derrière les micros des médias.