Le populisme n’est qu’un slogan agité par des hommes politiques en mal d’imagination pour tenter de noyer leur incapacité à comprendre ce que disent les nations; ils feignent de penser que le populisme est une sorte d’incarnation honteuse de sentiments bas, d’idées simplistes, exprimées par des négationnistes de tout poil.
Ce qui est honteux est faire croire que les peuples sont idiots et cyniques et qu’il existerait des élites dirigeantes et des minorités agissantes qui sauraient allier efficacité et morale. Vieux refrain propagé par les clans, sociétés secrètes, lobbies de communautés et autres copains de promo qui pour protéger leur pouvoir n’hésitent jamais à faire de la promotion du progrès et de valeurs républicaines qu’ils incarnent et à débiner tous ceux qui peuvent considérer que l’honneur, la famille et la patrie sont des valeurs intéressantes.
Ce qui est honteux est de faire croire que la moralité doit intervenir dans la politique environnementale (au nom d’une planète qui serait à protéger contre les prédateurs humains), dans la politique européenne (en agitant l’idée fausse que l’Europe c’est la paix), dans la politique migratoire (en laissant croire que le bonheur du monde réside dans nos pays occidentaux). Imposture de faire croire que des idées vagues et mal fondées représentent le nec plus ultra d’une éthique de l’action.
Il n’y a pas de peuple contre des élites. Les rentiers qui nous gouvernent n’ont pas droit à ce terme d’élite qui présuppose une excellence qu’ils n’ont ni dans leurs idées, ni dans leurs actions. Il n’y a qu’une rébellion des électeurs qui n’arrêtent pas de renvoyer au piquet les médiocres à qui ils confient successivement le mandat de gouverner.