Parqués en centre ville, ils rêvent d’air sans particules fines, de voitures électriques sans lithium, de voies réservées aux téléphoneurs qui circulent, de quinoa et autres graines exotiques voire illicites, de campagnes ou se côtoient harmonieusement loups, ours, et représentants des vieilles cultures de l’agriculture traditionnelle, de villages où les poules se taisent, les vaches ne ruminent plus, et les cloches sont muettes dans les églises.
Ils patinent, ils vélotent, sur les voies jadis consacrées au commerce, à l’industrie et maintenant dévolues à des cheminements doux. Ils sont à l’aise dans leur baskets bengalies ou cinghalaises et ont abandonné le footing et le jogging pour le running ou le trail, à moins de s’être mis au paddle pour le game, ou au Pilates pour renforcer le périnée.
Héros de l’air pur, ils rotent pètent et expectorent gaz carbonique et méthane sans se rendre compte de leurs méfaits : des archanges, vous dis-je, qui rêvent de trucider les pollueurs (capitalistes, oppresseurs de minorités innombrables, viandards, etc …) et en débarrasser Gaïa.