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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 11:01
Des jeunes gens sans ressources personnelles ou familiales ont des difficultés à mener des études supérieures. Que leurs soient allouées des ressources est non seulement légitime mais mis en place depuis très longtemps : ça s’appelle des bourses et ça date, au moins, des premières universités du Moyen-Age. Que ce système ne soit pas à la hauteur des besoins est probable (cherté du logement en particulier, cherté de certains types de cursus). Qu’il faille améliorer ce système en accroissant les bourses existantes, pourquoi pas. Qu’à partir de ce constat la ministre Fioraso indique qu’elle veut mettre en place une allocation d’études sous condition de ressources est pensable sous une réserve essentielle, qu’elle s’est gardée d’exprimer : il n’est légitime de financer que des étudiants qui étudient et le prouvent en étant reçus à leurs examens. Si tant est que l’étudiant est un travailleur intellectuel, comme le prétendent leurs syndicats, alors il n’est légitime de payer que les prestations qui existent réellement (donc exit les ratés de l’enseignement supérieur, ceux qui loupent leurs examens), ou qui présentent un intérêt pour le futur de la collectivité (donc exit les adeptes de formations folklo, de formations pour assouvir leur passion). Si, par contre il est considéré qu’il ne s’agit que de l’expression d’une solidarité entre ceux qui ont étudié jadis et ceux qui essaient de le faire maintenant, elle n’a de sens que pour ceux qui témoignent d’un effort et ne serait que charité mal placée pour les paresseux ou les dilettantes. Il ne peut exister aucun droit à étudier, mais seulement un droit à pouvoir suivre avec succès une formation qui permette de s'insérer dans la société. Si l’allocation envisagée n’est pas soumise à des conditions de réussite alors elle n’est qu’un versement immoral, antidémocratique, visant uniquement à acheter des voix ; un détournement de fonds publics par les agents chargés de verser cette allocation, une appropriation frauduleuse par les jeunes qui la toucherait ; un achat de vote et une corruption d’électeurs par le gouvernement qui la mettrait en place.
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