En ce temps de Noël deux scandales assombrissent la fête : les sans-papiers, les sans domicile.
Comme l’écrit Sophie de Menthon dans les Echos : pourquoi ne pas donner l’opportunité aux employeurs de faire régulariser les sans papiers qui travaillent pour eux, pendant une période trois mois et moyennant un CDI en bonne et due forme ? La solution est humaine, logique et autorise, une fois le délai de grâce passé à se montrer intransigeant envers tous les patrons fautifs.
Quant aux sans domicile, la vue est poignante : que penser d’une société de consommation qui tolère, au pied des vitrines illuminés, des pauvres agglutinés sur une bouche de chaleur, avec parfois près d’eux un sapin récupéré, symbole dérisoire des cadeaux qu’on ne leur a pas fait. Je ne sais pas ce qu’il faut faire. Certainement pas des promesses comme celles prodiguées par un candidat à la présidence. Certainement pas des mesures démagogiques qui aboutissent à stériliser le marché de la location sous le prétexte de protéger le locataire. C’est un devoir de l’Etat (central ou collectivités locales) d'aider les plus faibles. Je ne comprends pas qu’il soit si difficile de construire quelques hospices (très beau mot que l’on vilipende alors qu’il exprime la chaleur d’un accueil) pour abriter les blessés de la vie. Ce serait un devoir de l’Etat de privilégier cette action par rapport à des campagnes dispendieuses contre des pandémies bénignes.
Souhaitons pour ces deux catégories qui ne votent pas une meilleure année 2010, avec des choix budgétaires plus adaptés ou des procédures administratives mieux ciblées.