La crise gouvernementale s'aggrave : le premier ministre a été balancé par dessus bord après avoir révélé pendant l'été la profondeur de son aboulie; les réformes dites sociétales du style mariage gay sont précipitées pour tenter de faire croire qu'il se passe quelque chose au sein des ministères; le président sombre dans l'incohérence économique.
Qu'a dit le président :
- il fait 10 milliards d'économies sur en fait des grands travaux (canal Nord-Sud, Lignes de TGV, rénovations de sites etc...) qui auraient pu nourrir l'économie et ne propose strictement aucune mesure de restriction des dépenses de fonctionnement (nombre de niveaux d'administrations, doublons, gaspillages de libéralités envers les associations)
- il ponctionne 20 milliards sur ceux qui travaillent, et sur les entreprises déjà exsangues
Il ose appeler celà un combat, il ose prétendre que l'effort demandé est une manifestation de patriotisme.
Un peu de vergogne, Monsieur le Président :
- pourquoi n'avez vous pas proposé l'abolition de l'intégralité des niches fiscales, pour ne rétablir que celles qui réellement concourent à notre développement économique (un excellent rapport a été fait et donne toutes les pistes nécessaires),
- pourquoi n'avez vous pas suspendu tout recrutement de personnel par l'état et demandé que les administrations territoriales et de santé fassent de même, pour une période de deux ans, sous réserve de recrutements ciblés pour les administrations qui concourent à la santé et à la sécurité des français (vous faites l'inverse et proposez d'encore des contrats d'embauche subentionnés par l'état pour faire on ne sait quoi),
- pourquoi n'avez vous pas suspendu tout versement aux associations de tout poil, sous réserve d'examen de leur réelle contribution au bien-être de nos concitoyens (un assainissement budgétaire et surtout moral pourtant indispensable),
- pourquoi n'avez-vous pas évoqué le déficit absurde de la sécurité sociale (absurde pace que dans un système de solidarité cotisants/bénéficiaires il ne devrait jamais y avoir de déficit) et la nécessité de baisser les remboursements aux bénéficiaires, mais aussi de faire cesser le scandale du non-paiement par l'état de ses obligations envers la sécurité sociale,
- pourquoi n'avez-vous pas évoqué le déficit de l'UNEDIC et le devoir impérieux d'arrêter immédiatement les abus (le milliard des intermittents du spectacle par exemple) et de fournir les ressources nécessaires pour que soit assurée le maintien d'indemnités décentes pour les chomeurs à venir.
Mais vous n'avez que le courage de faire des réformes, de trancher dans le vif, de remettre à plat des situations de rente et de surconsommation. Vous croyez qu'il vous faut appliquer votre programme démodé, inadapté, conçu par des esprits aigris qui croient que l'égalité est une vertu, et la réussite un vice. A candidat mou, très logiquement est associée une action molle. Rien de churchillien, voire de gaullien, dans le catalogue de mesurettes que vous avez présenté. Ce n'est pas en fronçant le sourcil, et en aboyant contre ceux qui travaillent, que l'on peut faire croire que l'on a de l'autorité. De tout évidence, après votre été d'indolence, vous n'avez toujours pas pris la mesure de la tâche qui vous a été confiée. Je ne vois qu'une solution, acceptez le verdict des faits : vous n'êtes pas la hauteur, et comme Neville Chamberlain, il serait urgent que vous vous effaciez.