Lorsque dans la crèche le berger s’approche du berceau avec son troupeau de moutons, au milieu d’entre eux l’un est noir. Zemmour est en train de vivre cette expérience pénible d’être différent, original, travailleur, au milieu des conformistes, suivistes, superficiels ; qu’un Bruno Le Roux éructe contre lui n’a certes guère d’importance, un cabot est là pour aboyer, que des CRAN ou des LICRA grimpent au cocotier n’est certes guère surprenant pour des professionnels de la mauvaise foi, qu’avec la finesse et la légèreté de l’ »esprit Canal » il soit viré d’une émission n’est que l’aveu des Tartuffe, mais ce qui est plus inquiétant sont les soutiens du bout des lèvres dans les médias de l’audio-visuel : il faut certes défendre la liberté d’expression mais en établissement clairement que l’on ne partage pas les idées du proscrit, voire que l’on n’a pas lu une ligne de son oeuvre. Je souhaite à tous les contempteurs de Zemmour qu’ils soient condamnés à lire son livre entièrement deux fois de suite et à en faire un résumé honnête à leurs fidèles auditeurs; et à Zemmour qu’il oublie les sornettes écrites ou dites sur lui.