Le colonialisme des XIX et XXème siècles a tenté de faire sortir de la préhistoire des peuples esclavagistes/esclaves d’Afrique Noire, de ramener la paix chez les barbaresques du Maghreb, d’extirper le tribalisme, le clanisme, des bédouins du Proche et Moyen Orient, de briser le cancer des castes en Indes, et celui du confucianisme en Chine. Des objectifs trop ambitieux qui se sont fracassés sur le refus des colonisateurs d’assimiler les colonisés. Il en restera les épopées de héros qui ont parcouru tous les pays du globe, assoiffés d’aventures, d’inconnu, de découvertes, le dévouement des missionnaires qui ont soigné et éduqué alors qu’ils tentaient de convertir, le zèle des administrateurs qui défrichaient, organisaient tout en faisant régner l’ordre, la passion de tous les amoureux de ces pays lointains dont il faisait découvrir les cultures, les beautés, les richesses ; il en restera aussi les exactions d’ exploiteurs affamés de profits, les brutalités d’envahisseurs méprisant l’indigène, la petitesse de comportements révoltants contre les occupés. Mais la noirceur de quelques uns ne peut faire oublier la grandeur d’un Lyautey, d’un père de Foucauld, d’un Brazza, d’un Schweitzer, de tous ces anonymes qui sont à l’origine de ces cultures métissées qui règnent dans tous les pays qui se sont libérés du joug colonialiste.
Les imprécations contre le colonialisme sont le fait d’ignorants, de sentimentalo-bébêtes, de haineux. Leurs dénis, leurs aveuglements, leurs anathèmes, sont l’expression de leur inculture, de leurs doctrines sectaires maquillées en études historico-anthropologico-sociologiques.