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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 10:01

Le regret, non, le désespoir de la sortie de l’éden, soutient le désir de farniente. Il a de tout temps été exaucé pour quelques privilégiés par les créations de sinécures par les puissants. Le progrès, la démocratie sociale ont trouvé mieux : la création d’une fonction publique pléthorique. A la nécessaire satisfaction de besoins publics comme l’éducation, la santé, la justice, l’administration régionale, le pouvoir a répondu par une débauche de création de postes trop nombreux, avec un temps de travail ridiculement faible. Mais infirmiers, aides-soignants, instituteurs, professeurs, juges, greffiers, administrateurs, guichetiers, insatisfaits de l’exigüité de leurs horaires de travail, de l’abondance de leurs jours de repos, vacances, congés exceptionnels de toutes sortes, ont manifesté leur exigence d’en faire encore moins que ce qui leur était chichement demandé en pratiquant avec ardeur l’absentéisme. Chiffres terriblement confidentiels de tous ceux qui s’arrêtent pour un petit pet de travers, une contrariété, une légère anxiété. Oublieux de tout ridicule ils en arrivent même à invoquer des « burn out », des « bore out », des « spleen », pour camoufler leur flemme irrépressible. Incroyables profiteurs d’un état hésitant entre la simonie et le népotisme, ils passent leur temps à réclamer plus d’effectifs pour en foutre encore moins. Avides profiteurs d’une rente versée par leurs usagers ils quémandent encore plus pour assouvir leurs fringales de reconnaissance financière. Ils développent une absence totale d’idiosyncrasie : à tous les stimuli, ils n’ont qu’une réponse, plus de moyens, plus d’effectifs, plus de budgets.

La marée montante des feignasses menace de plus en plus l’ordre social.

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