Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 16:35

Après avoir été le lèche-cul de sodomistes parisiens, le voilà qui s'improvise lèche-bottes de généraux algériens cacochymes. Comme toujours il faut au revenir au texte (celui du discours d'Hollande devant l'Assemblée nationale algérienne) : il hésite entre la flagornerie et le mensonge. La flagornerie pour dire ce qui va plaire à ces députés mal élus : des crimes d'une autre génération commis au détriment des braves par des lâches, et que je te déplore Sétif, Guelma, Kherrata, sans verser une larme sur les massacres d'européens qui ont précédé. Le mensonge pour nous décrire une Algérie dynamique qui aurait succédé à un colonialisme injuste et brutal; le dynamisme de l'Algérie d'aujourd'hui est le monopole d'une caste d'apparatchiks corrompus, la honte générale dont est affublée le colonialisme est trop globale pour ne pas être insultante pour tant d'administrateurs qui ont déployé leurs talents sans nécessairement humilier, tant d'entrepreneurs qui ont faite preuve de leur activisme sans nécessairement opprimer. Mais la recherche de vérité dont voudrait s'honorer notre président ressemble plutôt  un TOC (Tic Obsessionnel Compulsif) ; elle ne consiste qu'à dire ce qui paraît vrai pour certains; elle n'est qu'une manipulation de faits pour s'attirer la confiance (d'ailleurs très mesurée) de ceux qui l'écoutent; elle est un tripotage  de l'histoire qui ne fait qu'affaiblir celui qui y consent.

Le passage de huit mois de François Hollande à l'ambassade de France  Alger, ne lui a pas servi à comprendre le passé de ce pays, au travers des colonisations successives des différents empires arabes, puis turcs, enfin français, puis enfin l'ethnogenèse d'un peuple algérien à la faveur de l'écroulement des puissances de l'Europe occidentale depuis le début de leurs guerres civiles en 1914, à la faveur du désintérêt profond de la France métropolitaine pour cette province barbaresque; les circonstances ont favorisé l'éveil d'une conscience nationale algérienne face une domination mesquine, sans imagination, sans directives. Il n'est même pas arrivé à citer le général de Gaulle qui a eu la volonté de donner une indépendance nécessaire.

Son élection à la présidence de la République ne lui ouvre pas les yeux et ne l'empêche pas de faire des simagrées à une gérontocratie qui se survit depuis cinquante ans dans le sang de son propre peuple, la haine de ses voisins, la peur de tout espace de liberté. A quoi bon nouer des liens avec ce vestige du passé, contemporain des Assad, Moubarak, Khadafi, Ben Ali. Comment croire au futur d'une caste qui a préféré l'exploitation à son profit des rentes pétrolières et gazière, et n'a pas su manifester depuis cinquante ans la moindre intelligence économique.

Promenade affligeante d'un président qui fait penser de plus en plus à Mac Mahon qu'il aurait du paraphraser : "c'est vous l'algérien ? et bien continuez !".

Partager cet article
Repost0

commentaires