Les assassins courent toujours. Après avoir autorisé le massacre de plus de cinquante personnes, la bande de coupables reste introuvable. Il faut dire que bien que leurs noms soient présents dans les esprits, aucune recherche n’a été lancée pour les identifier et les retrouver. Loin de s’être volatilisés, ils se sont réfugiés dans des citadelles parfaitement connues : administrations centrales et territoriales, mairies, conseils départementaux et régionaux. Pas d’enquête diligentée pour identifier les coupables, pas de garde à vue pour faire pression sur les présumés coupables, pas d’interpellation dans leurs refuges, pas d’humiliantes menottes. Rien. Le silence pesant qui règne dans les cimetières. Le branle-bas de combat pour maltraiter et traquer ceux qui ont eu la veine d’échapper aux inconséquences des criminels.
La tempête Xinthia n’en finit pas de surprendre. Que des zozos aient autorisé la construction de maisons dans des endroits connus comme inondables depuis plus d’un millénaire n’est pas un sujet. Le principe d’évidence est oublié. Le principe de mise en danger de la vie d’autrui est bafoué. Seul surnage le vasouillard principe de précaution . Alibi technocratique pour détourner l’attention.