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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 11:06

Ces malheureux combattants de la guerre 14-18 sont dépouillés du peu qu’il leur restait, leur nationalité, leur origine, leur religion ; ne leur reste plus qu’un nom et deux dates sur une plaque de métal. La mondialisation fait son œuvre, vainqueurs, vaincus, nous sommes tous frères ; le relativisme triomphe : au diable les marques d’identification d’une religion sur ce cénotaphe. Dégradation des souvenirs dans un méli-mélo affadissant , insulte à ce que pouvaient croire ou penser ces centaines de milliers de malheureux, abus de mémoire des survivants qui se font plaisir dans la réalisation d’un monument aussi hideux que démesuré.

Pourquoi cette sinistre commémoration.

- Au nom de la bêtise comme l’exprime Yves le Maner l’historien en charge du lieu : »on les réunit de manière posthume » ; on s’en doute, ils ne vont pas ressusciter ; on l’espère, ils ne vont pas voir où on les a rangés.

- Au nom de la provocation comme la clame l’architecte Philippe Prost : « un monument en porte-à-faux pour signifier la fragilité de la paix » ; inutile de le préciser, tout est faux dans ce truc monstrueux qui ressemble surtout à un gigantesque carcan destiné à exposer le malheur du passé aux suffisants qui viendraient à s’ égarer devant.

- Au nom de la sénilité comme la signifie Daniel Percheron : »illustrer la ronde enfantine de tous les belligérants d’antan ». Embringuer des enfants dans le cortège hideux de la guerre ? Parler avec tant de légèreté de la mort, de la laideur, de la haine ? Il faut être retombé en enfance.

Les blasphèmes sont patents. Il ne reste plus qu’à en condamner les auteurs en effaçant de notre sol cette insulte érigée face à la nécropole nationale de Notre Dame de Lorette.

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