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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 11:35

Dans les hospices, certains attendent encore quelque chose, la mort, un repas, une visite; abimés, brinquebalants, ils ne luttent plus, l'horizon de leur espoir ne dépasse guère la journée. D'autres n'attendent plus rien, ils oublient de manger, de boire, ils ne savent plus parler, lire, écrire, ils gisent hébétés sur leur lit, ou dans leur chaise roulante, poussant un cri parfois en réactiion à une image, une personne, arborant un sourire au contact d'une main, en réponse à un regard ou à une parole. Ils sont les victimes du progrès : offrandes du corps médical à sa toute puissance, témoins pour les laboratoires médicaux de l'excellence de leurs médicaments. Car tous sont des miraculés qui ne survivent que par la folie des hommes qui prolongent au-delà de toute raison la vie terrestre; des hommes qui font expier par des vieillards qui n'en peuvent mais, leur rêve absurde d'une vie qui s'allongerait indéfiniment pour profiter encore et encore de délices terrestres. Prolonger la consommation plus loin, élargir le marché des centenaires, voilà le cauchemar consumériste d'une médecine en folie qui éternise les agonies.

Tout viellard a le droit de survivre dans la dignité ou dans l'indignité, mais personne n'a la droit de prôner la survie comme un objectif; personne n'a le droit de bourrer de médecine un corps qui s'abandonne; l'allongement de l'espérance de vie ne peut être le triomphe de l'artefact sur l'humain, oou la rançon d'un attachement d'un proche. Personne ne peut réduire en esclavage un être sans défenses, sans jugement, sans expression cohérente au rpétexte de la maestria technique d'un gériatre ou de l'idolâtrie de parents ou amis. Un vieillard se respecte, n'est pas un matériau pour la science ou une ombre domestique. Les comités d'éthique se sont discrédités dans nombre de pays en réduisant le problème au dilemne euthanasie ou soins palliatifs; faux sujet puisque personne ne peut tuer un individu sans jugement, sans guerre, sans offense, voire en tout état de cause, et personne ne peut admettre une souffrance alors que des moyens existent pour la soulager. Le seul sujet qu'il serait légitime d'examiner est jusqu'où faut-il soigner, et que l'on arrête de sauver des vies, ou de guérir, verbes pompeux et sans signification qui sont les témoins de l'hubris qui a frappé la médecine. 

La visite du pape le jeudi saint à un hospice de vieillards sera peut-être l'occasion de rappeler au respect ceux qui les entourent.

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 12:44

Elle décourage les investisseurs et donc raréfie l'offre de logement : tant d'absurdité est affligeante; elle prouve uniquement le manque de culture de la ministre du logement qui revient à un édit du Maximum digne des années robespierristes, où à la loi de 48 si désastreuse pour l'immobilier ancien. Plus grave elle méconnait l'article 2 de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen ("Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression") et son article 17 (La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité").

La protection des voleurs, ceux qui ne payent pas leur loyer à leur bailleur, était déjà rampante avec la longueur des procédures contre les malhonnêtes qui veulent se loger gratis, et la difficulté de faire exécuter les décisions de justice. Duflot l'institutionnalise : une garantie payée en partie par les propriétaires pour être remboursés ( partiellement ? au bout de deux mois d'impayés ? après combien de mises en demeure et de démarches ?) de ce qui leur est dû ! Que la verte insubmersible haïsse les propriétaires fonciers et fasse des mamours à des locataires exploiteurs de la charité publique peut être son opinion. Elle n'a pas à bafouer le droit constitutionnel en piétinant le caractère inviolable et sacré de la propriété. Si la nécessité publique exige qu'un toit soit offert à des malheureux (on n'imagine pas "évident" qu'un abri offert à des escrocs)  il est limpide que l'indemnité "juste" soit préalable et versée par l'Etat et non au bout d'un certain temps et à la charge des propriétaires.

Mais la Duflot flotte dans l'air du temps : les tricheurs ne sont pas critiquables s'ils sont pauvres. Un jour, l'air changera et notre ministre de l'environnement coulera dans la tempête qu'elle aura suscitée.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 12:32

Parmi les députés de la majorité à l'Assemblée, quelques uns ont voté contre le texte sur le mariage pour tous, ou se sont abstenus. La plupart ont expliqué publiquement les raisons de ce choix. Voici quelques extraits de leurs prises de position.

Bernadette Laclais députée maire PS de Chambéry, membre de la commission des affaires sociales, célibataire, catholique (?), vote contre

"Si l'extension du champ de l'adoption va de soi pour un enfant de l'autre conjoint issu d'une première union, est-il recevable de s'interroger sur la pertinence qu'il y aurait à créer par la loi une extension des situations dont on sait qu'elle posera très vite la question de la PMA et de la GPA ?" (in Tribune dans le Monde.fr du 8/11/2012)

Jérôme Lambert député PS  de Jarnac (petit-neveu de Mitterand), ancien de la JEC , vote contre

"Dans le cas d'un couple homosexuel, la filiation doit se matérialiser par le lien qui unit un enfant avec son vrai parent, mais pas avec les deux ... pour créer un lien d'ascendance il fau impérativement deux sexes différents"

Patrick Lebreton député maire de St Joseph à la Réunion, vote contre

Lui est allé jusqu'à dire qu'il ne célèbrerait pas d'union homosexuelle dans sa mairie. (www.ipreunion.com)

Gabrielle Louis-Carabin député PS de la Guadeloupe, vote contre

"Un enfant a besoin de savoir qui est son père et qui est sa mère"

Marie Françoise Bechtel, députée PS de l'Aisne, ancienne directrice de campagne de Chevènement s'abstient :

"La nouvelle loi reconnaît-elle un besoin social qu’il n’était plus possible de réfréner ? C’est le point de vue de certains ardents défenseurs du texte. Je n’y crois pas pour ma part et c’est un premier motif de mon abstention. Associations et porte-parole virulents ont sans doute largement confisqué l'opinion réelle du pays et trop impressionné les auteurs du projet.."

"Le principe d’égalité n'oblige pas à un traitement identique de situations différentes"

"Filiation et parentalité sont deux droits distincts, comme le sont l'acte de génération et l'acte d'éducation. En les assimilant par l'uniformisation avec le droit actuel du mariage, on ouvre plus de questions qu’on n’en résout et on le fait alors que d’autres solutions étaient possibles"

Jean-Luc Laurent, député PS du Val de Marne maire du Kremlin-Bicêtre, ancien chevènementiste s'abstient

Jean Philippe Mallé, député PS des Yvelines comme suppléant de Benoit Hamon, s'abstient

"C'est non pour le mariage, non pour l'adoption, non pour la procréation médicale assistée"

"Je me retrouve dans les positions de Sylviane Agacinski"

Dominique Potier député PS de Meurthe et Moselle, s'abstient

"Mais outre la méthode, mon désaccord le plus profond porte sur la rupture du lien entre la filiation biologique et celle inscrite dans le Code Civil.

Au-delà de ce débat législatif, je suis, avec d’autres, attentif aux risques d'une société qui privilégierait les droits et désirs individuels au dépend des repères constitutifs du bien commun et de la protection des plus fragiles."

Nestor Azerot député radical,  maire de Sainte-Marie à la Martinique, vote contre

« Moi, issu d’un peuple opprimé, où le système refusait à un homme et à une femme de se marier légitimement, où le mariage est une conquête de la liberté […] c’est parce que je suis un homme de gauche que je préfère l’humain à ce que sous-entend ce texte. Je ne [le] voterai pas »

Patrice Carvalho député PC de l'Oise vote contre

"Avec le pacs, ces gens sont protégés, avance-t-il.Un mariage, c'est entre un homme et une femme."

Alfred Marie Jeanne député indépendantiste de la Martinique, vote contre

soutient la position de son collègue Nestor Azerot

Jean-Philippe Nilor député indépendantiste de la Martinique, vote contre

soutient la position de son collègue Nestor Azerot

Gabriel Serville député radical de la Guyanne, s'abstient

 

La conclusion est que la plupart des arguments des parlementaires de l'opposition contre ce projet sont repris par ces députés de gauche. Ils sont même parfois plus catégoriques qu'eux. Il faut noter qu'ils expriment en plus, très souvent, une critique du parisianisme des idées contenues dans cette loi et du mépris sous-jacent des opinions de la province et encore plus de l'outre-mer. La critique la plus virulente, quoique exprimée avec beaucoup de mesure, vient de Marie-Françoise Bechtel (qui pourtant ne s'est qu'abstenue !)  qui dénonce l'absence de besoin réel, la manipulation sur la notion d'égalité,  et l'imperfection d'un texte qui va plus susciter de difficultés qu'apporter des solutions.

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 11:54

Le mariage pour tous n'est pas l'extension d'un droit, comme se plaisent à nous seriner les journaleux comme Thomas Legrand sur France Inter lundi matin, ou Augustin Trapenard dans le Grand Journal  de canal+ : le droit au mariage est déjà parfaitement complet; n'importe quelle femme en âge de le faire a le droit d'épouser n'importe quel homme en âge de l'accepter et réciproquement; c'est une capacité de contracter entre deux êtres libres et capables dans le but d'institutionnaliser un engagement long-terme, et, le plus souvent, si possible, d'engendrer une descendance. Construction, basée sur le libre-arbitre, elle affirme la liberté des parties de choisir dans le champ des possibles; ce n'est pas un droit à faire n'importe quoi, c'est le droit d'exercer une prérogative dans le respect des qualités respectives de l'un et de l'autre, et en particulier de leur nature biologique.

Le mariage pour tous a deux objectifs : élargir le champ des possibles entre deux partenaires qui veulent s'engager sur le long-terme, et dissocier l'engendrement du mariage.

Le premier objectif s'il n'offense aucun principe de logique (établir des liens de long-terme entre deux êtres quels qu'ils soient), reste une bizarrerie quant aux fins de ce contrat; nul ne voit l'intérêt pour la société d'institutionnaliser la sexualité des sodomistes et des saphistes. Les intérêts matériels qu'apporte ce type d'union pour les parties sont certains (pension de réversion, droit à l'héritage, droit au logement etc...). Mais l'acceptation de ce type d'union transporte la sexualité de la sphère privée dans la sphère publique (au nom de la transparence ?), fait croire que tous les comportements sexuels sont équivalents (au nom du relativisme ?), veut transformer la notion de couple en lieu d'assouvissement de ses pulsions (au nom de la liberté sexuelle ?). Tout est discutable dans cette approche, rien ne constitue l'extension de droits déjà acquis.

Le deuxième objectif est lui partie intégrante de la généralisation du "droit à" qui pollue toute la vie sociale. Du droit à disposer de son corps, qui est un des éléments constitutifs de la liberté individuelle, qui est donc attaché à chaque personne, qui devrait être inaliénable, un glissement s'est fait vers un droit sur les autres. Le droit d'avorter en a été une des premières manifestations : la querelle s'est centrée, à juste titre, de savoir quand l'embryon devenait un être, certains le pensant dès la conception, d'autres un peu plus tard; le problème reste entier que le droit à avorter ne peut jamais se transformer en un droit sur un être. La deuxième manifestation, beaucoup plus ancienne, est le droit d'adoption plénière qui, par un jugement, rompt tout lien de filiation biologique; là encore au nom d'un droit à l'enfant, d'un droit au bonheur, se constitue une privation de liberté sur l'être adopté. La dérive s'accentue avec l'adoption par des couples homosexuels : au nom de considérations pratiques (le statut du ou des beaux-parents), de considérations philosophiques (le droit au bonheur de couples par définition stériles), la privation de liberté des enfants adoptés se fait non seulement vis-à-vis du ou des parents biologiques mais en plus dans le mensonge biologique.

Le droit à l'enfant ne fait pas partie de nos libertés individuelles (droit de penser, de s'exprimer, de se déplacer, de posséder) mais est une créance sur un autre être. Il se veut être un droit au bonheur qu'il est impossible de définir; il est de fait une expression de l'envie la plus élémentaire : "je veux disposer aussi de ceux qu'ont les autres". Ce n'est pas l'extension d'un droit, c'est l'assouvissement d'un sentiment médiocre.

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 16:16

Sympathique arrivée hier à Roissy d'avions venant de Delhi, Bangkok, et autres lieux du sud-est asiatique : des touristes français de retour, des touristes japonais, indiens, ou autres venant découvrir notre beau pays. Là-bas il fait 25° à 35°. Nous avons tous prévus quelques lainages en bagage de cabine, mais sans plus pensant arriver aux prémisses du printemps.

Première bonne nouvelle : les bagages en soute ne se seront pas livrés; la surprise ne fut annoncée qu'après trois bonnes heures d'attente dans une zone dépourvue du moindre confort, de la moindre boutique; elle fut annoncée après un black-out total de la communication des services de l'aéroport (de toute façon il n'y avait sur place avant l'annonce fatidique que des douaniers et un employé de la sécurité qui n'en pouvaient mais).

Après avoir consciencieusement remplis un vague formulaire (ou lorsqu'il n'y eut plus de formulaire un bout de papier tiré de leur sac), la joyeuse cohorte apprit qu'il n'y avait aucun taxi et qu'il suffisait de prendre le RER. La horde disparate (peu d'hommes d'affaires, des couples de vacanciers, certains  avec enfants exaspérés de fatigue, et des flopées de visiteurs étrangers, un aveugle et son accompagnatrice aussi, des bébés qui avaient hurlés pendant tout le voyage aussi) se débrouilla pour prendre ses tickets et s'engouffrer dans les rames vieillies, pensant enfin atteindre le centre de Paris.

Beaucoup crevaient de froid (j'avais quant à moi mes pieds nus dans mes chaussures). Le train (vétuste ? sorti d'un entrepôt très poussiéreux) avança à une allure de colimaçon. Une annonce du conducteur nous révéla qu'il avait besoin d'une assistance électrique (personne ne savait au juste ce que ça signifiait, sinon que le tortillard n'en finirait pas de tortiller).  Enfin en vue de la station de la gare du Nord, le convoi déclara forfait. Et hop tout le monde de descendre sur le ballast avec l'aide des agents et de rejoindre le quai quelques centaines de mètres plus loin. Là mon sort se sépara de celui de mes congénères, et je sortis pour cheminer dans la neige jusqu'à mon sweet home heureusement situé à environ un quart d'heure de marche. A minuit enfin chez soi, sans bagage, le corps et surtout les pieds glacés. Je n'arrivais pas à imaginer les familles devant rejoindre une banlieue inaccessible, sans équipement, des touristes hagards pour trouver l'hôtel de charme qu'ils avaient réservés, d'autres tentant de trouver du secours chez un ami ou une connaissance.

Une toute petite histoire. Sans drame visible. Mais elle donne une drôle d'idée de ce pays, premier lieu de destination touristique du monde. Elle laisse perplexe sur la gestion d'un des plus grands aéroports du monde. Elle laisse pantois sur l'absence de communication entre Roissy et le centre de Paris. Cerise sur le gâteau : le lendemain les ministres et maires se sont répandu sur les ondes pour dire qu'ils ont su gérer la situation, et qu'ils avaient tout prévu.

Mauvaise volonté (pour être poli) des bagagistes d'Orly, paresse de l'encadrement des services d'accueil de l'aéroport, incapacité de je ne sais qui pour prévoir le salage de l'autoroute du nord, sous-investissement manifeste de la liaison ferroviaire. Si nos ministres sont contents de cet état de fait, les voyageurs d'hier soir n'étaient pas au diapason.

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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 10:15

Que des dérèglements de la sexualité se présentent comme un progrès des moeurs est ridicule : ils ne sont pas une découverte de notre époque; seul le regard des autres est devenu indulgent; le seul progrès n'est pas du côté des déviants, mais de celui des hétérosexuels qui tolèrent maintenant ce qui les dégoute toujours. Compatir n'est pas approuver.

Que la passion s'institutionnalise lui fait perdre son essence. L'amour entre deux êtres est un éclair qui n'a rien  voir avec les notaires, les maires, les curés, les caisses de retraite. Vouloir marier deux individus n'est pas la consécration d'un amour mais le fondement d'un projet de création d'une famille dans une tentative (souvent folle, infructueuse) de perpétuer au maximum cette union pour garantir l'éducation d' enfants désirés. L'amour dans le mariage est une condition utile mais pas nécessaire.

Que le consumérisme s'empare de la famille est une nouvelle couche d'infamie dont notre société se barbouille. La tétanie s'empare, chez nous, maintenant, de n'importe qui à l'idée que quelqu'un, quelque part, va posséder quelque chose auquel il ne peut prétendre. Comment admettre, qu'au nom d'un hédonisme égalitaire, l'impuissance conjuguée de deux partenaires à procréer aboutisse à légaliser une appropriation d'enfants d'autrui.

La non-stigmatisation des homosexuels n'implique ni l' approbation de leur conduite, ni leur mise en valeur dans une institution (le mariage) qui ne leur apporte rien sur le plan sexuel ou affectif, ni la consécration par l'adoption, la P.M.A., la G.P.A., d'un désir d'enfants qu'ils ont choisi par leurs pratiques de ne pas avoir.

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 14:48

50 000 emplois détruits au troisième trimestre en France dans les seuls services d'après l'INSEE : on nous bassine en boucle avec les 600 salariés de Florange qui sont légitimes dans leur lutte, mais qui à ce jour ont reçu une assurance de reclassement.

4 870 000 personnes inscrites à Pôle Emploi à fin octobre en France : on pourchasse tous les créateurs d'emplois potentiels à coup de fiscalité personnelle, de normes administratives, et de haine médiatisée.

31.3 % du PIB de la France redistribué sous forme de prestation sociales (vieillesse, emploi, santé, famille, logement, exclusion) :  personne ne veut mettre le doigt sur les abus, les dérives, les fraudes, le maquis des prestations et le gouvernement préfère demander encore plus de solidarité.

200 000 (peut-être plus, qui le sait vraiment ?) clochards dans nos rues (SDF en langue de bois) : la ministre s'ingénie à décourager l'investissement immobilier  et continue comme ses prédécesseurs à  laisser des logements sociaux squattés par des gens qui ont les moyens de se loger ailleurs.

Quelques exemples de sujet sociaux cruciaux qui sont laissés hors champs dans la complicité des médias, des fonctionnaires e de ceux qui nous gouvernent. Il est tellement plus rigolo de nous rebattre les oreilles de journées de la femme, du Sida, de la légalisation d'un mariage pour tous, de la lutte contre la délinquance routière ou autres sujets prodigieusement intéressants mais parfaitement anecdotiques comparés aux enjeux oubliés.  La question sociale ce n'est pas de s'occuper  de quelques dames qui n'ont pas encore de siège à un conseil d'administration, de quelques jeunes qui n'ont pas compris que le Sida s'attrape dans le vagabondage sexuel,  de quelques lesbiennes en mal d'enfants, de contrôler que les français ne roulent pas trop vite, ne mangent pas trop de graisses, de sucres, n'ingèrent pas trop d'alcool, ne fument pas trop de tabac; la question sociale ce sont les sans emplois (avec l'accélération récente de la destruction des emplois), les sans abri, l'énigme de cette redistribution sociale massive  et de toute évidence inefficace, l'absurdité d'une politique qui prône la solidarité et décourage les initiatives.

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 10:32

Je n'ai aucune amitié pour cette organisation Civitas, et autres groupuscules qui ont organisé la manifestation anti-mariage gay de dimanche dernier.  Mais il est insupportable de constater qu'il leur est interdit de manifester paisiblement dans la rue; une démocratie c'est d'abord  pouvoir exprimer publiquement son opinion, sans être vilipendé, moqué, caricaturé. Or que c'est-il passé dimanche dernier  : face à une manifestation autorisée, ont soudain débouché une bande de perturbatrices, provocatrices (seins nus, coiffées comme des nonnes), insultantes  (fuck your god, fuck  your church comme slogans), agressives (armées d'extincteurs remplis de "holy sperm"). De toute évidence une manipulation d'une bande d'excitées ,les Femen, organisée par la sainte Nitouche des médias : Caroline Fourest; elle espérait une mauvaise réaction d'un service d'ordre au front bas et l'a eu.

Mais au fond où est la violence : dans les horions distribués avec trop de libéralité ou dans l'attaque haineuse ? La réponse est évidente. Est-il légitime de cracher à la gueule, insulter, perturber des gens qui  défilent  pour des opinions qui vous insupportent ? La réponse est évidente. Est-il normal que des services d'ordre de l'état  n'aient pas pris la précaution élémentaire de séparer la contre-manifestation de la manifestation ? Anormal. Est-il admissible que des voix s'élèvent pour demander la dissolution de Civitas sous ce prétexte ? Et la dissolution de Femen, alors.

Caroline Fourest a été corrigée; elle a selon ses termes été tabassée avec  sauvagerie et  barbarie; difficile à croire; elle a reçu tout au plus une fessée (j'imagine, puisque son beau visage de femme indignée était impeccable et sa démarche assurée sur les estrades où elle manifestait après coups sa colère);  je n'ose croire qu'elle a monté toute cette affaire par sado-masochisme; mon diagnostic est qu'elle a travesti  la vérité, ridiculisé quelques pauvres épaves ukrainiennes, instrumentalisé la démocratie.  Cette femme est dangereuse : avec sa beauté, son intelligence, elle répand le virus de l'intolérance au profit de la seule cause qui la passionne, la théorie du genre.

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 11:07
L’amour charnel est une difficulté pour toutes les religions, et pour toutes les philosophies éloignées du religieux. Il n’en existe pas qui fasse du désir physique le moyen d’arriver à des états de détachement, d’équilibre, de béatitude ou de sainteté. Le mariage n’a pas été inventé comme une liberté, mais comme une contrainte pour tenter de discipliner une sexualité qui ne peut se contenter de l’ascétisme. L’hédonisme occidental est un sophisme : la recherche du bonheur est dans le plaisir, tous les plaisirs sont admissibles pour atteindre le bonheur, le plaisir est un droit pour tous, donc tout individu, au nom de sa liberté, doit pouvoir exercer toute la palette des plaisirs : avoir un conjoint de même sexe, avoir des enfants ; problème : vivre en couple n’est pas un chemin de roses, et élever des enfants n’est pas une partie de plaisir, et le seraient-ils qu’introduire les idées de fidélité (pour le couple) ou de stabilité (pour les enfants) est contraire au principe de plaisir. Vouloir admettre l’homosexualité comme une pratique normale, à l’égale de l’hétérosexualité, n’est que l’expression de ce droit au plaisir pour tous. Que chacun ait sa dose d’anormalité est une évidence ; cette connaissance aide d’ailleurs à la tolérer chez tous ; elle n’incite pas nécessairement à préférer l’anormalité à un haut degré, sauf à se complaire dans le langage convenu de la culture laxiste que tout ce que nous ressentons est un don (venant d’où ?) qu’il faut faire fructifier. Il n’y a rien de haineux, ni de rétrograde, ni de bourgeois, ni de droite, ni de conservateur, à penser que l’homosexualité est une débauche (c'est-à-dire un usage excessif ou déréglé de ses sens) ; il n’a pas de justification religieuse ou philosophique à institutionnaliser la débauche, et corrélativement à ridiculiser l’ascétisme. Vider les mots, et donc les réalités qu’elles recouvrent, de leur signification n’est pas une expression de l’amour.
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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 16:55
La nature nous a affligé de différences dures à supporter. Une des plus fondamentales est que la femme peut enfanter si un homme consent un petit geste et que le mâle s’il a apporté quelque chose, ne porte rien du tout et reste d’ailleurs incertain de la postérité qu’il donne (sauf à se lancer dans des analyses chromosomiques possibles dans notre ère contemporaine). Dans le monde vivant où la filiation (la conscience d’avoir des parents ou réciproquement d’avoir des enfants) est soit inexistante, soit émergente chez les mammifères, l’humanité se fait gloire d’avoir inventé la famille : un père, une mère, des enfants qui a leur tour engendrent des petits enfants. La création de cette cellule familiale a été le creuset de la transmission des cultures, des apprentissages, elle a aussi donné à l’homme un rôle de cofondateur d’une famille. C’est sur cette évolution que les lesbiennes voudraient revenir, car ce sont elles qui sont à la pointe de la défense du mariage homosexuel, de l’adoption, de la procréation médicalement assistée ; leur bataille pour l’égalité (du droit d’avoir un enfant) cache mal leur androphobie ; dans leur antipathie pour le masculin, elles rêvent de le court-circuiter en rendant anonyme la figure du père, en niant le progrès représenté par l’indentification d’un père. Dans ce combat rétrograde, elles ont embrigadé les homosexuels, qui se retrouvent les cocus de l’affaire : ils pourront toujours se marier, ils ne pourront jamais porter d’enfant, c’est physiologique, ils n’y peuvent rien et devront continuer de subir leur infériorité ; ils adopteront ? Tous les pays émergents durcissent leurs conditions pour l’éviter ! Ils demanderont que soit autorisée la Gestion Pour Autrui ? Toutes les femmes seront opposées à une telle marchandisation du corps. Le mariage homosexuel est une régression culturelle proposée par quelques femmes haineuses, et quelques hommes naïfs. Dans leurs mythes, les grecs avaient baptisé ces féministes exacerbées les Amazones ; à une époque où la PMA n’existait pas encore, elles utilisaient, pour procréer, les plus beaux mâles de tribus voisines une fois l’an ; afin d’éviter toute concurrence au sein de leur tribu elles tuaient ou mettaient en esclavage tous leurs enfants mâles ; le mythe résume à la fois la tentation d’une société unisexuée et la pratique concomitante de l’eugénisme ; les grecs, pour exprimer toute leur horreur de cette utopie, avaient imaginé de situer cette tribu dans une steppe quasi inaccessible et d’y envoyer quelques héros, comme Bellérophon ou Héraclès, pour la massacrer. C’était peut-être beaucoup.
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