Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 février 2023 4 16 /02 /février /2023 14:39

Laurent Bigorgne : ancien directeur de l’institut Mont            aigne a été condamné le 8 décembre 2022 à douze mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir drogué à son insu son ancienne belle-sœur et collaboratrice lors d’une soirée en février 2021 ; le tribunal a considéré qu’il avait administré cette drogue afin de commettre à son égard un viol ou une agression sexuelle ; la victime avait ressenti des symptômes de prise de drogue et était parvenue à quitter les lieux pour se rendre à l’hôpital. Laurent Bigorgne fait appel de cette sanction qu’il trouve disproportionnée.

 

Emmanuel Pellerin : avocat, élu député des Hauts de Seine en 2022 pour le parti Renaissance. Il concède qu’il a pris de la cocaïne avant et après son élection à cause de difficultés personnelles et familiales. Le parti Renaissance qui affirmait vouloir l’exclure, ne l’a pas fait. Il est toujours député et que je sache la justice n’a pas jugé nécessaire de se pencher sur son cas.

 

Docteur Brigitte Milhau : « la cocaïne c’est sympa à petite dose » ; « il y a des call center partout : vous appelez et vous vous faites livrer ». Propos tenus sur une chaine de télévision. Pas de réaction de l’ARCOM : des propos véniels sans doute.

 

Petits récifs qui émergent d’un gigantesque bas-fonds d’usage consensuel de la cocaïne dans les milieux branchés de la politique, des traders, des journalistes de télévision, des acteurs, des mannequins. A quand la taxation féroce de tous les consommateurs pour tenter d’assécher le marché ?

Partager cet article
Repost0
14 février 2023 2 14 /02 /février /2023 10:32

Moïsi récidive. Certes la guerre entre la Russie et l’Ukraine est révélatrice. Il croit en voir les conséquences dans la résurrection de l’OTAN, la solidarité européenne autour des valeurs démocratiques incarnées par l’Ukraine, la possibilité d’une émergence d’une défense européenne.

Cette analyse colle parfaitement avec l’opinion générale de la sphère journalistique de l’Occident : une sorte d’enthousiasme qui dans un romantisme échevelé croit voir la naissance d’une nation à l’instar de la libération de la Grèce du joug ottoman ; qui cantonne la Russie à son rôle d’état cynique qui se conduit comme l’Allemagne de L’Anchluss et des Sudètes et qui sera punie de la même façon par la chute du régime et la condamnation de ses dirigeants ; qui inonde l’Ukraine de dollars par milliards pour mieux aider la création d’une démocratie libérale hors de la servitude et de la cruauté venue des steppes orientales.

Ce roman s’ajuste mal à quelques constatations .

La première est que l’Ukraine est un symbole un peu difficile à admettre. Jadis célèbre pour ses exportations d’escorts girls particulièrement affriolantes pour les capitales d’Occident, d’hommes de main  très efficaces et expéditifs pour les entreprises de gangstérismes en Allemagne et en Belgique, d’enfants vendus par des mères porteuses à des prétendus parents en mal d’enfants. Toutes activités aux mains d’une kleptocratie qui ne le cède en puissance qu’à celle peut-être de Russie. Le gentil Zelensky n’étant d’ailleurs qu'une des créatures portées au pouvoir par un oligarque notoire. La Russie serait-elle pire que l’Ukraine qu'il est difficile de parler d’un combat des valeurs.

La deuxième est que les frontières de l’Ukraine sont au mieux imprécises. La loi internationale a bon dos pour revendiquer des limites indéfendables. La Crimée, devenue ukrainienne par un caprice de Kroutchev quand il était premier secrétaire au temps de l’URSS,  ne l’est pas par l’histoire car elle serait alors turque ou russe ou tatare, ne l’est pas par la culture puisqu’une petite minorité y parle ukrainien. Quant aux républiques autonomes du Donbass, la question ne peut être résolue que par un référendum indépendant et certainement pas par une occupation. La violation du droit international qui ferait de la libération de ces territoires du joug russe un devoir des nations dites libres est au mieux un masque qui cache des désirs inavoués : le Kosovo a été arraché à la Serbie, Jérusalem est et le Golan annexés par Israël, Taiwan proclamé quasi-indépendant de la Chine sans qu’un remède immédiat et coercitif ne soit adopté par l’ONU ou par des nations porteuses de la moralité universelle.

La troisième est que l’on veut trop assimiler un pays à son dirigeant : la Russie à un Poutine qui est indubitablement un tyran aveuglé, l’Ukraine à un Zélinsky courageux et habile communicant. La réalité des intérêts des pays dépasse les contingences qui mettent des peuples entre les mains en particulier d’un Vladimir Poutine qui a complètement surévalué son armée, qui a des difficultés à la contrôler, qui risque à tout moment d’être renversé par une garde prétorienne révoltée et dont les capacités de nuisance sont tellement réduites que les observateurs doutent qu’il puisse même maintenir son emprise actuelle sur les territoires qu’il a envahi.

 

Et du coté occidental loin de cette alliance harmonieuse il est clair que les intérêts divergent.

D’abord entre les Etats-Unis et les allemands. Les américains ont tout fait pour que le conflit se développe entre Ukraine et Russie afin de couper la route du gaz pas cher pour les allemands et de revenus substantiels pour les russes ; ils ont d’ailleurs confirmé leurs intentions en faisant sauter le pipe North Stream au fond de la mer Baltique : cela permettra d’exporter leur gaz de schiste sur le long terme même en cas de rabibochage avec les russes.

Ensuite entre les français et les allemands. Le prétendu couple franco-allemand n’existe plus ; il faut dire qu’il n’en avait jamais été question en Allemagne qui avec un cynisme qui date de dizaines d’années a toujours tenté d’étrangler l’avantage compétitif procuré aux français par leur exceptionnel investissement dans des centrales nucléaires ; qui avec application a toujours torpillé les efforts de créer une armée européenne et surtout une industrie de l’armement européenne ; qui avec détermination a élargi l’Union Européenne à des pays dont elle entendait faire des arrières cours de la prestigieuses industrie allemande : la Tchéquie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie.

Enfin le plus gênant est l’idée d’une guerre par procuration pratiquée par tous les occidentaux. Les Etats-Unis, guéris de l’intervention directe après les échecs de l’Afghanistan et de l’Irak, ont torpillé par procuration la Russie (attrition de son armée et de ses finances), l’Allemagne (perte de compétitivité de son industrie), l’Union Européenne (réengagée sous la houlette des généraux américains, rééquipée en matériels américains). Les succès sont prodigieux à court-terme au vu d’un investissement limité à du dollar-papier; ils sont néfastes pour la confiance que le monde pouvait avoir dans l’hégémonie américaine soucieuse de réguler le monde ; ils sont néfastes pour l’image d’un pays qui se révèle toxique dans la petitesse avec lequel il gère son idéologie de l’America first ; ils donnent une perspective inquiétante et belliciste à l’avenir de la seule grande question pour l’avenir des Etats-Unis :  comment accueillir la montée en puissance de la Chine.

Les pays européens se félicitent d’anéantir la force menaçante des russes en perdant et leur âme (se défendre avec des mercenaires a toujours signé une abdication prochaine), et leur prospérité économique (perte de compétitivité qui s’accélère avec le reste du monde). Un mauvais objectif pour des peuples abrutis par le consumérisme et le vieillissement.

Partager cet article
Repost0
13 février 2023 1 13 /02 /février /2023 17:24

Le journaliste qui fait l'interview d'Hervé Machenaud, ancien grand ponte d'EDF peut être parfois irritant, mais il lui fait accoucher de toute une série de vérités sur la trahison de la filière nucléaire par des instances politiques françaises ou ignorantes, ou inconscientes qui se sont laissées manipuler par une Allemagne embourbée dans des erreurs stratégiques telles que l'abandon du nucléaire honni pour des raisons politiques, le pari sur le gaz russe à bas prix, la construction d'éoliennes encore plus absurdes en France qu'en Allemagne. A écouter pour mieux comprendre.

Partager cet article
Repost0
9 février 2023 4 09 /02 /février /2023 21:39

Nous sommes avec l’Ukraine dans un dilemme difficile. Ou nous admettons un triomphe relatif de la Russie qui annexe la Crimée et le Donbass, voire les oblasts de Zaporijia et de Kherson ; ou lui est infligée un défaite totale avec son retour sur les frontières d’avant 2014. Dans les deux cas notre seul sujet, comme pour les américains d’ailleurs, n’est pas l’Ukraine dont les frontières n’intéressent pas grand monde, ni même son régime moins démocratique que soumis à des oligarques mais les relations entre Europe et Russie. Certains pensent qu’un triomphe de la Russie l’amènera à croquer après, une Moldavie et une Biélorussie qui ne font partie ni de l’Europe, ni de l’OTAN, voire à demander une neutralisation des pays baltes ou de la Finlande, tout cela dans une atmosphère de guerre froide ou chaude avec ses voisins européens. D’autres pensent qu’une défaite totale de la Russie pourrait conduire à une explosion de la fédération de Russie, analogue à celle de l’Union soviétique des années 1990, avec un règne de milices locales et de pouvoirs régionaux fantoches sous influence chinoise ou turque. Ces deux perspectives sont inquiétantes pour l’Europe et complètement contraires à ses espoirs de coprospérité et d’élargissement de sa sphère démocratique.

Je pense que le triomphe absolu de la Russie avec la réintégration de l’Ukraine dans l’orbite russe a été évité avec l’échec de l’opération spéciale de Poutine dans les premiers mois de 2022. Certes les armées ukrainiennes sont moins nombreuses que les armées russes ; mais dans un contexte de défense de son territoire un rapport de un à trois n’a rien de dirimant ; et le sous-équipement des russes n’est pas près d’être guéri, car il leur manque certaine technologies et ils subissent les contraintes de l’embargo des pays occidentaux.

Ce succès peut néanmoins ne pas durer car le rééquipement de la Russie va prendre du temps, mais finir par être réalisé par Poutine ou ses successeurs ; la mobilisation de l’Ukraine et le soutien technique des occidentaux ne peut pas se poursuivre sans une asphyxie d’un pays aux infrastructures très abimées, au régime encore kleptocratique et à l’identité fraiche et donc fragile.

 

Le but de guerre des occidentaux est que la guerre non seulement se termine mais ne renaisse pas dans un avenir proche.

 

Une première solution est d’intégrer l’Ukraine dans l’OTAN pour qu’elle bénéficie du bouclier américain. Encore faut-il que l’intérêt américain pour ce conflit somme toute secondaire pour eux, ne s’affaiblisse avec un renouveau et de l’isolationnisme et de la crainte de la montée en puissance de la Chine. Cette intégration militaire n’est donc pas probablement suffisante et doit être accompagnée par une intégration à l’Union Européenne. Mais celle-ci sera longue et finalement ne garantit pas grand-chose tant qu’il n’existe pas de force militaire européenne crédible.

 

Une autre solution est de considérer qu’il existe un monde slave qu’il faut associer à l’Europe. La Russie est de toute évidence dans une impasse : économiquement boiteuse, politiquement asphyxiée par manque de libertés, stratégiquement menacée par deux mondes prêts à la dépecer : la Chine d’aujourd’hui, le panturquisme de demain. L’impossibilité de conclure un accord à long terme avec un Poutine isolé au milieu de ses milices et ses services secrets, sans appuis avérés de son peuple est certaine. Mais il importe de traiter avec lui, non pour le plaisir de lui céder la Crimée, d’autonomiser le Donbass, mais pour avoir une aire de départ pour la phase suivante qui sera une Europe du Finistère à Vladivostock.

 

L’intérêt de l’Europe n’est pas de s’élargir en incorporant l’Ukraine. Le problème de la Biélorussie se posera alors tôt ou tard dans des termes analogues : élargir l’aire de la démocratie, élargir le glacis militaire face à une Russie militarisée et vindicative. Si vraiment une des idées force de l’Europe, est qu’elle est le symbole de la paix, il lui faut d’urgence le prouver. Il lui faut écarter le bellicisme, l’espèce d’ivresse du soulèvement des nations face aux empires, et trouver des solutions qui écartent ces tentations à court-terme pour viser tout de suite une option beaucoup plus ambitieuse, beaucoup plus large, l’incorporation de la Russie à l’Europe.

Partager cet article
Repost0
6 février 2023 1 06 /02 /février /2023 18:17

Je suis fatigué des gens qui s'épanchent dans leur  recherche d'un travail qui a du sens, qui veulent épanouir leur(s) talent(s) évidents (pour eux d'abord), qui exigent de sauver tout et n'importe quoi (le monde, la planète, les autres). Derrière ce verbiage suinte un effroyable mépris pour ceux qui travaillent pour se nourrir, pour les travaux trop humbles  mais qui sont quand même nécessaires au fonctionnement de la société, pour les sans talents manifestes qui peuvent apporter un plus par leur gentillesse ou leur drôlerie, pour ceux qui ne se croient pas investis d'une mission qu'ils estiment trop grande pour eux. Le problème est trop souvent que les affichages prétentieux cachent mal le vide des boboïdes des centres villes et du télétravail, tandis que les sans-dents des périphéries s'énervent à être regardés comme des gens creux, oubliés de la "start-up nation".

Partager cet article
Repost0
6 février 2023 1 06 /02 /février /2023 13:37

Un épisode que je voudrais  rappeler à propos de Hollande est un stage de fin de scolarité à l’ENA quand il dut participer aux travaux d’ un grand cabinet d’audit pour s’initier un peu aux chiffres avant de rejoindre la Cour des Comptes. Comme il le confia immédiatement à son tuteur il avait choisi la Cour des Comptes pour disposer d’un maximum de temps pour faire de la politique, alors un petit apprentissage comptable de l’intéressait pas et il demandait en quelque sorte à faire un stage « blanc » ; si, pourtant … une seule chose l’amusait, et il serait reconnaissant au directeur du cabinet d’audit de lui faire rencontrer un maximum de grands patrons du privé. Il lui fut répondu que le stage serait en réel et la fréquentation des bonnes tables pour festoyer avec le CAC40 une option non nécessaire.

Tout y est. L’arrogance, le cynisme, le mépris. La suite a confirmé, avec en prime l’incompétence : quelle inconscience de s’arroger le « niveau très bas du chômage actuel » quand celui atteint près de 6 millions de personnes et reste un des plus élevés d’Europe ; quel aveuglement de se vanter d’un mariage pour tous qui mélange l’absurdité et le mépris ; quelle prétention de se vanter d’accords de Minsk qu’il n’a jamais ni voulu ni tenté de mettre en application. Un farceur qui a fédéré le ressentiment des « sans dents », des « travailleurs », de la France des périphéries.

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2023 6 28 /01 /janvier /2023 15:51

Les flemmards et les égoïstes manifestent dans les rues, animés par des syndicats qui protègent d’abord les fonctionnaires et les salariés des entreprises privilégiées. Insensibles au poids des gens âgés avec la baisse de la fécondité et l’immigration de masse refusée avec l’obligation de sauvegarder des retraites minimales dans le futur ; insensibles à l’entrée dans le grand âge de populations qui ont besoin de soin et d’assistance et la nécessité de renforcer la solidarité entre générations ; se battant sur des sujets absurdes comme les longues carrières comme si le manque d’efforts pour faire des études devait valoir un surplus de solidarité.

Ils nous disent que le travail est fatiguant, ce qui est incontestable mais sans intérêt puisque le sujet est que le travail est nécessaire socialement. Ils nous prétendent que pour donner un sens à leur vie, il leur faut arriver à l’âge de la retraite, alors que le seul sens véritable de leur vie est d’être utile aux autres même en ramassant les ordures ou en balayant les surfaces. Ils nous font pleurer sur leurs petites retraites quand ils ont passé trop de temps à ne pas cotiser ; la solidarité n’est pas une béquille pour les paresseux.

 

Ce sont des cortèges de la honte qui obstruent nos boulevards. Ils réclament quand ils devraient se terrer pour cacher les petits avantages indus dont ils bénéficient dans une fonction publique obèse, inefficace et arrogante, dans des sociétés monopolistiques aux statuts et conventions collectives vermoulues. Ils représentent toute cette caste qui conduit le pays au déclin, arcboutés sur ce qu’ils ont, refusant d’étendre la solidarité à de nouveaux venus (les handicapés, les grands vieillards, les vrais exploités de l’économie 2.0) . Ils devraient susciter, lors de leur passage, un long cri de haine ou de mépris pour tant de petitesse et d’aveuglement.

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 15:46

Moïsi dans ses analyses géopolitiques oublie systématiquement quelques points qui nuisent à leur pertinence. Son apologie de l’OTAN qu’il présente comme le dernier rempart crédible contre une Russie impérialiste, l’âme de la lutte des valeurs de la démocratie contre le totalitarisme doit être sérieusement nuancée.

La présence parmi les membres de l’OTAN d’un pays comme la Turquie rend difficile le mythe d’une alliance dévolue à la défense de valeurs : quand elle aide l’Ukraine, elle soutient en même temps les Azéris dans leur anéantissement de l’Arménie, dernière enclave dans une région panturque ; quand elle combat le régime d’Assad, elle participe aussi à l’écrasement des Kurdes tant à l’intérieur de ses frontières qu’en Syrie ; quant aux valeurs de la démocratie à l’intérieur même de ce pays, le moins que l’on puisse dire est qu’elles sont largement méprisées par le président Erdogan ; la seule réalité de cette inclusion de la Turquie dans l’OTAN est le cynisme des occidentaux qui oublient leurs grands principes pour les seules réalités de l’importance de la base aérienne d’Incirlik, et de la force de l’armée turque à la frontière du Proche-Orient, des Balkans et du Caucase.

Le double égoïsme américain et allemand transforme l’Alliance Atlantique en un outil qui ne vise pas principalement la défense de l’Europe contre tout agresseur potentiel, mais la création d’une zone tampon entre l’Union Européenne et la Russie sous un condominium américano-germanique. Depuis la chute de l’empire des soviets les Etats-Unis se sont acharnés à démanteler une puissance russe déjà rabougrie : élargissement de l’OTAN à des anciens membres du Pacte de Varsovie, refus de la réintégration de la Crimée à la Russie, éclatement de la Serbie ; cette politique paraît disproportionnée par rapport à l’importance de l’ennemi supposé, bien éloignée de son affrontement avec la puissance grandissante de la Chine maintenant et de l’Inde dans le futur, aux antipodes de tout son isolationnisme consubstantiel ; les rationalités peuvent être de plusieurs ordre : volonté de stimuler les capacités défensives de l’Europe en créant des abcès sur ses flancs, idée d’un dépècement complet de la puissance coloniale résiduelle de la Russie tant en Asie Centrale (au profit du panturquisme) qu’en Sibérie (dans le prolongement de l’Alaska), création d’un protectorat économique allemand sur une Europe de l’Est incluant l’Ukraine et la Biélorussie. Toutes ces idées peuvent convenir à l’Allemagne : elles les a déjà mis en pratique dans la vassalisation économique qu’elle a entrepris avec la Tchéquie, la Pologne ; une sorte de partage d’influence avec les turcs n’est pas pour lui déplaire, la Turquie lui servant déjà de réservoir d’une main d’œuvre qui lui fait défaut ; quant à sa renonciation aux délices de l’utilisation à bas prix des matières premières russes, elle peut imaginer que ce n’est que provisoire et qu’il sera possible d’en retrouver la disponibilité avec un pays vaincu.

Dans tout ce panorama la place des pays méditerranéens (péninsule Ibérique, France, Italie, Grèce) est secondaire, cantonnée aux relations avec le Maghreb, pour laisser la Turquie et la péninsule arabique s’occuper de la stabilisation d’un Proche Orient qui s’élargit jusqu’à la Lybie. L’OTAN n’est pas et n’a probablement jamais été en état de mort cérébrale, mais est le fer de lance d’un l’impérialisme américain totalement avoué, avec comme mercenaires au sein de l’Union Européenne le bon petit soldat allemand, dans l'indifférence des intérêts de la France et de ses voisins du sud.

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2023 1 16 /01 /janvier /2023 17:59

Oh Saint Macron, prend enfin de la hauteur, monte vite au ciel pour répandre tes bienfaits;

Rallie le paradis des business angels à Saint-Martin ou chez Mac-Kinsey

Pour mieux faire descendre sur terre le rêve de la société 2.0 et de l’homme augmenté.

Oh Zeus, Oh Jupiter, Oh l’Emmanuel parmi nous, rejoins les tes pareils … les Dieux.

Partager cet article
Repost0
11 janvier 2023 3 11 /01 /janvier /2023 10:40

Les metteurs en scène en mal de génie s’acharnent à revisiter Shakespeare ou Verdi. Les cuisiniers oublieux des traditions revisitent les recettes les plus sympathiques pour les rendre au choix étiques ou caricaturées. Tout un monde de faussaires, d’escrocs de l’imaginaire, de petits artisans sans talents s’ingénient à revisiter tout notre univers culturel pour mieux vendre leur performance.

Partager cet article
Repost0