22 août 2018
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Pouvoir judiciaire, la déchéance
Les juges se prétendent indépendants, les procureurs veulent l’être ; les hautes Autorités affirment l’être. Le Conseil Constitutionnel s’arroge des pouvoirs de sanction sur tous les français. Les tribunaux internationaux de tout poil se prétendent investis d’un droit de condamnation sur tous les êtres humains.
Et tous de sanctionner, punir, verbaliser, condamner, incarcérer, mettre à l’amende, n’importe quelle proie qui passe à leur portée.
Le respect du pouvoir exécutif est nié au profit de la notion parfaitement obscure de la transparence, de l’idée totalitaire de l’exemplarité, de la prétention intrusive à la supranationalité.
Le respect du pouvoir législatif est torpillé au nom d’idées générales absurdes comme le principe de précaution, le respect d’un principe d’égalité réelle qui est la négation de l’égalité des droits civiques, l’intrusion d’un principe de fraternité qui introduit la complaisance dans la rationalité.
Le respect de l’individu est bafoué. L’abandon de fait du secret de l’instruction par des professionnels de justice est matérialisé par les ragots impunis qui se répandent dans les médias; l’oubli de la présomption d’innocence est ridiculisé avec le triomphe des adages populistes »il n’y a pas de fumée sans feu », et « la femme de César ne doit pas être soupçonnée » ; la prescription est caricaturée comme une tentation de l’impunité par les puissants, alors qu’elle est le symbole de la défiance vis à vis de la mémoire et de la fragilité des témoignages et le sage oubli des fautes trop anciennes.
Qui sont-ils pour ne pas comprendre que leur autorité n’émane que du peuple. La séparation des pouvoirs n’a de sens que si chacun des pouvoirs détient sa légitimité de l’approbation populaire. Personne ne peut être indépendant. Tous ont a rendre compte, et bien entendu tous les juges devant ceux qui leur ont délégué leurs intérêts. Où sont les instances choisies par la Nation toute entière pour juger les juges, les révoquer. Le triste spectacle du Conseil supérieur de la Magistrature en France qui couvre les coupables de sa mansuétude est le symbole de ce déraillement de la justice.
Published by olivier seutet
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justice
8 août 2018
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Une église sans grâce affublée de sa pissotière installée jadis contre le chevet par une municipalité anticléricale . Une salle des fêtes curieusement baptisée le sémaphore alors qu’elle est loin de la mer et n’est porteuse que de très peu de signaux culturels. Un rond-point avec son salmigondis de fleurs bariolées. Le square désert installé sur l’ancien presbytère, rasé au départ du dernier recteur. Et la mairie rebâtie dans ce style anonyme, sans caractéristiques, sans charme, sans racines, sans intérêt, sans beauté (sans laideur non plus), sans rien … ce qui est bien à l’image des médiocres qui la peuplent. Seuls quelques commerces tentent, vaille que vaille, d’apporter un peu de vie et de plaisir dans ce cœur de ville atone.
Dans sa furie passéiste et affairiste le maire veut lancer une allée commerciale entre ce bourg qui pourrit et l’Intermarché ; loin des plages, loin du port, loin de ce qui est animé et vivant. Dans sa furie d’enterrement et de vieillissement le maire veut créer un cimetière paysager là où déjà tout se meurt. Dans sa furie de retour aux sources façon écolo, le maire veut implanter pour son cher bourg une centrale de chauffage au bois.
Ces fureurs, expriment la haine du touriste intrus, la vengeance du socialo arrivé, l’implacable déclin qui en résulte. Les Erinyes ne sauveront pas le bourg.
Published by olivier seutet
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tregor
6 août 2018
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Une fête à neuneu a écorché les oreilles de tous les trébeurdinais pendant toute l’après-midi. Musique minable, entrecoupée d’annonces tonitruantes, relayés par des haut-parleurs qui diffusaient ces borborygmes et onomatopées à tous ceux qui n’avaient aucune envie de les écouter.
Le succès a été garanti auprès des punks à chiens.
C’est cela l’animation touristique ? Du bruit, de la vulgarité, des indésirables.
Published by olivier seutet
4 août 2018
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Ils habitent le bourg de Trébeurden, là-haut, loin de la mer, et s’en flattent. Ces bourgeois, ceux d’ici comme d’ailleurs, ont beaucoup de mépris pour les immigrés, ces touristes qui viennent envahir leurs plages et leurs landes, leur mer et leur terre ; ces résidents tout à fait secondaires qui font monter les prix du foncier ; ces sans attache fixe qui ne savent où résider entre Paris, Rennes et Trébeurden, épaves que l’on retrouve sur l’estran ou le port.
Ils font peser leur joug sur les étrangers : qu’ils paient leur dîme pour l’embellissement du bourg, qu’ils versent leur obole pour la récréation des bourgeois, qu’ils paient leurs redevances pour la gloire de la nomenklatura municipale.
Mais la révolte gronde chez les exploités du bas-Trébeurden, la colère monte chez les moutons tondus dans les quartiers périphériques de Crech Hery, Kerariou et Pors Mabo, dans les faubourgs de Lan Kerellec, Trozoul et Tresmeur. Les cris retentissent « Qui vous fait vivre ? », « Qui vous fait travailler ? ». La question est posée : que serait Trébeurden sans nous, les étrangers, les gens venus d’ailleurs, les vagabonds du tourisme ? Rien ou peu de chose, un lieu-dit de la côte de Granit rose, un écart de la ville de Lannion.
Allez les bourgeois de Trébeurden, abandonnez ces tristes sires à qui vous avez confiés les clefs de la mairie, oubliez leurs châteaux en Espagne, leurs promesses d’anarcho-gauchistes, leurs rêves d’apartheid, leurs égoïsme de petits nantis d’une petite oligarchie locale ; faites la révolution et venez rejoindre la horde des touristes pour libérer Trébeurden de la pesanteur de cinquante ans de disfonctionnement.
Published by olivier seutet
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tregor
2 août 2018
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16:26
Le silence fait partie de la musique, comme le noir fait partie de la peinture. Absence de son ou absence de couleur sont des ingrédients indispensables du compositeur ou du peintre.
On dit : « il y a eu un blanc dans la conversation » pour dire le manque de mots (on devrait dire, d’ailleurs, en toute rationalité, qu’il y a eu un noir). Malraux, quant à lui, parle des voix du silence pour tenter d’exprimer tout ce que signifiait l’art. Les sons et les couleurs se répondent ; leur absence aussi.
L’écran noir, comme la page blanche (avant d’être noircie), et le son coupé, comme le mutisme devraient être des éléments fondamentaux dans des médias sérieux.
Published by olivier seutet
29 juillet 2018
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Passion, un mot utilisé trop souvent pour de tous petits riens. En fait est rare comme tout ce qui est excessif. Baptise tant de fois une attirance fiévreuse et temporaire que par vanité nous voulons égaler à des modèles immémoriaux. Dans la prétention actuelle la moindre petite habitude se voit hissée au statut de passion dévorante : pour quelqu’un, mais aussi pour une pratique de la cuisine, de la peinture, un goût des voyages ou de la lecture.
J’aime garder à ce mot sa part de folie, d’extravagance, d’irrationalité qui ne se retrouve pas à chaque coin de rue.
Published by olivier seutet
28 juillet 2018
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Le feu falot du Trégor :
- il avait promis de muer la ruine de La Potinière qui trône sur le front de mer depuis vingt ans en un lieu d’accueil et de convivialité et rien ne se passe, sinon des procès, des recours, et le sinistres toit effondré, les fenêtres bouchées de parpaings qui restent comme le symbole de l’impéritie;
- il patauge dans les affaires immobilières en tentant de vendre à un promoteur la maison qui abrite l’école de voile, sans même savoir où il allait la réinstaller; résumé grandiose de la préférence d’un bétonnage d’un quartier qui n’en avait pas besoin au détriment des activité nautiques des petits et des jeunes ;
- il fait refaire la digue sur la plage de Tresmeur, mais est incapable de tenir des délais pour qu’elle soit prête pour la saison d’été ; manque de prévision, manque de suivi, qui le sait ? Les deux probablement ;
- il évite d’aider tous les commerces qui tentent de survivre : et la maison de presse qui ferme, et Mamie crêpe sur la plage de Tresmeur qui ferme, et le bar La Frégate qui ferme, et une pharmacie qui va fermer pour fusionner avec celle du bourg, et le club des pirates de la grand plage qui ferme, sans compter le marché hebdomadaire qui dépérit d’année en année, et j’en oublie certainement … C’est Attila, dans son sillage le commerce ne repousse pas ;
- il dépense ou veut dépenser des sommes inconvenantes pour des sujets de deuxième ordre comme un boulodrome (un bâtiment de 510 m2, rien que ça, parce qu’il ne s’agit pas d’aller jouer aux boules en plein air ), un rondpoint sur Goaz-Treiz, un autre sur Trozoul (une mode éculée ailleurs, pas ici), une centrale de chauffage à bois (pour améliorer les émissions de CO2 ?), un éco-quartier (génial de construire ça à la campagne !); en résumé, dès qu’un projet a un aspect grotesque, suranné ou absurde il devient une évidence au royaume de ce père Ubu.
Come le dit un maire d’une commune proche : il n’a pas compris que Trébeurden était une station touristique, et que pour maintenir l’existence même de la commune, il faut investir pour tenter d’arrêter un déclin amorcé depuis pus de dix ans. Il n’a pas compris que le petit jeu ne consiste pas à faire ami-ami avec quelques uns mais à favoriser à tout prix le développement touristique en apportant une circulation facile, des activités, mais ...
- où en sont les pistes cyclables ? nulle part. Le fauteuil roulant, oui, le vélo, non.
- où en est le réaménagement de la circulation dans les points dangereux de la rue de Kérariou, de la rue de Kerellec ; qu’at-il fait pour créer une route pour désengorger la baie de Tresmeur ? nulle part. Trop simple, trop compliqué, en tous cas n’intéresse pas le maire.
- où en sont les activités culturelles pendant les mois de juilletaoût ? c’est un quasi désert. Ah j’oubliais le fameux Estivales R’, le festival du tri des déchets ludique ! Et le festival Tango, tellement évocateur de la Côte de Granit Rose. Hésitation entre le ridicule et le risible ;
- où en est le ramassage des ordures pendant l’été ? Les poubelles des maisonnées pleines croupissent en plein soleil pendant une semaine. Comme répond le maire, (qui au moins sait dégager en touche) dans son langage élégant : c’est la responsabilité de l’Agglo. Il n’en fait pas partie de l’Agglo ?
S’il est fatigué de diriger notre commune, au moins qu’il entame des discussions avec les maires de Perros, et de Trégastel pour fusionner avec d’autres plus dynamiques, mieux gérées, en tous ca qui ont compris que leur seul actif à développer sérieusement est le capital touristique.
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tregor
22 juillet 2018
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Le PMR n’est ni un Premier Ministre Rigolo (ça n’existe pas), ni un Putain de Moins que Rien (on ne dit pas de gros mots dans l’administration), ni un Problème Mal Résolu (acronyme curieusement pas encore trouvé alors que furieusement présent), non c’est une Personne à Mobilité Réduite qui se meut suivant des « cheminements doux », entre dans les commerces sur des plans inclinés, et se gare sur d’innombrables places de parking libres ; elle fut, dans des temps barbares, révolus maintenant grâce à la bonté de l’Etat, un unijambiste, un paralytique, un boiteux ou autre handicapé, tous ces mots jetés dans les poubelles de l’Histoire. Faute de sympathie, on se rattrape par des manifestations de sympathie, faute d’accepter la réalité on la camoufle sous des oripeaux d’acronymes incompréhensibles.
Published by olivier seutet
19 juillet 2018
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Après le jardin persan image de l’univers, le jardin à la française proclamation de la perfection classique, le jardin anglais qui assoit la domination douce de la nature par l’homme, est né le « jardin flou » sorti des imaginaires des sicaires jardiniers de la maitresse de Paris : il est l’expression même de la pagaille qui règne dans ses neurones ; adieu les ordonnancements qu’ils soient de jadis ou de naguère, vive les herbes folles qui grignotent le macadam et cachent les détritus, les rejets qui encombrent la base des troncs des arbres, les buissons pas taillés qui déparent tous les jardins; le flou et le cra-cra sont bien les nouveaux slogans de la novlangue hidalguienne.
Published by olivier seutet
15 juillet 2018
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Curieux que le mérite et la valeur soient également partagés entre hommes et femmes. Pourquoi pas, dans le futur, entre gros et maigres, grands et petits, beaux et moches ?
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