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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 09:57

Les sénateurs y ont pensé. Pourquoi le gouvernement ne les suit pas en rétablissant le taux de TVA à 19.6% dans la restauration ?
L'INSEE l'a constaté, les prix de la restauration ont augmenté au lieu de baisser. Dans ma petite lorgnette quotidienne également j'ai vu le prix de la "formule" de mes bistrots favoris enfler au travers de changements astucieux  des ingrédients de ladite formule.
L'histoire bizarre de ce cadeau fiscal (seul terme possible puisqu'il n' a pas de contrepartie à l'effort de l'Etat) est intrigante. Parti d'une promesse abracadabrantesque et non tenue d'un président à la dérive. Repris à la volée par le nouveau chef (pour prouver que lui saurait faire ce que le vieux s'était révélé incapable de réaliser ?). Maintenu par les duettistes synchronisés Lagarde et Woerth malgré les broncas des parlementaires et des médias et au mépris d'une cohérence de pensée élémentaire : on ne peut se targuer de lutter contre les niches fiscales et en créer une et la maintenir.
Serait-ce pour flatter une catégorie d'électeurs ? Etrange, ils sont nombreux certes, mais moins nombreux que leurs clients qui ricanent sur l'augmentation des marges de leur bistrôt favori.
Serait-ce par arrogance ? L'Etat, dans son immense sagesse, ne peut se tromper. Tant de compétences entre L'Elysée et Bercy ne peuvent être prises en défaut.
Serait-ce par indifférence ? Peut-être bien. Pas de manifestations dans les rues pour stigmatiser des profits illicites (illicites car la promesse des bristotiers était soit de baisser les prix, soit de faire de nouvelles embauches, soit d'améliorer les conditions des salariés en place, jamais de se garder cette marge supplémentaire comme un super bonus).
Probalement un petit rata concoté avec les trois ingrédients. Les trois recettes de l'ochlocratie : flatter des clientèles (les unes après les autres, nécessairement, puisque les intérêts des uns ne sont pas ceux des autres), gouverner en fonction des mouvements de foule (abroger les mesures qui suscitent des manifestations, garder celles qui n'émeuvent pas assez le peuple), mépriser au quotidien les naïfs qui vous ont confié les rênes .

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