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28 juin 2022 2 28 /06 /juin /2022 15:22

Un nouveau port à conteneurs construit au Havre ; pas de chance, la décision de le relier au réseau fluvial de la Seine n’a jamais été prise ; les ports d’Anvers et de Rotterdam hésitent entre la joie et l’effarement.

Le tunnel Lyon-Turin est en construction ; zut, rien n’a été à ce jour arrêté pour les voies d’accès ; l’Italie et la commission de Bruxelles s’indignent.

La centrale à charbon de Saint Avold va être remise en service tandis que la centrale nucléaire de Fessenheim vient juste d’être arrêtée ; et vive les émissions de carbone et la programmation énergétique.

Le futur aéroport de Notre Dame des Landes a été converti en surfaces d’agriculture biologique pour la joie de quelques zadistes tandis que les dizaines de milliers de voisins de l’aéroport de Nantes se battent pour obtenir des interdictions de vol pendant les heures nocturnes ; bonjour au pays de la cohérence et du développement économique.

Qui a dit que nous avions une politique industrielle en France ?  Personne ? C’est heureux car tant d’incompétence frise la Cour de Justice de la République.

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7 juin 2021 1 07 /06 /juin /2021 15:53

Hybride : véhicule servant à transporter de lourdes batteries d’un point à l’autre.

Voiture électrique allemande : automobiles conçues pour rouler au lignite à plus de 200 km/h.

Eolienne : moulin à vent hachant les petits oiseaux dans un bruit d’enfer.

Panneau photovoltaïque : étouffe terrain qui empêche les rayons du soleil de nourrir le sol.

 

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1 août 2017 2 01 /08 /août /2017 10:59

Il n’a pas su assurer l’entretien de l’outil qui lui a été confié. De l’accident de 2013  à Brétigny (7 morts, 9 blessés graves), les experts mandatés par la justice ont conclu à un état de délabrement des voies connu des autorités de la SNCF. De l’invraisemblable pagaïe à la gare Montparnasse de cette fin juillet 2017  (kyrielle de trains annulés, pas de solution alternative offerte aux voyageurs), la seule conclusion provisoire est que l’on ignore le pourquoi le trafic n’a pu être assuré : le délabrement des installations est tel que l’on ne sait même plus ce qui est en panne.

Une constante dans tous les cas : le prolixe Guillaume Pépy est soudain frappé soit de sensiblerie soit de mutisme.  A Brétigny, il pleurniche en public sur les insuffisances de l’établissement qu’il est censé diriger, à la gare de Montparnasse, plus de communication, sinon celle déléguée à ses subordonnés. Dans les deux cas plus de rodomontades sur les lieux du crime, où dans la gare du bordel. Dans les deux cas, il manque à la mission qui lui est confiée d’assurer le transport de ses clients avec un minimum de sécurité et dans des délais qui ne soient pas incongrus. Sa défaillance ne provoque aucune réaction notable :  toujours coupable, jamais démis. En 2017, la ministre des transports (Dominique Borne qui avait déjà prouvé son incapacité à la tête de la RATP qu’elle n’a pas modernisé), est restée aphone ; son ministre de tutelle le virevoltant Nicolas Hulot n’a pas trouvé le temps d’exprimer une opinion qu’il n’a peut-être pas.

Par quel miracle des sanctions ne sont pas prise par le conseil de surveillance de la SNCF :  Valérie Pécresse, représentante du syndicat des transports de l’Ile de France, ne se mobilise pas ? Frédéric Saint-Geours, président du conseil de surveillance, ne convoque personne ?

Par quelle incongruité les autorités de l’état ne réagissent pas : seraient complices de l’aboulie du Guillaume Pépy ?

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26 juin 2017 1 26 /06 /juin /2017 19:07

Jeux olympiques : manifestation fascistoïde inventée par le raciste snobinard Pierre de Coubertin. Apologies du corps musculeux, de l’effort au-delà de la raison, du triomphe du fort sur le faible, de la gloire nationale qui firent le pain blanc de toutes les dictatures, en particulier la nazie, et la fasciste. Le comité olympique ne fit qu’amplifier le mythe olympique en poussant à outrance l'exaltation du nationalisme dans le sport, puis après-guerre il promut le modernisme en introduisant dans le mouvement olympique la corruption des dirigeants et le dopage des athlètes.

C’est ce menu trop faisandé qui est  proposé aux parisiens. Et il se trouve une maire de notre capitale, et un président de notre pays qui trouvent cette idée séduisante ! On rêve de demander aux habitants de l’Ile de France de financer une telle opération ! De moins en moins de villes se disputent le douteux privilège d’héberger cette mascarade hors de prix. Seuls quelques états en mal de reconnaissance internationale y trouvent le moyen de jouer une carte biseautée.

Vivement que l’on sorte le mouvement olympique de nos rêves. Y avoir rajouté des olympiades femelles  (c’était l’expression méprisante dudit Pierre de Coubertin), et maintenant des jeux paralympiques ne fait qu’accumuler de l’ennui à ce qui n’est qu’un spectacle. Quand arrivera-t-on à des Jeux où des forçats dopés se disputeront une vaine gloire sous les drapeaux des grands laboratoires pharmaceutiques de la planète ?

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 12:41

Petroplus

- mots qui ne veulent rien dire de François Hollande s'adressant aux salariés de cette entreprise : " Vous êtes le symbole du comportement des banques qui ont été renflouées à bien des occasions et qui, quand on fait appel à elles, se désengagent et se mettent aux abonnés absents" (?!) ou encore :"Nous avons le devoir de tout faire pour rechercher un repreneur dans les meilleures conditions". Hors sujet de A à Z : le problème n'est pas de sauver une raffinerie, mal située à l'intérieur des terres, n'ayant pas bénéficié d'investissements de productivité depuis des décennies; il est de savoir comment développer l'outil de raffinage existant encore au Havre, à Nantes, à Marseille; Il est d'analyser pourquoi prospèrent celles d'Anvers et de Rotterdam et d'en tirer des leçons.

Virgin

- mots sans queue ni tête d'Aurélie Filipetti à ce propos : "(Les magasins comme Virgin Megastore) sont "soumis à une véritable révolution et à une concurrence déloyale qui est le fait, il faut bien le dire, de certaines grandes entreprises de type Amazon". La pauvre chérie mélange deux sujets qui n'ont strictement rien à voir; d'une part l'abus de droit pratiqué par des sociétés comme Amazone leur permettant de ne payer aucun impôt en France, mais ayant innové depuis des années dans la relation avec les clients ; d'autre part la fin d'un modèle de distribution archaïque symbolisée par la FNAC et sa caricature que fut Virgin : espèces de dinosaures qui ont écrasé les petits commerces (librairies, disquaires) sans apporter une once de service en plus. Ce qu'on attendait de la péronnelle, c'était un cri de soulagement que disparaisse enfin un de ces établissements surannés, et de se préoccuper de comment revitaliser le tissu existant des commerces de culture de quartier ou de niche, ou de lancer le FSI sur de nouveaux projets innovants de distribution.

Florange

- gestion incohérente du dossier des hauts-fourneaux de Mittal à Florange;  la seule obsession du gouvernement a été de sauver des emplois sans se poser au préalable la seule qui question qui vaille : existe-t-il une rationalité économique à conserver ce type d'outil là où il est ? La réponse étant non suivant un avis quasi général, il fallait passer à la question suivante : comment maintenir et développer les installations sidérurgiques encore économiquement viables sur e territoire français. La seule négociation intelligente avec Mittal n'était pas de lui demander d'aller investir sur un site dépassé mais de concentrer de nouveaux moyens sur les hauts fourneaux et l'aciérie de Dunkerque.

Peugeot

- gestion calamiteuse de la situation critique du constructeur par le flamboyant Montebourg; qui a oublié ses premières déclarations : "l'Etat ne laissera pas faire", puis ses secondes en septembre "il faut renégocier, reformater, et réduire le plan social" ? Erreur d'analyse, erreur psychologique; la situation depuis s'est encore aggravée pour Peugeot, après les attaques injustifiées qu'il a eu à subir, puis les bâtons dans les roues que l'administration s'ingénie à lui mettre. Mais au lieu de songer aux moyens de relocaliser la construction d'automobiles en France, le gouvernement a continué de tirer sur l'ambulance : malus écologique qui va frapper les deniers modèles encore fabriqués par Renault et Peugeot dans des usines françaises, abandon de la TVA sociale qui avait l'avantage de renchérir les modèles importés alors que les modèles français auraient pu bénéficier d'un allègement de charges sociales.

 

Dans ces quatre exemples fortement médiatisés, le gouvernement inspiré par le président a failli :

- erreur de diagnostic sur les raisons de ces désastres : mauvaise localisation des établissements (pour Florange  et Petroplus sans accès maritime pour leur approvisionnement en matières premières), absence d'avenir des productions ou services (évident pour Virgin, mais aussi pour Petroplus et Florange), absence de compétitivité (Peugeot à Aulnay)

- manipulation des médias avec une recherche de tête de turc qui est généralement l'actionnaire, ou le concurrent qui a réussi;

- incapacité de trouver des solutions autres que celle de sauver des emplois de toute façon condamnés à terme;

- inaptitude à revêtir les vêtements d'un état stratège qui tente de trouver des solutions pour relancer l'activité concernée ailleurs ou autrement : qui ne souhaite avoir en France des raffineries sophistiquées capables de traiter des coktails de brut vaiés, des aciéries fournissant des aciers de haute qualité, des constructeurs automobiles experts dans le haut de gamme, des distributeurs innovants ?

- incohérence des décisions prises comme l'abandon de la TVA sociale, l'aggravation du malus écologique, l'inaptitude à flexibiliser le marché de l'emploi, la chasse aux sorcières contre les entrepreneurs tant sur le plan de la fiscalité personnelle (taux confiscatoires, taxations exorbitantes des plus-values) que sur celui de la fiscalité des entreprises (limitation de la déductibilité des intérêts), l'assèchement du financement de l'économie par une imposition extravagante des revenus du capital.

Un festival, une boucherie, un Waterloo, je ne sais plus quels termes trouver pour qualifier la politique industrielle menée en France aujourd'hui.

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 13:21

La question qui se pose au gouvernement n'est pas de sauver la raffinerie de Petit-Couronne, désuète, mal située, mal entretenue, mais de fortifier les raffineries encore existantes sur le sol français, sur la Seine (Gonfreville et Gravenchon), sur la Loire (Donges), à Marseille (Lavera, Berre, La Mède, Fos), sur le Rhône (Feyzin) et en Région parisienne (Grandpuits). L'arrêt de Port-Jérôme (et des autres raffineries de Petroplus à Creyssier, Ingolstadt, Anvers, Coryton) a eu pour immédiate conséquence un redressement salutaire des marges de raffinage. La surcapacité globale de raffinage en Europe a été partiellement gommée. Le but n'est pas de remettre en route des outils trop anciens au risque de fragiliser d'autres outils tangents comme le sont les raffineries françaises. Le véritable courage est de fermer Port-Jérôme, de ne pas la laisser agoniser entre les mains de groupes spéculatifs avides de faire un coup (lequel, je ne saisis pas trop bien, peut-être de récolter des subventions ?). Le dialogue est à mener avec les groupes encore actifs en France (Total d'abord, bien sur, mais aussi Esso, Ineos, Lyondell-Basell) pour qu'ils remettent à niveau leurs outils et d'éviter que ces derniers soient les prochains à fermer. Total, s'est enfin aperçu du retard qu'elle avait pris dans la modernisation de ses unités et a lancé un premier programme en particulier sur Gonfreville. Il est essentiel qu'un dialogue constructif s'instaure entre l'Etat et ces grands groupes pour décider d'un plan moyen-terme de sauvetage de toutes les raffineries qui nous restent, au prix probablement d'investissements lourds permettant d'adapter la production aux demandes du marché, de retrouver une flexibilité dans l'utilisation d'une large gamme de pétroles bruts, de disposer d'outils concurrentiels capables de résister aux concurrents et particulièrement à ceux des Pays-Bas et de Belgique.

Le problème urgent n'est pas d'imposer les pétroliers, de les assommer de réglementations, mais tout au contraire de conclure un partenariat avec eux pour éviter des délocalisations.

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 21:18

Ils sont tous là  entonner le même refrain : l'état doit sauver les emplois de la raffinerie normande de Petroplus !

Ils auraient du y penser plus tôt, maintenant c'est trop tard. Cela fait des dizaines d'années qu'ils (tous gouvernements confondus) ont pratiqué une politique de gribouille :

- ils ont favorisé le gazole au détriment de l'essence, ce qui a amené une inadaptation des raffineries françaises au marché français; d'où des importations massives de gazole et des exportation des surplus d'essence sur des marchés très concurrentiels.

- ils ont favorisé l'arrivée de l'éthanol, ce qui a amené une nouvelle diminution de la demande d'essence; le problème, alors, est que l'éthanol s'est répandu également aux Etats-Unis, ce qui a permis à ce pays de mieux équilibrer ses productions et ses consommations et de moins importer d'essence française; d'où une aggravation de la situation des raffineries françaises.

- ils n'ont pas compris qu'une raffinerie telle que celle de Petit Couronne, située à l'intérieur des terres , ne supporterait pas les investissements couteux nécessaires pour la transformer en outil moderne adapté au marché qu'ils imposaient. Mais ils ont aggravé leur cas en donnant instruction aux administrations d'intensifier leurs contrôles, mises en demeures, afin que ces entreprises améliorent  la sécurité et la protection de l'environnement; objectif en soi louable, mais appliqué avec zèle par les fonctionnaires, appuyés par des associations écologiques hors de tout contrôle, il a conduit à des dépenses hors de proportion avec les buts recherchés.

Bin entendu il y a surcapacité globale en Europe, et les outils les plus fragiles ferment en priorité. Mais n'auraient-ils pas pu penser un peu plus tôt qu'à force de prendre pour cible les raffineries françaises, nécessairement il les condamnaient tôt ou tard. Des choix stratégiques inconséquents de l'état, une tactique administrative d'une inefficacité remarquable conduisent naturellement au choix préférentiel de notre pays pour fermer les raffineries qui sont de trop en Europe. 

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 12:08

Maintenant que les candidats à la présidentielle commencent, enfin, à s'ébrouer sur la question de produire français, il faudrait qu'ils aillent peut-être un peu au-delà de simples slogans du style 'j'achète français" ou "je vérifie par un label que c'est bien produit en France". Ce ne sont pas des cris inutiles, tout au contraire, mais sur certains secteurs il est désormais quasi -impossible de pouvoir suivre leurs propositions; il suffit de prendre au  hasard le textile, ou la chaussure.  On aimerait que les postulants à la responsabilité suprême dans notre république aillent un pas plus loin dans leurs raisonnements et nous expliquent d'abord leur analyse de ce déclin qui continue (les délocalisations se poursuivent), et les actions qu'ils comptent entreprendre pour inverser la vapeur et rapatrier usines et emplois à l'intérieur de nos frontières.

Mais existe-t-il, au sein de l'état, une administration chargée de les aider sur ce sujet, de leur proposer des diagnostics, de leur suggérer des solutions ? La réalité est qu'il n'en existe plus. Le Commissariat au Plan a été dissous en 2006, remplacé par un Centre d'Analyse Stratégique dont le conseil d'orientation est exclusivement composé de fonctionnaires, politiques et universitaires (personne du monde l'Industrie !), dont les rapports sont sur les sujets à la mode tournant autour de l'écologie, le numérique, mais qui ne pond rien sur les aciéries, le raffinage, les vapocraqueurs, la construction automobile etc... etc.... Il existait naguère au sein d'un ministère de l'industrie des fonctionnaires chargés de suivre les problèmes des établissements industriels; depuis 1992 ils sont devenus également chargés de l'environnement, ce qui était marier la carpe et le lapin. En 1997 le ministère de l'industrie a été fondu dans celui des finances, puis au gré des remaniements éclaté entre celui des finances et celui de l'environnement, ce qui au mieux indique la profonde indifférence de nos gouvernants pour disposer d'un outil compétent pour gérer les législations qui s'appliquent aux entreprises et pour promouvoir des axes de développement.

La triste réalité et qu'au gré des complaisances accumulées au fil des ans, il ne reste plus comme interlocuteur des entrepreneurs que les DREAL (Directions Régionales de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) dont l'intitulé même indique les priorités. A part cela ils sont confrontés avec  les différents gendarmes chargés de les surveiller (essentiellement Inspection du Travail, AFME, Haute Autorité de la Concurrence et bien entendu fisc).  Les gendarmes sont indispensables et ils font leur travail avec peut-être trop d'excellence, n'étant, de fait, soumis qu'à leur interprétation rigoureuse de leur arsenal de lois, décrets et circulaires. Le porte-parole naturel des industriels que devrait être les DREAL a oublié complètement son rôle; il n'entend jamais se faire leur interprète face aux autres administrations; il refuse de servir d'intermédiaire entre établissements et autorités locales. Les DREAL se sont recroquevillées sur la protection de l'environnement et ne conçoivent leur rôle que comme celui d'un gendarme supplémentaire. Leur seul objectif est  au travers d'une protection des intérêts locaux de la population de faire fermer un maximum d'installations industrielles. Leur titre de gloire est de faire du quantitatif sur le nombre de contraventions, de mises en demeure, de consignations, de dénonciations au parquet.

Les DREAL, peuplées de fonctionnaires qui n'ont pas trouvé un emploi dans le privé, exhalent leur rancoeur là où elles devraient être l'aiguillon de la relocalisation. Ses ayatollahs se passionnent pour la dépollution, les cercles de danger,  au lieu de s'intéresser aux conditions de survie, au maintien des emplois. S'il est bien une initiative que devraient proposer nos politiques ce serait de recréer un véritable défenseur de l'industrie au sein de l'administration et de faire disparaître l'aberration des DREAL.; de recréer un véritable ministère de l'industrie indépendant des gnomes de Bercy et des fumeux de l'Environnement.

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 11:34

En France on a des ressources, mais on n’a pas d’idées. L’exemple le plus éclatant vient d’être donné par l’interdiction, en bonne voie, de l’exploitation de gaz de schistes.  Elle est réclamée par un amalgame de cévenols (qui ont oublié leurs exploitations charbonnières), d’écologistes  qui ne pensent qu’à leurs randonnées pédestres ou à vélo, de socialistes dont on se demande pourquoi ils se sont embarqués dans cette galère et de tous les populistes de droite qui craignent tellement leurs électeurs que la plus petite des manifestations les met en transes. Tout ce beau monde ne parle jamais de l’intérêt potentiel de cette ressource : ils ne savent pas ? Ils ne veulent pas savoir ?

Et pourtant ce gaz de schiste peut être créateur de richesses, et la moindre des honnêtetés serait d’examiner ce qu’il y a dans les deux plateaux de la balance. Les arguments des opposants à son exploitation sont ressassés jusqu’à la nausée. L’intérêt de cette ressource n’est guère mis en avant. Il existe au moins deux raisons majeures :

-          Une source de gaz nationale pour faire fonctionner nos centrales thermiques, avec le double avantage d’une économie de devises  en substituant du gaz au charbon importé ou au fuel lourd désulfuré également importé(ce qui n’est pas négligeable en temps de crise aigüe de notre balance commerciale) et d’une indépendance énergétique accrue

-          Une matière première pour nos unités chimiques ; déjà aux Etats-Unis va se manifester une accélération d’une production compétitive d’éthylène, sur base de gaz, qui viendra concurrencer les production européennes, sur basse de naphta ; l’alternative pour les crackers européens sera de se concentrer sur la fabrication de propylène en important les naphtas à bas prix du Moyen-Orient  En ne produisant pas de gaz de schistes nous fragilisons  les derniers restes de notre industrie chimique nationale.

Faute de confiance en nos idées pour exploiter proprement ces gaz de schistes, nos politiques préfèrent se rallier à une bande de bobos mi-urbains, mi ruraux, et oublient avec enthousiasme leurs slogans sur la nécessité de réindustrialiser le pays pour y créer des emplois, ou pour au moins arrêter la délocalisation des unités de production industrielles qui nous restent. Pourquoi les syndicats ne réagissent-ils pas ? Pourquoi les électorats ouvriers ne manifestent-ils pas ? Qui ne comprend pas la fragilité de nos installations chimiques de Dunkerque, Carling, Marseille-Fos ?

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 14:10

Aversion au risque, aversion envers l’industrie, égoïsme de clocher. Tous les ingrédients sont là dans le refus  des élus du Port de Bayonne d’accepter un nouveau trafic de nitrate d’ammonium transitant par le port de Bayonne depuis l’usine de Yara sur le site de Pardies.

Le site de Pardies (créé lors du développement du gisement de Lacq) est fragile face à la compétition internationale.  Après la fermeture des unités de Celanese, reste en activité l’unité de production industrielle de Yara occupant une centaine de personnes en direct. C’est vrai, ce n’est plus un site stratégique, mais lorsque l’on parle délocalisation tout compte.

Monsieur Grenet, député-maire de Bayonne, n’a rien à cirer que le nitrate d’ammonium transite par train jusqu’au port de Port La Nouvelle ; l’important est qu’il ne vienne pas dans son port. Monsieur Grenet n’a rien à cirer de quelques emplois dans un bassin déjà sévèrement touché ; l’essentiel  est de vivre de la rente du tourisme au pays basque.  Lorsqu’on consulte le site du port de Bayonne, il faut se contraindre pour ne pas hurler de rire : parmi les deux projets du port mis en exergue pour montrer la dynamique d’un grand port européen, on relève la création de pistes cyclables et zones boisées, et une route de contournement de la zone portuaire.  Pas de volonté économique, pas d’avenir industriel, aucun autre souci que celui d’ aménager au mieux une résidence pour personnes âgées.

Pour camoufler leur inertie et leur égoïsme, les élus locaux se drapent sur ces mêmes discours usés que l’on rencontre dès qu’un industriel veut développer une nouvelle activité : absence de transparence du projet, non respect de la population et des élus dans le processus de décision.  Les plus farouches défenseurs de la désindustrialisation, des élus verts, non seulement se rangent avec enthousiasme à la décision de refus du maire de Bayonne, mais de plus en rajoutent  dans l’hypocrisie en proclamant leur solidarité avec les salariés de Yara.

Cet épisode est un vivant témoignage de la difficulté de conserver nos industries en France. Hostilité des lobbies écologistes, indifférence des magistrats municipaux, absence de volonté forte de l’état. C’est contre cet état de fait qu’il faudrait lutter en renforçant le lien entre les recettes fiscales des communes et les résultats des établissements qui y sont installées (réforme à nouveau de la taxe professionnelle)  ; en diminuant l’emprise des associations dans les décisions  économiques (suppression par exemple des commissions Locales d’Information) ; en restaurant le rôle de protecteur de l’industrie des Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (modification de leurs missions qui se cantonnent quasi exclusivement à la biodiversité et à la prévention des risques).

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