Comme des fleurs vénéneuses, les droits les plus divers, les plus saugrenus s’épanouissent dans l’espace politico-médiatique. Le dernier-né est le droit au blasphème : toute les sphères franc-maçonne, libertaire, crypto-marxiste proclament le caractère exemplaire de livrer à des adolescents des dessins obscènes sur la religion musulmane. Le malheureux professeur massacré par un fanatique devient un héros justifiable de la légion d’honneur et d’une cérémonie nationale. La barbarie du crime dont il est victime ne peut justifier la pédagogie absurde qu’il a prétendu mettre en œuvre.
Dans cette même catégorie de l’inconscience portée au pinacle, le droit à l’avortement tente de justifier le recours indigne à la médecine par des coucheuses non tarifées. Les méthodes de contraception existent et sont à la disposition de toutes ; elles ne suffisent pas aux paresseuses, aux écervelées, à toutes celles qui refusent in extremis la beauté d’être mères.
Et comment définir le droit à l’enfant ? Sinon comme le caprice de femmes androphobes ou d’hommes gynophobes. Pourquoi livrer des êtres humains à ceux qui marchandisent la médecine pour satisfaire leurs pulsions.
Et le droit de se marier pour tous ! Comble de la parodie ; monstruosité juridique ; phénomène de foire instauré comme symbole d’une culture agonisant dans le rire destructeur. D’ailleurs qui ne se demande pourquoi s’arrêter devant quelques tabous hors d’âge : pourquoi interdire des unions à l’intérieur d’une famille, entre des espèces différentes, ave des décédés. Rien ne devrait gêner les imagination malades.
J’allais oublier le droit le plus sacré désormais : le droit à la parité. Il se limite encore à une parité entre sexe, voire entre ethnies, ce qui autorise déjà des dérapages incongrus sur la religion des quotas au sein des gouvernements, de la légion d’honneur au détriment de toute appréciation sur le mérite. Mais pointent déjà deux objectifs hideux :
- l’élargissement de la parité pour toutes sortes d’activités ou d’institution comme les artistes dans les musées ou les salles de concert, les écrivains dans les bibliothèques et les librairies, les éboueurs bien entendu, …
- l’élargissement de la parité pour des catégories parfaitement respectables et défendables comme les gros et les maigres, les blonds et les bruns, les beaux et les laids, …
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Pour compléter cet inventaire de champ de foire il me faut signaler ces droits qui doivent être accordés en dehors de notre espèce. Les droits des animaux pour remplacer l’évidence d’une conduite sans cruauté. Les droits de la Terre (Gaïa comme l’appellent ses sectateurs) et le rime d’écocide pour se substituer à la gestion raisonnable de ses habitants. La furie juridique se revêt de raisonnements souvent peu scientifiques : l’essentiel est de gueuler quelques slogans sur le péril climatique, ou l’extinction des espèces.
Tous ces faux droits qui camouflent, qui gênent, qui handicapent les véritables objectifs : le droit de vivre, de se nourrir, de se loger. Et aussi le droit de vivre libre (dont on constate, aujourd’hui, qu’il agonise au nom de la sécurité sanitaire), le droit de s’exprimer librement (qui devient inaudible face à la parole de la nomenklatura et sa lutte contre la haine), le droit de penser librement (qui est aujourd’hui bafoué au nom de la défense de « valeurs » de la république).