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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 18:03

L’énervé de la Maison-Blanche a encore frappé.  Il essaie de monter les européens contre la Russie dans son principe de toujours essayer de vassaliser ses alliés. Il faudrait se souvenir qu’Obama est ferme comme du caoutchouc ; sa conduite envers la Syrie de Bachar el Assad avait été particulièrement instructive : il a poussé les pions français et anglais au bord d’une intervention militaire pour tourner casaque au dernier moment, sans même prévenir ses naïfs  sicaires. Il ne faut pas oublier, qu’il laisse à la France la tâche démesurée pour notre pays de pacifier le Sahel ; aux petits de trimer pour la grande Amérique. Et enfin garder en tête sa détermination à ne rien faire directement en Irak, sauf là-bas à laisser le soin aux russes et iraniens de tenter de mettre fin à l’ébauche d’un état islamique terroriste.

 

Dans les crises, Obama se révèle velléitaire.  Plus personne ne comprend qui sont ses amis, ou ses ennemis : l’Arabie Séoudite contre les chiites ou l’Iran contre les sunnites,  les rebelles syriens contre Assad allié des russes, ou le gouvernement syrien contre les islamistes. Tout le monde constate son aboulie : pas d’intervention contre un régime syrien qu’il qualifie de génocidaire,  rien contre l’utopie terrifiante du nouveau khalifat  de Mossoul, l’absentéisme sur les réactions disproportionnées d’Israël contre le territoire de Gaza.

 

Si sa tactique laisse pantois, la stratégie diplomatique du président américain est illisible : veut-il combattre vraiment le terrorisme en quittant l’Afghanistan et s’abstenant au Sahel et au Proche-Orient ? veut-il affaiblir une Russie, encore fragile, voisine de l’ambitieux géant chinois et d’une asie centrale complètement incertaine ?

 

Au vu de tous ces errements, la seule réaction européenne que l’on attend, serait d’abord de dire aux Etats-Unis de ne plus intervenir dans les relations bilatérales entre Europe et Russie et de lancer une véritable négociation entre l’Union européenne et la Russie pour mettre sur la table un co-développement dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, des produits manufacturés. La prospérité de l’Eurasie est de beaucoup plus stratégique que de savoir si la Crimée fait ou non partie de la Russie.

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