Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 19:12
Dans un entretien avec Alain-Gérard Slama, Valérie Pécresse a émis l'idée que les concours d'entrée aux (grandes) écoles devraient inclure "des épreuves de personnalité".  Pour enfoncer le clou, elle déclare que "les enfants ... des milieux favorisés ...  devront faire la preuve de leur ouverture au monde, avoir par exemple eu une expérience humanitaire ou sociale ...". 

Cette approche est  absurde :
- imaginerait-on de recruter sur des "bons sentiments" sur une "bonne conduite" ?     
- qui jugerait de ces soit-disant "bons sentiments"
- pourquoi certains (ceux issus des milieux aisés) devraient faire preuve de ces "bons sentiments" et non les autres ?
 
Cette approche est inquiétante. Elle participe d'un totalitarisme de la pensée de Madame Pécresse qui croit que l'on peut mélanger ce qu'un étudiant a appris avec des jugements sur certains comportements qui n'ont rien à voir avec les sujets étudiés. Elle croit à une sorte d'opinion globale sur les êtres qui est à la fois prétentieux et non praticable (ou alors il faut aussi juger les examinateurs pour savoir si eux aussi ont une bonne aptitude d'ouverture au monde, s'ils ont eu eux aussi des expériences humanitaires ou sociales). Tout ceci serait justifié par l'idée de donner une chance supplémentaire à ceux qui ne sont pas nés dans un milieu favorisé. Au nom de quoi la naissance, les parents pourraient devenir un handicap ? Madame Valérie Pécresse est entré dans ce même délire qui aux temps du communisme triomphant interdisait l'accès de l'Université aux enfants des koulaks ou à ceux qui n'avaient pas manifesté de sérieux dans leur approche de la société : souvenez-vous de l'extraordinaire livre de Milan Kundera, "La Plaisanterie"
Partager cet article
Repost0

commentaires