La mise sur orbite de Virginie Despentes est assurée par France-Inter. Dans l’émission le masque et la plume un unanimisme de mauvais aloi submerge dans une admiration sans aucune nuance sa dernière œuvre. Les cris de stupéfaction couvrent les hurlements d’enthousiasme et les pleurs de plaisir des différents critiques. Pour bien convaincre le cher zauditeur qui aurait manqué cette célébration culturelle, resucée le lendemain d’une journaliste qui interroge l’écrivain : caquetage de basse-cour entre féministes qui ravale la courtisanerie à une pâle simagrée ; Balzac est enfoncé dans sa description de ses contemporains, Flaubert est laissé sur place dans son analyse de Madame Bovary et ce pauvre Laclos n’est qu’un modèle défraichi !
Tant d’exaltation inspire de la méfiance. Tant de parti pris pousse à s’écarter de ce phénomène qui s’était caractérisé jusqu’à présent par un nombrilisme mitigé de voyeurisme et d’auto apitoiement. La seule clarté qui tombe de la bouche de ces laudateurs est qu’elle continue d’errer entre coucheries, déconstruction et déconnade : de quoi titiller ses chers acheteurs et bien entendu ses complices de la radio subventionnée.