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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 15:14

Dans la dérive consumériste qui atteint le monde occidental, pourquoi oublier la possession pour tous d’un bambin.  Chacun aurait le droit, non pas de donner la vie, mais d’élever un marmot. Il est indispensable à l’équilibre de vie de tel ou telle de prodiguer une éducation à des enfants qu’il posséderait sans leur avoir donné naissance. Cette appropriation de la vie humaine, ravale le bébé au rang de chiot, de petit animal de compagnie.  Vertige de désir qu’il faut assouvir.  Caricature de l’adoption transformée d’effort pour surmonter un handicap en une manœuvre utilitariste.

Les arguments sont particulièrement surprenants pour défendre l’homoparentalité. Deux sont  de nature sociologique : ça existe dit Nadine  Morano donc celà doit être légalisé ; la famille évolue, il faut être moderne. D’autres sont de nature psychologique : pourquoi dénier le droit à donner son amour, .

Le premier argument est illogique : ce n’est pas parce que qu’une situation existe qu’il faut l’accepter.  Il faut examiner le pourquoi de cette situation et savoir si ces raisons sont compatibles avec le droit naturel, la morale. La tentation gestionnaire est de vouloir accepter des comportements  au prétexte de mieux les encadrer ; ce n’est qu’une tentation, pas une justification.

Le deuxième prend des libertés avec l’histoire.  La vue courte de l’évolution familiale sur quelques décennies  ne justifie pas un déluge verbal sur une conception « moderne » de la famille, sur une « évolution des mœurs ». Un  minimum de regard sur notre histoire montrerait que les familles monoparentales furent légion dans le passé (il suffit de lire les registres de baptême des XVII et XVIII siècles et constater le nombre de naissance sans père dénommé) ; et quant aux familles recomposées, elles étaient quasiment la règle dans les siècles passés avec la mortalité qui frappaient l’un ou l’autre des parents et le remariage consécutif du survivant. Mais aujourd’hui, la règle est de croire que nos mœurs ont subi une révolution comme celles qu’on vu les techniques, le niveau de vie. Rien n’est moins certain.

Le troisième est particulièrement inadmissible. Il y a mille et une façon de donner son amour, et chacun est libre de le donner. Le problème est que chacun doit être également  libre de le recevoir ; et pour les enfants qui par définition n’ont pas encore de discernement, il faut déterminer pour eux ceux qui peuvent être en charge en droit de les élever et de les éduquer . La notion, j’aime donc je dois avoir, n’a aucun autre motif que celui d’une sacralisation de toutes ses envies. Et alors retour au point de départ,  et il faut admettre que la société invente un droit d’aimer (ou plutôt de consommer son désir d’amour) .

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