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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 12:19

Le livre le plus triste que j’ai lu depuis longtemps. Quatre caractères qui vous bouleversent par leur sainteté : l’oncle et le neveu, l’hôtesse et l’étudiant. Quelques autres qui vous touchent comme l’homme aux singes, les parents de l’étudiant. D’autres, le frère de l’hôtesse, le maître des mendiants, voire l’avocat déclassé qui malgré leur méchanceté ont gardé des côtés touchants. Certains enfin dont on ne devine  pas ce qui leur reste d’humanité : le ramasseur de cheveux, le politicien du village. Et autour une foule grouillante de comparses, des gentils, des méchants, des lâches, beaucoup de lâches.

Et toute cette cohorte d’êtres se trouve engloutie par la capitale. La saleté, la misère, la maladie, y apparaissent sous le règne perpétuel de la prévarication, de la concussion. Les gangs avoués ou implicites font la loi. Un premier ministre, objet de toutes les haines, laisse régner la terreur au nom de grands sentiments.

On ne pleure pas. Le malheur est trop grand. Les sentiments s’étouffent. On sourit même de temps à autre. Une lueur de génie sur tout ce monde des déclassés de l’Inde, sur la grande ville qui les engloutit, sur la fausse démocratie qui cache mal l’oppression des moindres nantis sur plus pauvre qu’eux.

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