Overblog Tous les blogs Top blogs Politique Tous les blogs Politique
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 12:33

L’analyse de Guillaume Vuillemey et Vincent Poncet (Institut Turgot) pointe les trois responsabilités du capitalisme d’état dans la croissance désordonnée du capitalisme financier :  une politique monétaire qui favorise les effets de levier et le court-termisme ;  une politique fiscale qui favorise le financement par la dette plutôt que par le capital ; une politique règlementaire qui assomme les PME plutôt que les grands groupes.

Les idées de réformer la fiscalité qui discrimine le capital au profit de l’emprunt, d’alléger l’ensemble des règlementations qui pèsent sur les outils productifs sont des pistes que comme beaucoup d’autres je pense devoir être mises en oeuvre.

Ce qui me parait moins clair est l’idée qu’ils proposent de supprimer le pouvoir de fixation des taux d’intérêt par les banques centrales.  Cela implique-t-il que les banques centrales ne peuvent plus être des prêteurs en dernier recours ?  

Partager cet article
Repost0
3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 12:04

Un père donne une claque à son fils, il part en garde à vue.

Une députée voulait proposer qu’une loi  interdise la fessée.

Un enseignant est suspendu parce qu’il a osé vouloir sortir physiquement de sa classe un élève qui l’insultait.

Bizarre inaptitude à ne pouvoir faire un distinguo entre maltraitance et gestes  qui se veulent éducatifs. Eternelle rengaine de vouloir imposer par la contrainte un mode de comportement certifié « convenable »  par des « experts » en psychologie, en pédagogie, en éducation des enfants.  Préjugés surprenants de croire que tout geste physique est une atteinte à la dignité, que les enfants ne comprennent que les explications verbales (verbeuses ?). Drôle de tentation de vouloir élargir le monopole de la violence de l’état à d’innombrables domaines privés.  

Ce qui serait amusant serait une proposition de loi rétablissant des châtiments corporels codifiés dans les écoles. On entend déjà les hurlements indignés.

Partager cet article
Repost0
2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 16:02

Comme le dit Alain Rioufol : « Feu à volonté sur les catholiques ». Le dernier exemple en est l’intitulé du  6h30/10h de France Inter, animé (encore pour longtemps ?) par Demorand ce jour de vendredi saint : l’Eglise Catholique et les scandales de la pédophilie.  

C’est un festival anticatholique sur cette radio qui se dit de service public. Par crainte elle n’ose pas attaquer le Judaïsme ou l’Islam. Les seules professions de foi respectées sont l’athéisme ou l’agnosticisme. La seule tolérée est le bouddhisme  version tibétaine.  Lâcheté et complaisance. Surf sur le culte de la personnalité (le Dalaï-Lama contre Benoit XVI), sur l’amalgame (les fautes individuelles deviennent des fautes collectives), sur l’ignorance (chrétiens, juifs, musulmans se retrouvent catalogués dans une même « religion du Livre », ou rassemblés dans des pratiques relevant du « fait religieux »).

Une critique majeure que je ferais à l’Eglise est de ne pas s’élever avec vigueur contre des comportements aussi partisans.

Partager cet article
Repost0
30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 10:52

Quand va-t-on privatiser France-Inter ?

Le côté diva du service public est confondant d’autosuffisance pour certains animateurs :

-          Demorand, qui ne peut concevoir  qu’une opinion contraire à la sienne soit défendable ; dès que l’on sort de la route qu’il a tracée, c’est un dérapage ; ce ne sont pas ses idées qui sont en cause mais le mépris qu’il témoigne à celle des autres ;

-          Mermet, militant altermondialiste (pourquoi pas) haineux envers toute un série de catégories qu’il voue aux gémonies ( en vrac : les sionistes, les cathos, les capitalistes, les non-écolos, ) ; encore, le problème n’est pas celui de ce qu’il dit, mais la haine qu’il colporte directement ou par la voix de ses auditeurs ;

-          Guillon, qui s’autocélèbre dans son rôle de l’humoriste qui résiste à la pression des puissants ; il n’est pas rigolo, il est risible ;

-          Clarck, porte-parole du féminisme (très bien), qui ne peut accepter une idée qui ne corresponde pas à ce qu’elle pense sur la morale sexuelle, l’IVG ; elle confond allègrement liberté de parole avec liberté de couper la parole.

Pourquoi appeler cela « service public » ? C’est le service d’un public, animé par des journalistes qui se cooptent.  Le ton n’est pas celui de l’impertinence, comme ils affectent de le croire, il est celui d’un dogmatisme qui reprend les grands thèmes de la gauche bobo.

L’impertinence ne se décrète pas, elle se pratique.  Le ton patelino-ironique utilisé pour  crucifier toutes les personnes qui n’entrent pas dans leurs critères  est une insulte à l’impartialité que l’on est en droit d’attendre d’une radio au service du public.

Il faut rendre France-Inter à ceux dont elle est l’outil, sa place n’est plus au sein d’un organisme subventionné par l’état.

Partager cet article
Repost0
29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 10:23

La demande du préfet Fraigneau à être relevé de ses fonctions est symbolique  de deux travers :

La compassion qu’ une association a réussi à faire monter en épingle autour de cette jeune lycéenne sans papiers est irrationnelle : la jeune fille était en rupture de ban vis-à-vis de sa famille, vis-à-vis de son pays ; elle n’était pas une réfugiée politique, elle n’était pas une réfugiée économique, elle n’avait aucun titre pour demander un asile. Le préfet, en toute logique l’a expulsée vers son pays.

Le président a usé de son pouvoir pour annuler la décision du préfet et favoriser le retour vers la France de cette jeune fille. Il a préféré désavouer son représentant pour se soumettre aux diktats d’une presse en pleurs. Il a (une fois de plus, souvenez-vous du préfet démis pour cause de manifestations anti-Sarkozy) humilié la haute fonction publique, renforcé la tendance naturelle de la préfectorale de n’être qu’un instrument au service aveugle des désidératas du ministre de l’Intérieur et de son patron.

On ne gouverne pas avec des exécutants aveugles et en se soumettant aux mouvements de foule. On hésite pour ce mode gouvernance entre le bateau ivre ou le chien crevé au fils de l’eau.

Partager cet article
Repost0
29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 09:42

Deux poids, deux mesures :

Stéphane Guillon pour sa pique sur le physique d’Eric Besson ne mérite « qu’un effort de correction, d’écriture. Non de censure ou d’éviction » suivant Laurent Joffrin dans Libération, relayé par Yvan Levai sur France Inter.

Eric Zemmour , reçoit lui pour ses propos une excommunication : « le tollé soulevé par ses propos n’est pas dû à la pire de ses déclarations, mais à celle de trop » de la part de Caroline Fourest dans le Monde, relayée par Yvan Levai sur France Inter.

Le pitre parfois drôle, trop souvent, et de plus en plus, sinistre, grossier, est amnistié parce qu’il a attaqué Eric Besson, personnalité haïe des médias.

Le pamphlétaire est anathémisé et se voit obligé de rédiger des lettres de contrition, courir les émissions  pour expliquer le contexte de ses propos, sans pour autant être pardonné.

Le pitre s’autocélèbre dans ses interventions : il proclame son triomphe sur les « forces du mal » représentées par Eric Besson, il devient le parangon de la défense de la libre-expression , le nouveau Guy Bedos (autre humoriste qui a sombré jadis dans une béate admiration de ses exploits).

L’un doit se faire humble pour tenter de garder la parole ; l’autre braille à jet continu en ressassant ses « exploits ».

Partager cet article
Repost0
26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 10:42

La tutelle du bien-pensant sur les médias atteint des sommets himalayesques :

-          Il n’est pas permis de n’être pas contre la peine de mort comme Robert Ménard  sur France Inter, sans offusquer le présentateur,  au nom de l’humanisme, proclamé par saint Robert Badinter (que j’admire comme personne, non comme saint),

-          Il n’est pas permis de manifester contre l’IVG ; manifestation choquante proclame Pascale Clarck au Grand Journal, au nom d’un humanisme proclamé par sainte Simone Veil (que j’admire comme personne, non comme sainte),

-          Il n’est pas permis de parler des bienfaits de la colonisation occidentale (car il y en eut, en même temps que des actes de barbarie) comme tentèrent de le faire un temps quelques députés, sans être catalogué comme un héritier nostalgique de l’OAS ou des trafiquants négriers,

-          Il n’est pas permis de s’exprimer comme Eric Zemmour  sur la population carcérale, sans qu’aussitôt il soit menacé de licenciement par son journal, et sans que cette possible sanction soulève un problème chez ses confrères des médias,

 

Sur quasiment tous les sujets (la culture, le régime politique, la sexualité, l’immigration, la nation, le libéralisme, et j’en oublie) il existe un manuel de ce qu’il faut dire et de ce qu’il ne faut plus dire. Et la marée du conformisme atteint même les catégories professionnelles : une infirmière est toujours « admirable » (vous imaginez sur une antenne quelqu’un émettant une critique sur leur travail), un professeur « dévoué » (ne parlez de leur taux d’absentéisme notoire), un journaliste du service public « impartial » (là il faudrait saisir la Halde pour comprendre la discrimination qui empêche le recrutement de personnes aux opinions non conformes). Le moindre écart et la menace de procès pointe.

Chappe de plomb jetée par des gens qui s’octroient le monopole de l’intelligence et de la compréhension.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 11:17

Je suis un fanatique de la croissance parce qu’hormis elle je ne vois pas d’autre issue pour améliorer les conditions d’existence de l’ensemble des français, voire au minimum préserver un mode de vie qui convienne à une très grande majorité.

Que cette croissance ne se fasse pas dans l’anarchie est nécessaire pour qu’elle ne s’interrompe pas dans une révolte sociale : elle oblige à refuser le dumping social que pratiquent tant de pays, à éviter les comportements immoraux de dirigeants assoiffés de fric, à utiliser à bon escient et avec retenue les richesses naturelles.

Mais ce nécessaire renouveau du dynamisme économique passe aussi par de douloureuses remises en cause de tout ce qu’on entasse comme contraintes et réglementations :

-          Un état fort sur ses tâches régaliennes est le contraire d’un état obèse, ce qui implique de revisiter le statut des fonctionnaires, et réexaminer la nécessité de tant d’organismes para-étatiques

-          Des lois respectées ne peuvent faire bon ménage avec un maquis législatif et règlementaire, ce qui impose la simplification de la fiscalité (recentrée sur quelques impôts, purgée de ses niches), la modernisation du droit du travail (il est incroyable que ses principes soient ceux de la chambre sociale de la Cour de Cassation et non du législateur), l’amaigrissement du droit environnemental (qui vise plus la désindustrialisation que le respect des personnes et des paysages),

Difficile mariage entre une libéralisation de beaucoup de domaines pour soutenir au maximum l’esprit d’initiative de tous les agents économiques, et un nécessaire état fort pour préserver les plus démunis et les contre-pouvoirs les représentant.

Vos quatre thèmes de réflexion (la croissance,  la lutte contre l’inflation, la réduction des dépenses, la hausse des recettes) et surtout les commentaires dont vous les accompagnez  me paraissent être une excellente amorce.  Je serai heureux d’en suivre le développement.

Partager cet article
Repost0
23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 11:15

Il n’a toujours rien compris. Le mini-remaniement du gouvernement est à hurler de rire :

-          On garde les mauvais : Kouchner, Penchard, Létard, Besson et la liste est longue,

-          On vire Darcos, qui n’était peut-être pas le plus incompétent ; plutôt un coup bas contre Alain Juppé qui n’a pas récemment montré assez  de servilité,

-          On recrute un Daubresse un « professionnel «  de la politique depuis 36 ans, dont on ne se souvient gère ni d’une opinion,  ni d’un acte,

-          On recrute un Tron, pour faire plaisir ou ennuyer Dominique de Villepin,

-          On recrute un Baroin pour faire plaisir à des réseaux francs-maçons.

Les véritables responsables du désastre de cette première partie du quinquennat restent eux en place :

-          Dominique Levitte, l’atlantiste, qui a mis en œuvre la désastreuses politique d’intervention en Afghanistan pour la bagatelle de 300 à 400 millions d’euros par an,

-          Raymond Soubie, qui a inspiré l’incroyable réforme des retraites des régimes spéciaux qui va coûter plus cher au pays qu’une absence de réforme, et qui est présenté comme le gourou de la réforme à venir des retraites,

-          Et Claude Guéant, le préfet sécuritaire,  l’ordonnateur du débauchage de personnalité de gauche, l’inspirateur d’un débat sur l’identité nationale mal préparé, lancé quand il ne fallait pas et qui n’a abouti à rien.

Le message des électeurs est pourtant limpide. Ils n’ont pas voté pour des présidents de région qu’ils ne connaissent pas  (qui pourra me faire croire que 57% des votants en Ile de France ont exprimé leur attachement à Monsieur Huchon !). Ils n’ont pas voté pour le PS en tant que parti (le score de Georges Frêche est là pour le rappeler). Ils ont voté contre les hommes du président : tous les ministres envoyés au front ont été laminés (le plus risible étant le score fleuve de 14% de Marie Luce Penchard  à la Guadeloupe). Pour voter contre, les électeurs de droite se sont débrouillés comme ils ont pu :  certains se sont abstenus, d’autres ont voté blanc, d’autres encore ont voté Front National,  voire écologiste ou à gauche. Ce qui est moins évident est d’analyser ce rejet épidermique. Les raisons sont légions :

-          Le style du Président qui porte atteinte à la dignité de la fonction,

-          La méthode de gouvernance qui non seulement bafoue le parlement, mais surtout ignore le gouvernement et confie les manettes à une camarilla de conseillers élyséens, en piétinant allègrement la constitution,

-          Les réformes loupées (les régimes spéciaux de retraite, la taxe professionnelle),  les réformes balbutiantes à peine esquissées (les Universités, la carte judiciaire, la diminution du train de vie de l’Etat), les réformes non engagées (la simplification de la fiscalité, le code du travail, les retraites),

-          La gestion inefficace de l’intégration ou de l’assimilation des immigrants de première ou seconde génération, la gestion tapageuse de la sécurité réduite à des raids dans les quartiers sensibles, au contrôle tatillon des conducteurs et des fumeurs, la gestion racoleuse au travers du Grenelle de l’Environnement,

-          L’oubli de pans entiers de populations de travailleurs menacés, malgré des rodomontades ridicules (les ouvriers dans des usines menacées, les paysans réduits à la misère, les entrepreneurs enfoncés dans un carcan de règlements en pleine inflation)

-          L’action et la surcommunication sur des sujets absurdes comme le vaccin AH1N1, la réduction de TVA des bistrots,

Je ne sais pas ce qui a été le plus déclencheur dans toute cette litanie.  Un peu de tout peut-être.  Et par-dessus tout, je pense, l’absence de lucidité couplée au mensonge.

Partager cet article
Repost0
19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 10:09

J’étais parti pour écrire un mot dur sur Simone Weil. Parce que je n’aime pas les icônes encensées par les médias et les sondages. Parce que son statut d’idole des féministes est bâti sur un contresens : la loi sur l’IVG de 1974, dans son esprit, s’efforçait de limiter  les avortements à des cas de nécessité, et ne prévoyait pas de remboursement par la Sécurité Sociale. Parce qu’elle est européïste et que je crains les dérives technocratiques de l’Europe telle qu’elle a été construite, et l’égoïsme germanique du couple franco-allemand qu’elle a toujours célébré.

Et puis j’ai lu le discours de Jean d’Ormesson. Il m’a rafraîchi la mémoire. J’ai admiré certaines de ses intransigeances ; et surtout l’une des plus difficile pour une femme ayant eu son histoire et qui s’interroge quand même sur l’idéologie des droits de l’homme et sur l’absence de prescription des crimes contre l’humanité ; il ne peut y avoir d’oubli, il doit y avoir du pardon. Mais aussi cette intransigeance avec ses collègues en politique qu’ils s’appellent Bayrou ou Sarkozy ; elle vous a certainement coûté la charge de premier ministre voire celle de président.

Oui, vous entrez à l’Académie ni pour votre œuvre littéraire, ni pour la loi qui porte votre nom, mais parce que vous incarnez une voix qui ne sait pas pleurnicher ou geindre, mais qui affirme des principes. Vous êtes de notre temps une voix rare.

Partager cet article
Repost0