Le blog de olivier seutet

Elle a abandonné les titres d’épouse ou de femme. Elle a refusé celui de concubine, quoique proche de la réalité. Elle le veut pas de celui de maîtresse qui sent sa tenancière de bordel ou de femme installée de la fin du XIX. Elle a oublié le titre charmant d’amante car le romantisme est désuet, peut être d’extrême droite. Alors elle a endossé avec béatitude celui de compagne, telle un chien fidèle qui accompagne son maître le long des chemins, comme une image réversible du compagnon a qui elle est associée, ou à l’image de la camarade qui rend service ou prend plaisir à l’occasion.

Dans ces grands corps de l’état, il existe une loi non écrite qui est de les défendre contre les attaques. Et une majorité de professeurs valeureux, dévoués, sous-payés quand même, défendent une ultra minorité qui a contribué à l’abaissement des niveaux des classes. Et une majorité de magistrats valeureux, dévoués, sous-payés aussi, défendent une ultra minorité qui a osé la paresse, la politisation, la justice de classe. Et une majorité de fonctionnaires de catégorie A valeureux, dévoués, mal payés, défendent une minorité qui n’a pas oublié de faire de la politique en tant qu’élus ou membres de cabinets, qui n’a pas oublié de pantoufler au plus vite, qui n’a pas oublié de jouer les petits chefs envers les citoyens qu’ils administrent.

Je suis navré de cette collusion entre des gens que j’admire et ceux que je méprise. A force de soutenir des voyous, les vertueux contribuent au terrible naufrage que tout le monde constate et stigmatise (sauf l’armée qui sort indemne, la police qui échappe au courroux au vu des difficultés qu’elle subit et le personnel hospitalier qui fait ce qu’il peut). Cette prégnance de minorités aussi agissantes que malfaisantes est un mystère pour moi. Intimident-ils,  ou bien bénéficient-ils d’une compassion imméritée, ou bien les organismes sont-ils tellement gangrenés que les méritants, les courageux, les bienfaisants préfèrent oublier ces nécroses en pensant qu’elles resteront cantonnées.

L’agrément de proposer une économie de dépenses est triple : apporter une contribution à la diète urgente d’un état obèse, supprimer un foyer de coûts nocifs pour l’intérêt général, contempler l’affolement des frelons quand on a détruit leur nid.

• la première est de supprimer le milliard d’euros versé aux intermittents du spectacle; qu’ils deviennent des absents des scènes et ne nous abreuvent plus de leurs indigences culturelles;
• La deuxième est de vendre sur appel d’offre tous les médias de sévices publics sauf en gardant peut-être, par faiblesse, Arte (on devrait bien en tirer un peu plus qu’un euro symbolique); l’économie annuelle est d’au moins deux milliards d’euros par an; le plaisir incommensurable est de voir tous ces  journalistes rentiers progressistes se ruer vers leurs nouveaux patrons en lui demandant quelle est leur nouvelle ligne éditoriale.
• La troisième est de faire fondre tous ces organismes imaginés par les khmers verts : dont l’ADEME qui accumule les projets les plus ineptes depuis des dizaines d’années (pas grand chose à sauver), dont l’Office français de la biodiversité qui se vautre dans son rôle de petit chef qui applique sans intelligence les normes les plus étranges; bien entendu certains regretteront les subventions de l’un et les passe-droits de l’autre, mais quel soulagement pour des agriculteurs et des entreprises qui ne sont pas en odeur de sainteté !
• Le quatrième est de cesser d’indexer les retraités et de prêter attention aux pleurs et lamentations de tous ceux qui veulent gagner plus en faisant travailler plus les actifs; le cynisme a des limites qu’il importe de fixer.
• Le cinquième est d’arrêter tout remboursement de bobologie, de petits soins de confort, de prévention de maladies imaginaires, d’abus de consultations; le peuple des hypocondriaques viendra nous chanter pouilles sur la nécessité d’une politique de santé, sur toutes les économies que l’on pourrait faire en soignant de plus en plus de gens; nous pourrions, enfin, leur faire comprendre que leurs imaginations, leurs frayeurs, ne sont pas du ressort du régalien.

Je me suis contenté d’une chasse aux nids les plus dangereux. Rien n’empêche d’élargir à des moins nocifs mais tout aussi couteux. L’état étant le vol, la suppression de bien de ses services pourrait aller beaucoup plus loin.

Il est urgent de remplacer dans notre sainte trinité républicaine, fraternité avec ses relents machistes; des vedettes des médias proposent adelphie qui ne souffre pas du caractère panféministe de sororité. Trissotin, tu es encore là, qui vient d’en accoucher !

Ils ont chassé les enfants vers des crèches et les vieillards vers des asiles isolés au milieu de nulle part. Les gosses c’est pas leur truc, et ils s’impatientent de croiser encore des anciens qui s’accrochent à des vies indignes. Ils ont proclamé naguère le « droit » à l’avortement qui n’est autre que l’élimination d’enfants à naître, et s’enthousiasment à l’idée du permis de tuer les séniles et autres handicapés. Le progrès disent-ils !