Les talas se distribuent entre deux populations : les agenouillés qui tirent la langue, montrant leur foi à eux-même et aux autres et les verticaux qui tendent les mains craignant une incrédulité toujours menaçante.
Les talas se distribuent entre deux populations : les agenouillés qui tirent la langue, montrant leur foi à eux-même et aux autres et les verticaux qui tendent les mains craignant une incrédulité toujours menaçante.
C’est vrai que l’enthousiasme général des critiques laisse perplexe ; à penser que la concurrence est très faible : le dernier « masque et la plume », louangeur pour Carrere, a éliminé Natacha Appanah, Fatima Daas empêtrées dans leurs récits de violences contre les femmes, Joyce Maynard produit de tête de gondole, et même Jean Michelin peu convaincant sur les déclassés d’Amérique.
Même sans adversaires à sa taille, Carrère a composé un récit agréable à lire, rempli de contes qui ont émaillé la vie de sa famille proche ou lointaine et puis surtout nous balade sans érudition entre Tolstoi et Dostoïevski, les russes et les géorgiens; portraiture avec talent des pères distants, absents, odieux (le sien, ses deux grand-pères, celui de la mère d’Hélène à la limite de la crétinerie ), des mères combatives, la sienne, sa grand-mère béarnaise, sa grand-mère russe, et le couple attendrissant des ancêtres géorgiens.
Il n’est jamais péremptoire. Essaie de tempérer sa dilection russe. Ne crache pas sur la tombe de sa mère : il l’aime trop pour ne pas contrebalancer toutes vacheries qu’il raconte sur elle par des témoignages touchants.
J’espère qu’il sera sacré par l’académie Goncourt : lui n’en a pas besoin, mais nous éviterons les médiocrités qui ont triomphé les derniers années.
Mais où classés les zoophiles ? Oubliés, stigmatisés, dissimulés, livrés à la moquerie publique ? Se moquerait-on de ces pauvres bergers qui rendaient jaloux boucs et béliers !
Dans une émission sur France-Inter du téléphone sonne, elle est sortie de ses gonds :
Elle a plastronné avec indécence sur le don que ferait des femmes à des homosexuels en quête de désir d’enfants; d’après quels principes fait-elle l’apologie de l’abandon ?
Elle a vaticiné avec aveuglement sur le bonheur des enfants qui ont été vendus; qu’en sait-elle ? Comment ose-t-elle invoquer une quelconque justification scientifique sur un tel sujet ?
Doctrine revisitée du pillage de Tamerlan : haro sur les zézés par les croisés de l’assistanat.
J’en ai besoin. En permanence. Il me faut être ébloui par le courage, la beauté, la bonté. Alors cet été, j’ai choisi Cholokov : pas l’écrivain dont on ne sait pas vraiment s’il est l’auteur du « Don paisible », mais le livre lui-même; ou plutôt, pour être plus précis, les premiers livres de ce monument, portrait des cosaques à l‘orée de la guerre contre les allemands , puis dans la défaite et la guerre civile en Russie; beauté de l’évocation des steppes entre Dniepr et Volga; finesse des portraits d’individus issus d’un peuple laborieux, fier, courageux, mais interrogatif face à la crise de régime, enfin perdu, broyé; bonté au fond de certains personnages derrière la cruauté passagère.
Cet été j’ai préféré le Trégor, enfin encalminé sous le soleil. Pas un de ces pays écrasé par la chaleur mais un littoral doux, coloré, balayé par quelques grains rafraîchissants de temps à autre. Ses habitants, ses touristes, ses enfants enthousiastes. Timides héros du quotidien.
La semaine dernière, j’ai admiré le trio Zeliha. Manon Galy au violon, Maxime Quennesson au violoncelle, Jorge Buajasan au piano, éblouissants de jeunesse nous ont interprété deux chefs d’oeuvre absolus : le trio de Schubert en mi bémol, et le trio de Brahms en si majeur. Romantiques mais sans aucun pathos. Ils ont joué avec esprit dans le cadre incroyable du Palais des Congrès de Perros-Guirrec qui sous une architecture extérieure hideuse abrite une salle ouverte sur le spectacle sublime des sept iles.
« Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd'hui." Un certain peuple, entrainé par des chefs sans colonne vertébrale a même osé inscrire dans la constitution un « principe de précaution ». Principe brandi par tous les hypocondriaques, les écoanxieux, les négateurs des conduites audacieuses et des ambitions légitimes; comment mieux abolir le courage comme vertu.
Le service audiovisuel d’état s’avilit dans le ridicule du virilisme incarné par des mémés qui ne parlent que de cul, de bite ou de couteau, se vautre dans l’idéologie du grand remplacement personnifié par des braves immigrés qui font les métiers que nous ne voudrions pas faire avec une culture qui nous enrichirait, s’empêtre dans ses contradictions en honorant le trotskisme de LFI tout en haïssant le stalinisme du RN (bonnet blanc et blanc bonnet), oublie les héros malgré eux (les Boualem Sansal, les martyrs chrétiens de Syrie, du Nigéria, les violées du Soudan et du Congo) pour célébrer des racailles tombés au champ d’honneur d’une manifestation communautarisme ou d’un contrôle de police.
Quand la parole publique est relayée par un instrument aussi nocif, la seule interrogation est de se demander pourquoi des gens l’écoutent : qui sont les lobotomisés qui ont abdiqué tout sentiment de révolte ? Qui sont ces fidèles auditeurs qui restent attachés à cette parole vénéneuse ? La masse des redevables de l’état qui les paie, qui les aide qui les chouchoute ? Les mêmes que les béni-oui-oui enfermés du COVID ? Les héritiers des veaux du temps du général de Gaulle ? Qui ne peut rêver à l’abolition des privilèges des Antenne 2 et France-Inter : les subventions à tire larigot qui contribuent à l’assèchement des finances publiques, les réseaux à profusion qui étouffent la voix des autres médias; ah, anéantir l’arrogance, la fatuité, la graisse (ou la crasse) intellectuelle, naturelles à tout privilégié.
Trémoussages en foule dans un vacarme inouÏ ? Frottis-frottas dans l’ombre ou la lumière stroboscopique ? Boire de l’alcool à haute dose , avaler des pilules gratifiantes, sniffer des substances diverses ?
Et puis, le petit plus prôné par France-Inter : la fête non mixte pour racisés, homosexuels et autres trans, femmes seules ou en couple ! Comment mélanger l’ennui et la débauche : antique recette des orgies.
Le « Schéma de Cohérence Terrotoriale » de 2020, s’articule en un « Projet de Territoire Cap 2040 » de 2021 , qui va s’exprimer dans un « Plan Local d’Urbanisme à Vocation Habitat » en 2025. Pour être synthétique le « Plan d’Aménagement Durable se décline dans les outils règlementaires du plan Local d’urbanisme (le PLUi-H bien entendu ) »
Langue de bois de sigles, de dénominations pompeuses, inventé par l’agglo de Lannion-Trégor pour unifier (améliorer ?) les plans locaux d’urbanismes à peine mis en place à la suite d’une longue concertation. Pourquoi cette absurde soif d’uniformité entre un village dans la campagne, les villes de Lannion et de Tréguier, et des communes littorales qui ne vivent que du tourisme ? La jouissance de la norme ? Le plaisir du petit chef d’imposer sa petite règle ? Les fausses certitudes de politiques locaux sous influence ?
Bien entendu quand on ose pénétrer dans cette jungle administrative toute la laideur des propos saute aux yeux :
Cette caricature de projet d’urbanisme se déroule dans une ambiance de mystère, d’absence d’information des habitants. Le pompon, et le symbole de cette imbécilité, est le marquage de certains bâtiments à protéger d’une « étoile jaune » à l’insu des propriétaires !