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21 octobre 2025 2 21 /10 /octobre /2025 17:54

On a rarement plus d’esprit, et plus de toutes sortes d’esprit, plus d’art et de souplesse à accommoder le sien à celui des autres, et à leur persuader, quand cela lui est bon, qu’il est pressé des mêmes désirs et des mêmes affections dont ils le sont eux-mêmes, et, pour le moins, aussi fortement qu’eux, et qu’il en est supérieurement occupé. Doux quand il lui plaît, gracieux, affable, jamais importuné quand même il l’est le plus, gaillard, amusant, plaisant de la bonne et fine plaisanterie, mais d’une plaisanterie qui ne peut offenser; fécond en saillies charmantes, bon convive, musicien, prompt à revêtir comme siens tous les goûts des autres, sans jamais la moindre humeur, avec le talent de dire tout ce qu’il veut, comme il veut, et de parler toute une journée sans toutefois qu’il s’en puisse recueillir quoi que ce soit (…) aisé, accueillant, propre à toute conversation, sachant de tout, parlant de tout, l’esprit orné, mais d’écorce, en sorte que sur toute espèce de savoir force superficie, mais on rencontre le tuf pour peu qu’on approfondisse, et alors vous le voyez maître passé en galimatias de propose délibéré. Tous les petits soins, toutes les recherches, tous les avisements les moins prévus coulent de source chez lui pour qui il veut capter, et se multiplient et se diversifient avec grâce et gentillesse, et ne tarissent point, et ne sont point sujets à dégoûter. (…) L’élocution nette, harmonieuse, toutefois naturelle et agréable; assez d’élégance, beaucoup d’éloquence, mais qui sent l’art, comme, avec beaucoup de politesse et de grâce dans ses manières, elles ne laissent pas de sentir quelque sorte de grossièreté naturelle. (…) Tant d’appâts d’esprit, de société, de commerce, tant de pièges d’amitié, d’estime, de confiance cachent presque tous les monstres que les poètes ont feints dans le Tartare : une profondeur d’abîme, une fausseté à toute épreuve, une perfidie aisée et naturelle, accoutumée à se jouer de tout, une noirceur d’âme qui fait douter s’il en a une, et qui assure qu’il ne croit rien, un mépris de toute vertu de la plus constante pratique (…) Le grand ressort d’une perversité si extrêmement rare est l’ambition la plus démesurée qui lui fait tramer ce qu’il y a de plus noir, de plus profond, de plus incroyable, pour ruiner tout ce qu’il y craint d’obstacles, et tout ce qui peut même, sans le vouloir, rendre son chemin moins sur et moins uni. (…) En même temps, avec tout son esprit, ses talents, ses connaissances, l’homme le plus radicalement incapable de travail et d’affaires. L’excès de son imagination, la foule de ses vues, l’obliquité de tous les desseins qu’il bâtit en nombre tous à la fois, les croisières qu’ils se font les uns aux autres, l’impatience de les suivre et de les démêler, mettent une confusion dans sa tête, de laquelle il ne peut sortir. (…) C’est un homme de grippe, de fantaisie, d’impétuosité successive, qui n’a aucune suite dans l’esprit, que pour les trames, les brigues, les pièges, les mines qu’il creuse et qu’il fait jouer sous ses pieds. (…) Un homme en apparence si ouvert, si aimable, si fait exprès pour jeter de la poudre aux yeux des plus réservés, pour montrer si naturellement tout ce qui peut engager de tous les côtés possibles, et pour en donner jusqu’en capacité de toutes les sortes les plus avantageuses impressions, qui, en même temps, ne pense que pour soi, ne fait aucun pas, quelque futile ou indifférent qu’il paroisse, qui n’ait rapport à son objet, qui pense toujours sombrement, profondément, à qui nul moyen ne coûte, qui avale la trahison et l’iniquité comme l’eau, qui sait imaginer, ourdir de loin, et suivre les plus infâmes trames, est un de ces hommes que la miséricorde de Dieu a rendu si rares, qui, avec la noirceur des plus grands criminels, n’a pas même ce que, faute d’expression, on appelle la vertu qu’il faut pour exécuter de grands crimes, mais rassemble en soi pour les autres les plus grands dangers, et ne leur plaît que pour les perdre, comme les sirènes des poètes.

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15 octobre 2025 3 15 /10 /octobre /2025 17:18

Un auteur, Laelia Benoit, dont on peut légitimement se demander si elle a jamais eu ou élevé un enfant, a lancé le mot d’infantisme : hésitation entre infantilisme et infanticide; prétendue lutte contre les discriminations âgistes car les enfants ne sont pas (ou plus ?) des enfants, et charabia wokiste sur la nécessité de les extraire de l’écoanxiété et des mauvaises pensées de leurs parents.

Un avocat de partie civile, a relayé des propos de Louis contre son père Cédric Jubillar : il est déjà difficile d’admettre qu’un avocat aille plaider contre un accusé en matière criminelle, il devient obscène qu’il utilise un gamin de onze ans comme procureur de son propre père. Mépris de la protection de l'enfance pas un auxiliaire (destructeur plutôt) de justice.

Une enquêtrice sociale fait un rapport sur de supposées violences d’un père contre son fils, en pleine procédure de divorce et sur instigation tardive de la mère : la méchanceté vient se substituer à la vérité : la justice étant arrogante, il est pratiquement inutile de vouloir faire réformer le jugement pris. La parole de l'enfant pris dans un piège infernal.

Des employés du CNRS bizarrement dénommés chercheurs, des travailleurs sociaux féministes, des avocats pénalistes se liguent pour ne rien comprendre à l’enfance. Triste fête internationale des droits de l'enfance.

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6 octobre 2025 1 06 /10 /octobre /2025 14:51

Problème de flambeur qui a perdu au poker des ambitions ? De grillon du foyer, du bureau ou de l’usine ?  De coup de lunatique par une nuit obscurcie par les vapeurs de la drogue ?

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6 octobre 2025 1 06 /10 /octobre /2025 14:41

« Nous » ne sommes pas au bord du gouffre. Une classe politique dénaturée a failli, qu’elle s’en aille. Elle ne propose qu’emplois aidés (explosion de la fonctionnarisation), alourdissement de l’assistanat (explosion du nombre de retraités et de sous-emplois aidés), mépris des modestes, de leur vie dite étroite, de leurs coutumes considérées comme désuètes, au profit du vulgaire et du communautarisme. Elle n’a pas de projet sinon de continuer de s’embourber dans une Europe germanisée, impuissante face au grand large; elle n’a pas d’autre idée économique que de mentir sur les prix en les bloquant ou en favorisant des centrales d’achat, que de peser sur les salaires en favorisant une immigration peu alphabétisée et que d’emprunter au détriment des générations à venir;  elle oublie de traiter la richesse du futur : quelle énergie abondante, pas trop chère pour faire fonctionner les usines de demain qui en seront gourmandes; quelle recherche recentrée sur le scientifique (le vrai pas le miroir aux alouettes de toutes les sciences molles, bavardes, trompeuses); quelle restauration de l’autorité des enseignants face aux élèves, des parents devant leurs enfants, des forces de l’ordre confrontées au monde de la drogue et du vol, et plus généralement de ceux qui savent un peu devant des ignares qui réponde Wikipédia.

« Ils » sont au bord du gouffre : qu’ils fassent enfin un pas en avant ou bien qu’on les y pousse. Nous n’avons pas besoin d’eux pour ne plus préparer ces lois absurdes (ces lois de mort et de blessure que sont celles dites sociétales), ne plus voter ces budgets mensongers (l’effort est une augmentation des dépenses moins importante que ce qu’elle aurait pu être !)(les déficits gigantesques sont signalés en pourcentages d’un PIB qui inclut l’économie des gangsters), ne plus célébrer cette absence du goût de l’action.

 

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5 octobre 2025 7 05 /10 /octobre /2025 15:31

Un style recherché, travaillé, avec de grandes périodes qui nous entrainent à écouter. Ecouter quoi : un récit invraisemblable, peuplé de quelques zombies qui se haïssent tous. Marie Ernestine, l’arrière grand-mère est au centre de l’intrigue : toute sa vie elle fera son deuil de sa vocation empêchée du piano, incapable d’aimer qui que ce soit, ni ses parents âpres au gain, ni son amant platonique, ni son mari rustre à peine dégrossi, ni sa fille unique enfouie dans son égoïsme imbécile. Et en prenant chacun des principaux protagonistes, toujours cette même impression de méchanceté enfouie, d’incapacité d’aimer. Pour repeindre un peu le tableautin, les deux grandes guerres mondiales viennent mettre leur empreinte de désespoir sur les personnages : les hommes, pour en sortir tous anéantis d’une manière ou une autre.

Et pour aguicher, quelques poncifs de notre époque, deux gouines qui forniquent dans un bourg imprécis, un petit viol par ci, un petit avortement par là, et des femmes fortes qui se révèlent face à des hommes qui s’effacent, ou une fille qui a capitulé devant le désir masculin.

Ce livre somme l’impression d’un grand vide : l’écriture ne suffit pas à le remplir.

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26 septembre 2025 5 26 /09 /septembre /2025 12:20

Très souvent on n’inhume plus, on grille au four; petite cérémonie brévissime devant l’âtre et hop le défunt est en cendres, prêt à être balancé un peu n’importe où : à la mer, dans les allées de son jardin, dans une petite urne en céramique, cachée au mieux, dans une tombe, sinon prête à être exposée sur un dessus de cheminée.

Je lisais dans « la maison vide » de Mauvignier sa description du cortège qui, en 1906,  menait le défunt au cimetière : un curé en grande tenue funéraire, deux enfants de choeurs, deux bedeaux en rouge entourant le char drapé de noir portant le cercueil, et puis toute la famille en deuil, les voisins suivant le cortège. Du cérémonial, de la tenue, une affectation de chagrin qui ne pouvait être entièrement fausse. Maintenant tout cérémonial a été jeté aux orties, le clergé a déserté les cimetières, la famille est réduite à un petit cercle (enterrement dans l’intimité), le mort est englouti dans un caveau avec une prétention de discrétion, une affectation de simplicité, la peur de gêner les survivants, la honte d’avoir à constater un délit de fuite de ce monde de progrès, la honte d’un combat perdu face à la maladie et à la vieillesse (manque de résilience du vaincu face à la mort ?), l’indécence d’un chagrin qu’il ne convient plus d’afficher lorsque la vie est une fête. Il reste encore une cérémonie dans des lieux de culte; pour combien de temps ? Plus de de drapage en noir des façades, plus de tenue de deuil, sauf pour les plus proches et pour la durée de la cérémonie uniquement.

Ce n’est pas la peur de la mort c’est son déni. L’abandon du chagrin au profit de l’hideuse expression « faire son deuil ».

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26 septembre 2025 5 26 /09 /septembre /2025 12:12

Je suis étonné du déroulement de certains procès. A Mazan, la condamnation prévue et prononcée d’un violeur avait-elle besoin de la transformation d’une salle d’audience en salle de cinéma pornographique célébrée par des féministes. A Albi, la frénésie contre un Jubillar paraît-il très antipathique (et alors ? Ce n’est pas un crime !), n’aurait-elle pas pu se passer d’un épouvantable témoignage à charge de son fils, porté par une administratrice ad-hoc (!). Enfin la condamnation de Sarkozy pour association de malfaiteurs fait litière de tout raisonnement : comment être condamné pour des intentions dont on n’a qu’une intime conviction et sans le début d’une réalisation (à cette aune je peux passer le restant de les jours en prison pour tous les crimes contre des salauds qui m’ont tenté et que je n’ai pas eu le courage de commettre).

Le navire de la justice tangue entre le sensationnel, le sentimental, et l’irrationnel. Ce voyeurisme des procès, cette prétendue exemplarité des peines ne m'apparaissent pas comme des progrès.  .

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21 septembre 2025 7 21 /09 /septembre /2025 16:19

Elles sont sur le devant de la scène, camouflant celles qui ne sont pas incompétentes, enragées, prétentieuses; que ces faux talents dégagent au plus vite.

Christine Lagarde : préfère lutter contre une inflation quasi inexistante et laisse le dollar se dévaluer par rapport à l’euro.

Delphine Ernotte : tient pour peccadille les propos de mafieux des Legrand et Cohen au lieu de tenter de rendre son impartialité au prétendu service public qu’elle croit diriger.

Ursula von der Leyen :  fonctionnaire qui se prend pour un chef d’état et en profite pour faire passer les intérêts dépassés de la Grande Allemagne.

Johanna Rolland : hisse le drapeau palestinien sur sa mairie pour essayer de rallier des électeurs derrière sa candidature islamo-gauchiste à la prochaine élection municipale; flic-floc va faire le pavillon de complaisance.

Anne Hidalgo : se fait habiller, voyage, aux frais du contribuable parisien; elle trouve celà tellement normal qu’elle porte plainte pour diffamation lorsque ses notes de frais sont étalées sur la place publique; il faut dire qu’elle a l’habitude de l’impunité après avoir falsifié les bilans de la ville de Paris en enregistrant des recettes à venir et en étalant des dépenses sur le futur.

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17 septembre 2025 3 17 /09 /septembre /2025 14:18

Dans un langage de mafieux, le capo Thomas Legrand indique à ses interlocuteurs socialistes que lui et son affidé Patrick Cohen s’occupent du « cas » Rachida Dati. L’affidé, dans son mode sicaire sinistre, par son silence ne dénie pas son consentement.

Ces paroles hallucinantes, que l’on retrouve habituellement dans des séries consacrées au milieu, ne soulèvent pas la moindre réprobation chez leurs collègues. Tout au contraire, « propos privés » dit un hiérarque de France-Inter : un coin d’un bistrot ouvert à tous les regards, n’est pas un endroit public ? « Propos fragmentaires » tonne un autre : eh bien qu’ils nous sortent les notes qu’ils ont prises au cours de ces entretiens de travail les deux guignols ! « Attaques des médias jaloux de la bollosphère contre le service public» crache un troisième : il faudrait quand même un jour rétorquer que ledit service public de l’audiovisuel, est un repaire d’antichrétiens, d’islamophiles, de trotskistes, qui statutairement a moins de droits que d’autres d’exprimer des avis partiaux, sectaires, orientés, haineux.

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14 septembre 2025 7 14 /09 /septembre /2025 17:57

Journée de propagande ayant pour objet de dépenser encore plus d’argent sur des activités destinées à mouiller le maillot. Si encore il ne s’agissait que d’aider des amateurs, sans volonté de dominer les autres. Malheureusement trop de subventions se déversent sur des compétiteurs féroces, imbibés de la soif d’écraser ses concurrents; triste culte du corps de l’athlète, philosophie de l’héroïsation de l’effort vain, idolâtrie du voyeurisme de combats entre écervelés, chargés, vaniteux.

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