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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 09:49

Triomphe des barbus islamiques intégristes. Une campagne de publicité nationale a été lancée par le gouvernement pour opprimer les femmes qui désirent assumer publiquement leur religion. Une loi va être votée dont tout le monde sait qu’elle sera au mieux inapplicable, au pire sujette à d’innombrables recours devant des juridictions de tout poil ; occasion future de relancer ce même débat sur la liberté d’habillement de ces pratiquantes.

Nos gouvernants ont aussi adopté la mode de se voiler la face. Plutôt que de s’attaquer au caractère néfaste de l’Islam fondamentaliste, ils préfèrent se livrer à une pitrerie sur un aspect marginal. Curieuse méthode que de soigner les effets (vestimentaires) plutôt que les causes. Invraisemblable aveuglement qui transforme un groupuscule en mouvement national sans lui ôter  la force de nuire.

Mais la crainte de stigmatiser une religion paraît les hanter ; révérence vis-à-vis d’associations antiracistes qui font la loi dans les médias. La peur laïcarde d’entraver l’exercice d’une religion semble leur interdire de voir tout ce qui se sépare les dérives hallucinées d’une interprétation à la fois rigoriste et partiale, de la pratique admise par une immense majorité de musulmans.  A régenter l’accessoire, il négligent l’essentiel .

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 10:08

Excellente intervention de Nicolas Dupont-Aignan sur TV5  le 17 Mai. Excellent article de Jean-Jacques Rosa et Philippe Villin dans le Figaro du 18 Mai. Enfin se cristallise une opposition au bloc de la foi en l’euro.

Et les uns et les autres montrent la différence entre des solutions court-terme choisies par la communauté européenne de redonner de la liquidité à des états au bord de la faillite et l’absence de proposition pour offrir à ces mêmes états un véritable projet de relance économique et de redéploiement industriel.

Et les uns et les autres sont pour l’Europe, mais reconstruite autrement.

Et les uns et les autres sont pour un effort de rigueur mais dans une dynamique de croissance.

Excellente plate-forme contre le bloc de la foi des eurocrates de la zone euro.

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 10:22

Le déclin de l’Europe est marqué en termes de croissance. A un taux de croissance de 4,5% par an entre 1965 et 1974 (contre 3.7% pour la même période aux Etats-Unis)  a succédé un taux de 2,5% pour 1975-1984, puis de 2.% pour 1985-1994 et enfin de 1.9% pour 1995-2004 (contre un taux autour de 3% pour tout cette période  aux Etats-Unis . La pente paraît inéluctable et l’Europe ne semble pas s’être remise du choc pétrolier de 1974. La construction du marché intérieur européen a de toute évidence été un leurre : l’ouverture aux produits manufacturés des pays émergents a peut-être profité un premier temps aux consommateurs, elle a surtout contribué à la désindustrialisation. La création de la zone Euro a objectivement fait empirer la situation relative de l’Europe par rapport à ses concurrents : la surévaluation de la monnaie européenne (1€=1.17$ en 1999, 1€ = 0.82$ en 2000, et 1€ dépassant 1.4$ à fin 2007) a aggravé le manque de compétitivité de nos productions.

Les leçons du passé sont têtues. Mais nos dirigeants le sont aussi. Au lieu de confesser que toute cette construction européenne a été une erreur, ils préfèrent affirmer que l’erreur a été de ne pas avoir été plus loin dans l’intégration ; ils ne disent rien de la désindustrialisation subie depuis près de 40 ans et de ses causes ; ils se figent sur des problèmes de trésorerie immédiate : la Grèce peut-elle rembourser, la France est-elle trop endettée ; certes il faut soigner sa trésorerie, car sans elle personne ne peut espérer une quelconque prospérité ; mais cela ne justifie en aucune manière de s’enfoncer dans une politique néfaste. Le grand argument (ânonné par tous les eurocrates, et encore Michel Barnier ce matin) est que nous sommes trop petits, sans influence si nous ne sommes pas unis : ou c’est de la désinformation, ou les chiffres n’ont plus de sens. Le PIB de la France est supérieur à celui du Brésil, représente plus de la moitié de celui de la Chine, et un peu moins d’un quart de celui des Etats-Unis. L’Allemagne est le premier exportateur mondial devant la Chine et les Etats-Unis, la France étant le sixième.

Si nous sommes en déclin alarmant, c’est en termes de progression. Le socle est encore impressionnant. La volonté des états de repartir peut encore s’exprimer, si les peuples qu’ils représentent se sentent encore fiers de produire, de construire. La Communauté européenne, l’Euro sont des outils du passé qui ont failli. Il faut les abroger (en douceur) pour retrouver de nouvelles solutions par la coopération entre états européens : une alliance économique entre quelques uns d’entre eux représentera sans conteste la première puissance économique mondiale.

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 10:29

Dans une démocratie la notion de propriété individuelle reste fondamentale et la propriété collective doit rester limitée à des équipements dits publics. La définition d’un équipement public est élastique : certains ne souffrent guère de discussion, d’autres sont plus flous (écoles privées,  cliniques privées, autoroutes données en concession, entreprises de secteurs qualifiés de stratégiques comme l’énergie ou l’armement, …) ; mais au final la sphère publique dans une démocratie peut rester limitée à ce qui ne suscite pas l’intérêt long-terme des acteurs économiques, et ce qui protège l’existence même de l’état démocratique. Personne n’est bien entendu obligé d’être démocrate ; mais si tel est le cas, il est nécessaire de protéger  ce droit à la propriété car il l’expression de la liberté économique et celle-ci est la meilleure protection de la liberté tout court.

Ce petit préambule ne me sert qu’à dire tout la nécessité que je vois à l’existence du bouclier fiscal. Il est liberticide de pouvoir imaginer de tondre un contribuable au-delà de certaines limites, car ce serait le spolier. Si les revenus de quiconque sont rabotés au point qu’il se retrouve dans l’incapacité d’entretenir ce qu’il possède, il faut admettre qu’il est volé du fruit de son travail, de son astuce, de son héritage. Ce vol n’est légitime que dans une optique d’égalitarisme, qui entend transférer les biens de certains privilégiés à d’autres moins privilégiés. Pourquoi pas, mais on n’est plus dans un régime démocratique qui se définit par la protection de tous les individus sans restriction, qui refuse l’oppression de minorités par une majorité. Pourquoi pas, mais il serait plus simple alors de fixer des limites à la richesse individuelle, de limiter les héritages, de plafonner les revenus ; l’expérience a déjà été tentée, avec le succès que l’on sait dans ce qui avait été baptisé « les démocraties populaires ».

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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 15:56

On en revient toujours au même point. Au lieu d’aider la Grèce en accompagnant son indispensable plan de rigueur (destiné à faire baisser des dépenses improductives , et faire diminuer la consommation intérieure de produits importés) par un plan européen de relance de l’économie (destiné à stimuler les investissements et la production de biens), l’Europe a préféré maintenir la Grèce dans la zone euro et donner l’espoir d’un remboursement intégral de la dette grecque.  Il aurait mieux valu d’emblée négocier avec les créancier un rééchelonnement de cette dette et le remboursement  à hauteur d’un montant raisonnable (70% du principal ?). Cette solution a été repoussée aux calendes (grecques ?), mais je la crois inéluctable dans un délai de quelques années.  Une fois de plus, dans l’urgence ont été prises des solutions hâtives qui en résolvent pas le  problème de fond qui est une relance vigoureuse de  l’économie industrielle et agricole (de la Grèce, mais le problème est identique, même s’il est moins grave pour les autres pays européens) . Cette technique d’éternellement repousser la poussière sous le tapis est  inefficace. Il est impératif d’attirer les investisseurs (du pays et aussi étranger) pour financer un redémarrage de l’économie : pour cela il faut proposer un programme cohérent qui restaure la confiance dans les capacités de développement de toutes les initiatives ; la cohérence implique la vérité ; personne ne fait confiance au mensonge. Là le mensonge est patent : la seule rigueur des finances publiques ne peut permettre d’honorer la dette. Comme dans tout programme économique, il faut jouer de tous les moyens à disposition : diminuer d’autorité le montant de la dette (banqueroute partielle), diminuer les dépenses de l’état (pour éliminer les dépenses improductives, par exemple le budget militaire grec), dévaluer (pour renchérir les produits importés et améliorer les possibilités d’exportation), et faciliter les investissements (par des aides européennes appropriées et une purge des législations et règlementations handicapantes). La Grèce était une opportunité idéale pour tester l’ensemble de ces solutions : tous les problèmes des autres pays européens sont là poussés à la caricature ; le poids économique de ce pays était acceptable pour lancer cet essai.

Il n’est pas trop tard pour le préparer et le mettre en place.

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 10:18

La faillite du modèle de croissance européenne est de plus en plus évoquée.

-          nocivité de l’Euro ; création d’une fausse monnaie commune (les marchés se sont tout d’un coup aperçus qu’il s’agissait en réalité de drachmes, de francs, de marks libellés en euros) gérée par une Banque Centrale Européenne rigide sur l’inflation des prix à la consommation et complètement indifférente à l’inflation des prix des matières premières et des actifs ;

-          incapacité de la Commission européenne qui se polarise sur des problèmes d’harmonisation du marché intérieur européen sans se soucier de sa protection vis-à-vis des marchés extérieurs ;

-          mauvaise gestion budgétaire des états membres qui prolongent indéfiniment une idéologie du cocooning social privilégiant les avantages acquis et les emplois protégés  au détriment  d’une politique de développement économique.

Les mesures prises dans l’urgence par les principaux dirigeants de la zone Euro étaient certes indispensables, car il est urgent d’éteindre l’incendie. Mais elles ne sont que des palliatifs. Les marchés vont juger non seulement la créativité financière qui sert de traitement de cheval pour faire baisser la fièvre, mais surtout du soutien aux perspectives de croissance économique qui est le remède permettant de guérir le malade. La crainte que l’on peut avoir est de croire qu’une période de rémission soit prise pour une victoire sur la spéculation ; la spéculation n’est que l’expression (parfois outrancière) du jugement des autres sur la pauvreté de notre réussite économique ; la satisfaction provoquée par des mesures financières impressionnantes va vite disparaître si sur le fond les gouvernements ne changent pas leur fusil d’épaule pour corriger leur absence d’ambitions économiques.

Les politiques de rigueur qui vont s’imposer partout, seront crédibles  si elles ne se bornent pas à raboter trois niches fiscales. Le but ne peut pas être de diminuer les salaires et les prestations et de hausser les impôts. L’ambition est autre : il faut faire évoluer le modèle social d’un assistanat toujours poussé plus loin ; il faut faire évoluer le modèle d’un état prédateur qui confisque au profit d’un intérêt général discutable plus de la moitié des richesses produites chaque année.

La rigueur doit être accompagnée par une revue intégrale des missions de la commission européenne. De la faire évoluer  depuis une ouverture aveugle de tous les marchés intérieurs, vers une approche plus conquérante des marchés extérieurs.

Elle doit être enfin accompagnée d’une réflexion sur  ce que devra être l’Euro. Une monnaie de compte avec une super-garantie en cas de coup dur ? Une sorte de droit de tirage spécial au sein d’un FMI européen, laissant exister au sein des états des monnaies nationales ajustables en cas de nécessité ?

La faillite du modèle européen est patente lorsque l’on compare les performances de l’Europe, des Etats-Unis, des pays émergents. Il est opportun d’en tirer les leçons.

 

 

 

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 18:29

La crise grecque est une chance pour l’Europe, pour la France, pour Sarkozy.  Elle permet à l’ensemble des peuples occidentaux de prendre soudain conscience que vivre au-dessus de ses moyens se paie un jour. C’est une opportunité pour les dirigeants de l’Europe et de la France en particulier de profiter de cette subite prise de conscience pour entrer enfin dans les réformes financières trop longtemps reportées. Le mot de rigueur est beau et ne fait peur qu’aux gaspilleurs et aux profiteurs.  La véritable difficulté est de bien cerner les uns et les autres.  Le problème des niches fiscales est maintenant complètement sur la place publique ; on ne doute plus que des solutions drastiques y  soient apportées ; sauf qu’il importe aussi d’élargir la base de l’impôt sur le revenu car il n’est pas démocratique qu’environ 50% des contribuables n’en paient pas . Le problème de la surpopulation des fonctionnaires est à peine esquissé et peut-être mal approché : ce n’est évidemment pas leurs salaires qui pose problème (il mériterait d’être augmenté même en période de rigueur) c’est le nombre de gens inutiles, incompétents et absentéistes qui encombrent les rangs de la Fonction Publique. Et enfin la rigueur n’est acceptable par tous que dans l’espoir d’une reprise forte et durable : et de celà il sera urgent de parler ; s’il est impératif d’assainir les finances publiques, il faut aussi dès maintenant tenter de rendre notre pays attrayant pour toutes les industries pour tous les investisseurs; et là le boulot est colossal sur les plans règlementaires, législatifs, fiscaux ; c’est un travail indispensable pour que les entreprises prennent au plus vite le relai d’un état  condamné à se désendetter et à revenir à ses tâches régaliennes.

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 10:29

Nicolas Dupont-Aignan  a probablement raison. Il ne fallait pas prêter à la Grèce. Pour au moins deux raisons :

-          Ce prêt est une mauvaise manière faite à la Grèce qui doit mettre en place un plan de rigueur sans pouvoir dévaluer ; ce pays doit effectivement guérir ses finances publiques, ses excès de fonctionnarisation,  mais en même temps on ne l’autorise pas à pouvoir abréger ses souffrances en profitant d’une dévaluation compétitive ;

-          Il était inévitable que soit testé le pays suivant sur la liste des mauvais gestionnaires : l’Espagne (qui a construit une prospérité économique sur une bulle immobilière); et alors qu’il était imaginable d’aider un petit pays, la même solution est inapplicable politiquement  car les allemands refuseront et les français seront réticents ;

Alors ? En aidant la Grèce on a caché les problèmes dans le placard. Mais les faits sont têtus : la dette publique de beaucoup d’états européens (dont la Grande-Bretagne et la France, et aussi celle des Etats-Unis, du Japon) n’est pas remboursable sans un effort de redressement des finances publiques. Il ne sert à rien de crier contre les agences de notation (certes plutôt mauvaises que bonnes, mais elles ne sont que le reflet d’une opinion commune), contre les banquiers (certes aggravant la spéculation plutôt que la modérant, mais ils ne font que gérer  et protéger l’argent de centaines de millions d’épargnants du monde entier).

Alors ? Il faut, au moins pour les pays de la zone euro, s’attaquer au mythe de l’Euro, définir ce à quoi il peut encore servir : peut-être juste un droit de tirage spécial au sein d’un FMI européen ? peut-être une monnaie commune, garantie par l’ensemble des membres participants, servant à emprunter tant en Europe que sur les marchés internationaux, et qui ne serait réallouée aux participants du pool emprunteur qu’en fonction d’un programme précis ?  Trouver  le moyen de réintroduire des monnaies nationales bénéficiant d’une ombrelle européenne , en signant un nouveau pacte  de Bretton-Woods au sein de l’Europe ?

Une grosse négociation à lancer, bien plus cruciale que les objectifs intéressants mais sans envergure du G20 (les paradis fiscaux, les bonus, les normes comptables).

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 16:01

Que faire de la Grèce ? On lui a prêté de l’argent dont on devine qu’il ne sera pas rendu de sitôt. Ce pays est coutumier du fait. Par deux fois déjà en à peu près un siècle il a fallu rééchelonner la dette grecque. Il faudrait en confier les rennes à quelqu’un de sérieux, qui le remettrait au boulot, assainirait sa fonction publique, collecterait les impôts auprès de tous les contribuables. Je ne suis pas sur que la Communauté Européenne soit à la hauteur (elle a déjà prouvé son incompétence en étant incapable de faire son boulot de comptable sur les finances de ce pays), je ne suis pas sur que le FMI soit idoine (il ne saurait prendre les mesures politiques indispensables pour accompagner l et surtout pérenniser le plan de rigueur envisagé).

Pourquoi ne pas fusionner la Grèce et la Turquie (et les deux Chypre tant qu’on y est)? Les turcs se débrouillent économiquement fort bien, ils ne sont désastreux au point de vue politique, ils se feraient un plaisir d’assumer la dette grecque. Cela soulagerait l’Europe d’un pays qui n’y a rien à y faire, cela mettrait fin au contentieux entre turcs et grecs, et l’on recréerait une entité forte au Proche-Orient (une sorte d’empire byzantin ou ottoman).  Si certains esprits considèrent l’idée de faire entrer la Turquie dans l’Europe, qu’ils considèrent d’abord à tire de test une entrée de la Grèce en Turquie.

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 11:20

Problème d’information :

-          l‘Erika contenait 37 000 tonnes de fioul lourd qui se sont répandus en Bretagne,

-          l’Exxon Valdez venait de charger 180 000 tonnes de pétrole brut et en aurait déversé 40 000 tonnes,

-          l’Amoco Cadiz avait une cargaison de plus de 200 000 tonnes de pétrole brut qui s’est quasi intégralement déversée dans la mer.

Le puits, au large de la Louisiane déverserait entre 200 tonnes  et 700 tonnes par jour de pétrole brut (800 000 litres). Ce qui veut dire qu’il faudrait au minimum 2 mois de fuite au même débit pour approcher les quantités de l’Exxon Valdez. Corinne Lepage qui se prend les pieds entre les barils, les litres, les tonnes, croit devoir déclare que  « c’est comme si on avait un Erika tous les jours ». Comme d’habitude la dernière catastrophe est toujours déclarée la plus désastreuse, au mépris de vérités élémentaires.  Quant aux onze employés disparus dans l’explosion de la plate-forme ils ont disparus des informations  au profit du sort douloureux qui menace les oiseaux et poissons : « eux vont y passer ! » comme s’exclame toute émue la même et cynique Corinne Lepage.

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