Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 16:58

Ils sont corrompus (ou pour le moins mis en examen à des titres divers)  : Guérini , sénateur socialiste, dans les Bouches du Rhône,  Dalongeville , maire socialiste d'Hénin-Beaumont dans le Pas de Calais, Serge Andréoni , sénateur socialiste des Bouches du Rhône,  Patrick Seve député-maire socialiste d'Haÿ les Roses,  René Rouquet député-maire socialiste d'Alfortville; ils sont soupçonnés  de corruption (ou d'agissements peu clairs) : Robert Navarro, sénateur socialiste de l'Hérault (son immunité a été levée par le Sénat), Jean-Pierre Kucheida député-maire de Liévin (sa candidature aux législatives a été gelée par le PS), Philippe Kaltenbach sénateur-maire socialiste de Clamart .

Ils sont condamnés : Pascal Buchet, maire de Fontenay et  premier secrétaire de la fédération du PS des Hauts de Seine, pour harcèlement moral.

Il est mis en examen pour proxénétisme : DSK (heureusement pour lui la proposition de la pénalisation des clients des prostituées, de la députée socialiste Danielle Bousquet  n'a pas été suivie).

Il est témoin assisté dans l'enquête sur les liens entre le cercle de jeux Wagram et le grand banditisme :  Serge Pupponi, député-maire socialiste de Sarcelles.

 

Mais Philippe Kaltenbach est "consterné"  par la condamnation de Pascal Buchet, et insinue sur son blog que l'enquête du juge Courroye était menée avec partialité.

Mais Jean-Pierre Kucheida déclare " Il est donc très important de créer un code de bonne conduite des partis politiques et de leur permettre de vivre également grâce à des moyens strictement réglementés afin que les citoyens s'intéressent à nouveau à la vie politique de leur pays et reprennent confiance en la démocratie."

Mais René Bouquet nous révèle dans un "entretien intime" son  envie de s'engager contre un pouvoir totalitaire ... réactionnaire ... son aptitude à défendre des principes...

Mais Serge Puppoi éructe avec élégance :" « ça fait quinze ans que je me fais chier pour cette ville. Même plus qu’ils m’appellent ! La ville, elle peut brûler, qu’on ne vienne pas me chercher ! Terminé ! Je ne m’en occupe plus ! () Je leur ai fait savoir pendant mon audition ! »

Les socialistes donnent des leçons de morale à tour de bras, et même les moins recommandables s'abritent derrière l'éthique, la défense de leur clan; toute attaque contre eux relève du complot, toute lutte contre leurs ennemis politiques est un combat pour la transparence.

Partager cet article
Repost0
21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 11:40

Mais pourquoi  aucun candidat ne nous indique de solution crédible sur "le" problème français : l'absence de croissance économique suffisante, la désindustrialisation, la destruction des empois. Les uns ne jurent que par le maintien d'un libre-échangisme destructeur de notre tissu économique (Hollande, Sarkozy, Bayrou),  les autres par des solutions trop brutales et simplistes qui font fi des réalités économiques au profit d'idéologies étatistes (Le Pen, Melenchon).

 

Mais pourquoi tous les candidats ne nous proposent que des augmentations d'impôts (camouflées sous le double slogan "il faut faire payer les riches", et "il faut éliminer les niches fiscales") dont personne n'a jamais dit qu'elles conduisaient à une relance du pouvoir d'achat ou mieux à une relance de l'investissement.

 

Mais pourquoi  les candidats mentent en parlant de réduction des dépenses de l'état, alors qu'il s'agit au mieux, au vu de leurs propositions, de les stabiliser en euros courants :  qui peut croire que cet état bouffi, obèse, est un facteur d'expansion économique.

 

Mais pourquoi  cet aveuglement de ceux qui voudraient nous représenter, alors que tout le monde est inquiet pour son emploi, la survie de son entreprise, la pérennité de ses retraites et autres systèmes de solidarité sociale.  Chacun essaie de trouver désespérément  dans les programmes, discours, annonces chocs, un espoir de solution : mais rien; on lui parle de nourritures, de races, de scandales passés ou  venir, au mieux de déficit de l'état, mais motus et bouche cousue sur le dégraissage du mammouth (ça c'est tabou), la protection de nos industrie et de notre agriculture (ça c'est l'Europe), l'assainissement du fatras de nos lois qui a force de protéger les uns et les autres sont devenues un carcan (ça c'est le socle républicain).

 

Indolence étrange. Schizophrénie vis-à-vis d'électeurs, eux conscients des enjeux.

Dix candidats ont été choisis. Par qui, nul ne le sait vraiment : des militants de partis non représentatifs, des élus terrorisés par des rétorsions des autorités. Le résultat de ce non choix est que six candidats sur dix sont issus de la fonction publique :  Hollande, Cheminade,  Arthaud, Joly, Dupont-Aignan,  Bayrou; quatre sur dix sont des militants de mouvements trotskystes : Cheminade, Poutou, Arthaud, Mélenchon; trois sur dix sont des femmes pour des candidatures ou folkloriques, ou extrémistes   :  Le Pen, Joly, Arthaud. Quel menu! Quelle diversité ! Quelle recherche ! Comment s'étonner après une telle sélection, de se retrouver devant la vacuité des propositions. Changer pour quoi ? pour qui ?

Partager cet article
Repost0
17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 16:34

Incontestable qu'il est vulgaire; mais pas parce qu'il utilise des mots comme couillon, casse-toi, ou d'autres, mais parce qu'il les adresse à des personnes qui ne comptent pas, qui peuvent à peine répondre. J'aurais aimé qu'il traite de "petit merdeux", ou de "caillera" ce Mouloud qui lui demande des nouvelles de sa "meuf" hier sur Canal Plus; mais Mouloud est une marque (c'est NS qui le dit), un animateur du Grand Journal, alors NS a juste souri d'un air résigné devant ces intempérances verbales.

Mais, à tout prendre, la distinction (si c'est bien le contraire de la vulgarité) ne fait pas partie des vertus cardinales (prudence, tempérance, force, justice), alors je préfère l'absence de distinction à l'absence de force d'un Hollande, au manque d'esprit de justice d'un Mélanchon, à l'oubli de la prudence et de la tempérance d'une Le Pen (j'ai oublié Bayrou dans la liste ! mais on oublie toujours la transparence).

Incontestable qu'il a un bilan désastreux; mais pas parce que le chômage a augmenté, que le montant des dettes a explosé, que le déficit commercial est devenu abyssal, mais parce qu'il n'est pas allé assez loin dans les nombreuses réformes qu'il a lancées : le non recrutement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la carte des hôpitaux, casernes,  tribunaux, la réforme des retraites (mais en oubliant celle des autres pans de la sécurité sociale), la réforme des 35 heures sans s'en prendre au sacro-saint code du travail, et j'en passe.

Mais, à tout prendre, l'inaction face aux crises qu'il a du affronter sans répit aurait-elle été une solution ? Je préfère des débuts de solutions à la sanctification de l'ordre existant du socialiste, aux délires révolutionnaires du NPA, aux analyses sans réponses raisonables du Front National (j'ai oublié le MODEM dans la liste ! mais il faut dire qu'il a perdu en cours de campagne les excellentes notes de synthèse que lui avaient préparées ses conseillers)

Et puis, dans le lot que l'on propose au vote des citoyens, où est la sincérité dans le désir de bien faire, la capacité d'entreprendre (sans nécessairement réussir) les actions promises, la force de caractère pour tenir tête aux autres Grands de ce monde ? 

Partager cet article
Repost0
5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 17:37

"Au-delà des ajustements budgétaires indispensables ... le problème de la France est essentiellement un problème de commerce extérieur"

"La vision bruxelloise reste beaucoup trop marquée par la défense du consommateur. Or, avant de consommer, il faut produire".

"Il faudrait en faire plus dans la rigueur que ce qui est prévu ... par les différents candidats à l'élection présidentielle ... dans les trois composantes de la dépense publique : l'Etat, la Sécurité sociale, les collectivités locales".

Voilà quelques phrases extraites de l'entretien accordé aux Echos par le PDG de Saint-Gobain, Pierre-André de Chalendar. En trois phrases, il stigmatise l'insuffisance de tous les candidats qui parlent à côté de la plaque :

- impôts au lieu de réduction des dépenses,

- défense du consommateur, de son pouvoir d'achat, au lieu de défense du producteur et de son niveau de vie,

- défense d' établissements en déclin, protection des avantages acquis, au lieu de relance de l'investissement productif, de l'esprit d'entreprise.

... et quand ils abordent ces sujets, et ne nous bassinent avec la viande halal, la moralisation des hautes rémunérations, ou la notation des professeurs du secondaire.

Mais qui propose des candidats aussi indigestes à écouter, manquant complètement de courage politique,  à l'élection présidentielle ?  D'où sortent ces médiocres  qui refusent de voir la crise actuelle de l'économie française, qui ne nous parlent jamais des chômeurs et autres déclassés ?  Pourquoi des professionnels de la politique aussi insuffisants en économie (aucun n'a de formation en ce domaine), en compréhension  de l'industrie (aucun n'a été réellement employé dans une société  qui ne relève pas de la sphère publique), en relations internationales (pas un qui parle convenablement anglais, pas un qui ait séjourné, ou travaillé à l'étranger) .

Comment être aussi sourd, aveugle, impotent face à tout ce que disent des conseillers dans chacun des camps  : Attali , Peyrelevade, Bébéar et tant d'autres ?  Le divorce entre le pays et les candidats est flagrant : une Marie Le Pen qui est rejetée par les 3/4 des sondés, un Bayrou qui est pour eux l'archétype du ni-ni, un Hollande choisi par les socialistes par hasard ou par dépit et qui ne l'emporte massivement que chez les fonctionnaires, un Sarkozy qui a tant déçu ses partisans qu'il est pour l'instant incapable de les mobiliser. Ce divorce n'est pas le fait du hasard, mais bien de l'incapacité de ces postulants à se concentrer sur le seul sujet qui importe :  créer de l'activité et donc des emplois  dans le privé, tout en menant une politique de rigueur dans le public. Le seul véritable souci de millions de gens est de retrouver un emploi, ou de ne pas perdre celui qu'ils ont; c'est prioritaire parce que c'est court-terme, et qu'il ne sert à rien de raisonner sur le futur si l'on ne sait pas comment vont se passer les années qui arrivent. 

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 15:46

Perplexité. Tout le monde comprend que la crise est beaucoup plus que financière. Certains croient avoir des pistes, d'autres hésitent entre plusieurs voies, et quelques uns se fient à des hommes politiques. Ces derniers sont peu nombreux, car qui n'est frappé par les hésitations, les approximations, les changements de pied de tous les candidats avoués ou implicite. Mais tout le monde enrage de devoir choisir entre de tels postulants. Les uns choisissent Untel parce qu'ils ne supportent pas Machin Chose, les autres veulent uniquement chasser l'équipe actuelle, d'autres s'en foutent pourvu que l'on entende leur protestation, et  combien hésitent entre l'abstention, le vote blanc, ou le vote nul (sans compter les nombreux qui ne sont inscrits nulle part et dont l'opinion devrait compter quand même). Tout cela pour dire que le choix qui nous est proposé ne satisfait personne pour l'instant : un sortant qui n'a pas convaincu, un Hollande qui ne peut se targuer d'une expérience (diriger un parti ne prédispose en rien à tenir les rênes d'un état et avoir été maire de Tulles est quand même un peu mince), un Bayrou qui ne nous avait pas émerveillé lors de son passage comme ministre de l'Education Nationale, et ces trois leaders qui ne veulent à aucun prix nous décrire leur programme.

Une des conditions de la démocratie et de pouvoir changer de dirigeants, ou au moins de politique : encore faut-il que l'on nous dise pourquoi changer. Mais dans une hallucinante guerre de tranchées, aucun ne veut révéler ce qu'il entend faire. Et nous sommes tous en proie à l'horrible soupçon qu'ils n'en savent strictement rien. Alors on nous assaisonne de raisonnements spécieux  :

- le sortant prétend qu'il a fait au mieux au vu des circonstances; peut-être, mais les dernières annonces (TVA sociale, Taxe Tobin, Horaires de l'Education Nationale) montrent bien qu'il sent son bilan insuffisant.

- le candidat socialiste nous assène les mots de République, Modèle Français, Jeunesse; ce n'est pas en battant le rappel d'une histoire (qui n'est d'ailleurs guère convaincante), d'un système dont tout le monde voit qu'il est  bout de souffle, d'une classe d'âge (pourquoi celle-ci et pas une autre ?) que l'on a le droit de faire l'impasse sur un plan de bataille indispensable pour qui n'a jamais dirigé.

- le challenger centriste se retrouve dans la même situation en se servant de quelques autres mots, comme produire, instruire, construire; certes oui, qui ne serait d'accord; encore faut-il expliquer comment arriver à produire en continuant de subir le carcan européen (bon challenge pour cet européen convainc), comment instruire en ayant démontré son inactivisme à l'éducation nationale, comment construire un nouveau contrat social entre les individus et l'état sans remettre en cause "l'exception française ".

Cette campagne est un déni de démocratie. Elle est la preuve de la faillite des grands partis (l'UDF, le PS, le MODEM) incapables de présenter un programme adapté aux temps actuels, inaptes à faire émerger des personnalités aptes à le mettre en oeuvre. Elle est la preuve de la faillite de ce fameux théorème qui voudrait que les candidats à l'élection présidentielle ne sont pas des représentants de partis mais des êtres charismatiques qui nouent une connivence entre eux et le peuple  : ils sont ou impopulaires (Sarkozy prétendu ami des riches), ou évanescents (Hollande, le capitaine de pédalo), ou rescapés (Bayrou qui croit que sa montée dans les sondages signifie autre chose qu'un désamour pour les deux chevaux de tête).

La guerre économique fait rage et les futurs chefs nous font des cachoteries sur ce qu'ils entendent faire, se limitent à quelques mesures catégorielles (et hop une risette pour les Arméniens, et hop une main amicale pour les étudiants, et hop que je suis pour le mariage homosexuel). Sinistre à pleurer : les usines ferment, les emplois disparaissent, et leurs propositions sont de mettre des bâtons dans les roues de la recherche pétrolière, de l'énergie nucléaire, de la recherche agronomique, de la circulation sur les routes. Les exclus envahissent nos rues, les précaires s'enterrent dans une vie aux abois, et l'on nous parle du pouvoir d'achat de ceux qui ont un salaire décent, de l'âge de la retraite de ceux qui ont cotisé toute leur vie, des conquêtes sociales de la fonction publique ou autre statut assimilable.

Perplexité : faudra-t-il en arriver à faire une grève générale des urnes, ou sauront-ils se ressaisir quand les flammes viendront lécher les tréteaux sur lesquels ils pérorent. 

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 15:22

Les politiques d'aujourd'hui doivent être considérés comme des gens sans enveloppe physique (ils ne sont en particulier ni nabot, ni gros, ne louchent pas, etc...), sans désir (ils ne vont pas aux putes, ne regardent pas d'un oeil concupiscent jeunes femmes ou jeunes hommes, etc...), sans défaut d'élocution (ils ne bégaient pas, n'ont pas d'accent maghrébin ou norvégien, ne zozotent pas, etc...), dépourvus de lieu d'origine (ils ne sont pas nés en Norvège, à la Martinique, en Algérie ou dans une cité de banlieue France ), dépourvus de parents (ceux-ci ne sont  ni  auvergnats ou parisiens car cela présume d'un préjugé favorable et ni camerounais ou russes car cela présume d'un préjugé défavorable); il vaut mieux qu'il ne soit pas fait mention de leur religion car dire de quelqu'un qu'il est juif est une façon d'exprimer son antisémitisme, qu'il est musulman de dire son islamophobie, qu'il est catholique de supposer son absence d'esprit laïque.

Nos hommes politiques sont dans l'idéal des ectoplasmes qui sont nés hors-sol, n'ont pas reçu de leurs parents une quelconque éducation qui ait pu les marquer, ne sont structurés par aucune pensée métaphysique, dont les orientations sexuelles relèvent du secret d'état. Ils sont des esprits purs, imprégnés par des idéaux dont ils ne changent jamais (variante un : ils ont des convictions inébranlables, variante deux : il n' a jamais changé d'idées), et préoccupés uniquement du bien-être de leurs concitoyens (variante  un : ils sont au service de l'état, variante deux : ils sont au service du public).

Il n'est pas admis de faire allusion à leur sexe, à leur culture, à leur environnement, à leurs croyances religieuses sans immédiatement se faire taxer de racisme, de sexisme, ou autre horreur en isme, et être immédiatement menacé d'un procès. Il n'est as admis de se moquer de leurs tares physiques, intellectuelles, caractérielles si vous n'avez pas votre certificat d'aptitude au métier d'humoriste; sinon vous êtes censé attaquer en-dessous de la ceinture, vous livrer à des manoeuvres nausébondes,  vous complaire à des insinuations de bas étage.  A force de répudier toute critique,  il ne reste plus de viande sur l'os.

Il faut admirer le sectarisme, la sclérose dans les idées, car chez les purs esprits qui nous surveillent ces comportements sont synonymes d'honnêteté intellectuelle, de force de caractère, de mépris des contingences. Il faut haïr l'esprit souple qui est accessible au raisonnements, qui accepte la remise en cause de postulats, qui croit que la maïeutique  ne se limite pas aux salles d'accouchement.

En bref il est interdit de s'intéresser à l'enveloppe charnelle de nos élus, de la façon dont sont arrivées à maturité ses convictions, et il est malséant de mettre en doute la solidité des doctrines qui les habitent. A y réfléchir quelle différence avec des Dieux ?

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 11:03

Les vieillards qui veulent nous gouverner ont repoussé avec indignation l’idée de Montebourg d’instaurer un âge limite pour devenir député. Etonnant de ne pas vouloir regarder la réalité en face : ce parlement qui vote nos lois est bien celui qui a une moyenne d’âge la plus élevée dans notre histoire et parmi les démocraties occidentales. Les socialistes nous serinent des leçons sur la nécessité de la diversité, mais il ne semble qu’elle se décline que sur les plans de la couleur de la peau ou du sexe. L’âge ne fait pas partie de la diversité ?  Ils ont peur du racisme anti vieux ?  L’indignation des jeunes ne vient-elle pas en partie de cet accaparement du pouvoir par les classes les plus vieilles ?

D’ailleurs cet excellent Montebourg aurait pu élargir son registre dans son désir louable de renouveler nos élites parlementaires : combien de fonctionnaires parmi nos élus ? Est-il normal qu’une catégorie de salariés se retrouve grotesquement surreprésentée ? Qui imagine que la fonction publique est la seule apte à proposer des hommes de valeurs pour nous gouverner ? Ne faudrait-il pas obliger tout élu, et tout membre du gouvernement à démissionner de la fonction publique ?

Il aurait pu aussi se pencher sur les origines sociales de nos représentants : combien de fils de professeurs parmi nos élites parlementaires ? Ou encore sur leur cursus universitaire : où sont les ingénieurs ? Et pourquoi pas sur leurs opinions philosophiques : combien de francs-maçons ?

Un grand vent de diversité est souhaitable, indispensable pour renouveler nos élites, mais il ne passe pas nécessairement par la perpétuation de gadgets comme la parité homme/femme, ou l’instauration de critères à relents racistes.

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 15:03

La pantalonnade des primaires du peuple de gauche s’est enfin achevée.

C’est une offense à l’esprit de la constitution que de convoquer une partie du peuple, en utilisant les listes électorales du pays, pour lui faire choisir quelqu’un qui n’a aucune fonction à remplir :

-          Pourquoi certains prennent-ils le droit de voter sous prétexte qu’ils adhèrent à certaines valeurs ; en contrepoint cela signifie que ceux qui n’y adhèrent pas, ou les trouvent incomplètes, ou les jugent dérisoires ne peuvent s’exprimer ; la procédure n’est admissible qu’au seing d’un ensemble qui ne peut être le peuple français dans son ensemble ;

-          Pourquoi un parti s’approprie-t-il des listes électorales qui n’ont été établies que dans l’unique but de procéder à des élections par le peuple de ses représentants ou de ses opinions ; en l’espèce il ne s’agit ni de l’expression d’une opinion (puisqu’il fallait signer une charte définissant l’opinion acceptable), ni de la désignation de représentants (des candidats à une élection ne représentent qu’eux-mêmes tant qu’ils ne sont pas régulièrement élus)

-          La désignation des candidats à la fonction de président de la république relève d’une procédure parfaitement explicite : ils doivent recueillir un certain nombre de signatures de grands électeurs ; doit-on considérer d’une part que ce recueil de signatures n’est plus de mise puisqu’un peuple de gauche s’est chargé de la tâche, et d’autre part que ceux qui ne seraient pas passés par cette consécration semi-populaire seraient moins légitimes.

C’est une triste leçon sur la démocratie participative que de voir émerger par élimination successive le moins transcendant des candidats :

-          Un premier tour pour éliminer celui qui avait des idées, celui qui avait les pieds sur terre, et celle qui avait une expérience d’un campagne présidentielle ; et un deuxième tour pour éliminer celle qui connaissait le mieux ses dossiers ;

Tout ce bataclan pour porter au premier rang un médiocre qui s’assume laisse perplexe sur le mécanisme même de la démocratie. Car le problème est plus large : beaucoup ont le sentiment que depuis la mort de Pompidou la fonction de président de la République n’a été occupée que par des hommes qui n’étaient pas à la hauteur des enjeux et qui ont sciemment barré la route aux meilleurs :

-          Giscard qui n’a pas su redresser la barre après la crise de 1974,

-          Mitterrand qui a d’abord fait n’importe quoi dans un premier mandat, puis plus rien dans un second,

-          Chirac qui a joué les rois fainéants pendant douze ans,

-          Sarkozy qui a voulu faire, mais l’a fait de façon trop velléitaire et se heurte à une crise mondiale sans plus savoir que faire.

De toute évidence le problème du choix du candidat se pose. Mais la réponse qu’ont voulu y apporter les socialistes n’est ni pertinente, ni efficace.

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 12:41

Deux zozos, une meilleure dans sa connaissance des dossiers et sa pugnacité, mais lamentable quand même au total. Comment passer deux heures sans parler de la création d’emplois, sans parler de la compétitivité de nos entreprises, sans parler du déficit abyssal de notre balance commerciale. Ces deux fonctionnaires ne connaissent rien d’autre que procurer plus de recettes à l’état (avec le slogan facile et faux, il faut faire payer les riches), sans comprendre une seconde que l’alourdissement des prélèvements qu’ils votent avec entrain résoudra peut-être provisoirement le déficit abyssal d’un état mal géré mais n’est qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Ces forcenés du lobby du service public ne proposent que de rassurer sur leur sort les inamovibles qui bénéficient du statut de la fonction publique, mais ne proposent jamais une réforme qui pourrait inciter les entreprises à recruter. Comment peuvent-ils oser proposer comme seule mesure d’aide aux entreprises la hausse du taux de l’impôt sur les sociétés pour la partie des bénéfices qui seraient distribués. Comment peuvent-ils soutenir (avec timidité d’ailleurs) la proposition floue de l’échange équitable : ils vont négocier en bilatéral, au sein de l’OMC, au sein de la zone euro, nul ne le sait ; ils vont négocier quoi, des mesures de rétorsion, des contingentements, des droits aux frontières, à quelles frontières celles du pays, celles de l’Europe ? Ils nous ont laissé dans l’ignorance parce qu’ils n’en savent rien probablement.

Double monologue scandaleux de deux personnes qui prétendent vouloir diriger notre pays mais oublient les sans-emplois, les employés précaires, les aspirants à l’emploi. Comment oser prétendre diriger la France sans proposer une solution, une piste, non pas pour arrêter la désindustrialisation, mais pour relancer l’industrie. Qui peut se laisser abuser sur les vagues hypothèses d’un développement des nanotechnologies et des énergies alternatives :  pourquoi pas pour après-demain, mais pour aujourd’hui, que nous disent-ils de la préservation d’une industrie automobile, d’une industrie chimique, d’une industrie nucléaire : rien.

Silence consternant, brisé un peu par Arnaud Montebourg, immédiatement remisé dans son placard. Comment soutenir qu’ils nous proposent des idées innovantes à coup d’emplois jeunes, de calcul obscur sur l’âge de départ à la retraite, de tutorat, toutes propositions honorables mais dignes seulement d’un programme ministériel.

Sidérant que la primaire organisée par le parti socialiste n’ait réussi qu’à faire émerger ces deux apparatchiks, vieillis. Faut-il constater la puissance des appareils du parti, ou soupçonner le caractère moutonnier des médias qui refuse d’intégrer dans ses distributions d’autres étoiles que celles connues du public ?

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 16:30

Vive Pierre Charon. Personne dans le grand public ne le connait vraiment , moi comme tant d'autres. Mais son succès aux sénatoriales est un symbole extraordinaire de tout à la fois du rejet du sarkozysme et de ses équipes de courtisans dévaluées et de la force de la droite qui réussit à faire élire un représentant de ceux qui ont assuré sa victoire en 2007. Pierre Charon est le signal qu'il est possible de gagner à condition de se débarasser au plus vite des boulets qui encombrent le paysage : Nicolas Sarkozy et ses féaux les Hortefeux, Guéant, Morano, Djouhri, Bourgi qui défraient la chronique. Ceux qui ont mené sans conviction, sans persévérance, sans conviction des réformes inabouties, ont perdu leur crédibilité. Ceux qui n'ont pas su réagir devant la crise, après un succès tactique en 2008-2009 qui a camouflé l'inanité des solutions proposées, nous précipitent vers le désastre annoncé du déficit des finances publiques et du déficit de nos comptes extérieurs.

Merci à  Charon pour,comme le passeur homonyme de l'Achéron, avoir fait voir l'enfer de la défaite à ce président . A nous de trouver d'autres héros pour soutenir de meilleures causes.

Partager cet article
Repost0