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8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 09:42

Gras, court sur pattes, il avance sur les tapis rouges d’une allure dandinante de canard ; dans le visage verruqueux nagent deux yeux protubérants, qui glacent par leur indifférence ;   la cravate de travers, boudiné dans son costume que l’on dirait sorti d’une halle aux vêtements, il n’a ni la prestance d’un Obama, ni le charme provincial d’une Merkel, ni la distinction naturelle d’un Cameron. De sa vie de famille il suffit de dire qu’il méprise son père, oublie ses enfants, et jette au fur et à mesure de sa lassitude les compagnes dont il a accepté très provisoirement le joug. Une parole hachée, hésitante : le débit d’une canalisation partiellement bouchée ; les arrières pensées obstruent la franchise des discours.

A certes, brillant dans ses analyses, déconcertant dans ses interventions, toujours prêt à sortir une plaisanterie, une blague tout autant destinées à déstabiliser qu’à amuser. Un ferrailleur dans les discussions, étouffant son adversaire dans les circonvolutions de ses raisonnements. Voyant loin lorsque ses intérêts personnels sont en jeu. Perspicace quand semble s’épanouir un concurrent dans ce qu’il considère son pré carré. Imperméable aux insultes, insensible aux haines, et en réciproque incapable d’amour, de passion, d’amitié, mais prodigue de haine, de mépris, d’indifférence. Il ne croit pas au courage, à l'audace, il est de la race des vers de terre qui avancent enfouis et osent faire leur nourriture de ce qui n'est rien pour les autres. Il ne croit en rien, ni Dieu, ni maître, ni idéologie : sa seule idole c'est lui. 

Mais hâbleur, menteur, sûr de lui, méprisant avec les vaincus, il ne s’intéresse qu’à la politique, ne veut pas s’embarasser d’économie, de culture, de technique. Une vie de pauvre d’esprit, dont la seule finalité est de nouer des intrigues. Une vie de pauvreté sentimentale, où n’abondent que de femmes de passage et des camarades qui lui doivent tout. Vivre pour lui c’est assimiler des dossiers, des conseils, non apprendre quelque chose et se forger une opinion à partir de de ce qu’il aurait appris ; non vivre c’est pour lui trancher entre deux options sans se soucier vraiment du contexte. Tellement persuadé de son excellence, de son destin, qu'il n'imagine pas que la Providence ne vienne pas l'aidre à surmonter quelques difficultés passagères.

Petite stature, petit caractère, petite intelligence : un résumé de médiocrité que ce François Hollande.


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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 11:37

François Hollande, le Dieu nu. Reprenons l'analyse trifonctionnelle de l'hégémonie hollandaise avec la première fonction du pouvoir souverain incarnée par Aquilino Morelle, la deuxime fonction du pouvoir guerrier par Jean-Pierre Cahuzac et la troisième du pouvoir familial par Valérie Trierweiler.

1° Aquilino Morelle est le héros représentatif de la face obscure du Dieu de la France, le délégué d'Odin le dieu magicien qui trame dans l'ombre les potions destinées à asseoir la puissance du souverain, le représentant de Jupiter tonnant qui lance des proclamations enflammées pour soutenir le moral de ses troupes, l'ombre de l'inquiétant Varuna qui défait dans la violence des couloirs feutrés de l'Elysée les opposants du maître.

2° Jean-Pierre Cahuzac est le chef désigné par le Dieu de la guerre contre la finance et les riches; grand adepte de la violence verbale il est Mars et ses fureurs belliqueuses dans les comités interministériels et les les séances du parlement; infatigable combattant des exilés fiscaux, il est Thor qui lance ses légions de Bercy contre les traitres à l'impôt; il est l'avatar d'Indra qui ravit de riches butins aux ennemis de la patrie.

3° Valérie Trierweiler est l'incarnatiion de la beauté physique de Freyja, la première des Walkyries qui s'unit à Odin, de l'amour ensorcelant de Tarpéïa, la sabine qui convola avec Romulus, de l'Aurore, fille des dieux Ashvins, qui a conduit le Dieu soleil vers le firmament.

 

Héla, trois fois hélas, Trierweiler-Tarpéïa est tombée de la roche tarpéïenne; camouflée sous un nom d'emprunt elle n'a pu éviter la fureur glaciale du tout-puissant. Cahuzac-Indra, comme dans les récits védiques, n'a pu échapper à la défaite venue de ses lâchetés et de ses compromissions, contraignant le très-haut à rejeter le menteur dans les ténèbres. Morelle-Odin dit Bolwerk (le fauteur de troubles) a perdu son oeil, sa vista et a été défait par les fuites qu'ont laissé filtrer ses petits amis du palais sur ses ignominies et ses ridules; le ciré des bottines à été congédié par son créateur.

Hollande est à terre. Trois fois le mensonge l'a atteint et l'a obligé à se dépouiller. Symboliquement dans chacune des faces de son pouvoir. Qui voudra encore célébrer une divinité aussi calamiteuse à part un dernier batillon de 13% des français encore aveuglés par sa gloire passée. Le créuscule des Dieux Socialistes a sonné : le Valhalla est en cendres; un nouveau règne doit commencer.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 11:24

Argument.

 

Après son grand air « ah mes amis quelle déculottée », la belle andalouse s’est jetée aux pieds du soupirant qu’elle dédaignait pour son teint verdâtre ; adieu tours,  tours de cochon et vacheries, elle l’aime maintenant son beau religionnaire ; elle adhère à son culte et vantera à pleine voix les bienfaits du bio, du bobo et du vélo.

Mais sa rivale, lance des œillades au fruit dont elle se défend ; elle aimerait elle aussi croquer la pomme ; douze fois, quatorze fois, elle lance des assauts, beuglant ses croyances dans la foi de celui qu’elle voudrait adorer et pousse son air célèbre : « si tu ne m’aimes pas, je t’aime ! ».

L’hidalga apeurée, rassemble sa horde, et demande l’appui de son vieux père : « Viens pépère, viens pépère viens, quand j’entends tes slogans, ça me rend tout’ polissonne, viens pépère, viens pépère viens, souviens toi que c’est comme ça que je suis devenue mamma ».

 

Le rideau tombe sur une pagaïe épouvantable où tous s’étripent pendant que le chœur entonne vaille que vaille « Embrassons-nous Foleville ».

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 10:50

Il a été doué de toutes les qualités nécessaires pour n’arriver à aucun poste de responsabilité. Personne n’avait d’ailleurs songé à lui en donner, ni Mitterand, ni Jospin, avant que le peuple français le porte à la mairie de Tulle et au conseil général de la Creuse, qu’il a ruinés, puis à la présidence de la République Française qu’il est en train de ruiner. Brillant, caustique, roublard, il sait embobiner. Mais rien que du superficiel. Pas de fond : pas d’attrait pour quoi que ce soit en dehors de la satisfaction de son ambition : pas sportif, pas cultivé, pas amateur d’art. Il sait rédiger, il sait discourir. Mais sait-il raisonner ? Comment faire confiance à quelqu’un qui n’a aucun goût. Sauf, quand même pour les femmes ; objectivement il est très doué, et a su tirer parti de je ne sais quoi pour contrebalancer un physique particulièrement ingrat (grosses fesses, gros ventre, gros visage marqué, en principe pas du tuff dont on fait les séducteurs). Ceci lui étant accordé, comment ne pas être attristé par son incapacité à faire confiance à qui que ce soit ; personne ne sait ce qu’il pense vraiment ; personne n’est sur de ce qu’il a décidé ; personne ne peut jurer qu’il ne va pas changer d’avis sur les analyses qu’il venait de faire avec vous. On le dit girouette : ce n’est pas exactement le cas ; il est probablement très sur de lui et de ses opinions, mais ne croit pas qu’il soit bon de les révéler à quiconque ; il ferait partie du KGB ou de la CIA, il serait un cadre remarquable. Incapable de motiver quiconque, puisqu’il est hermétique, il croit qu’il peut soulever les enthousiasmes en faisant des promesses impromptues, auxquelles il ne croit probablement pas et qui ne convainquent ses auditeurs que le temps que la déception les submerge lorsque n’arrive rien.  Mentir est une seconde nature chez lui. Mais à force de contradictions, ses propos deviennent une énigme que personne n’a plus envie de décrypter. Il est le dernier à croire encore qu’il était fait et programmé pour être le premier : chez lui la vanité est une seconde nature qui le pousse à haïr sans mesure tous ceux qui pourraient lui faire de l’ombre. Son prédécesseur à la présidence est rayé de la vie : il ne l’a jamais consulté sur quoi que ce soit, ne recueille son avis sur rien, ne lui a jamais demandé de relater son expérience sur un sujet d’intérêt ; sa compétitrice à la primaire socialiste est supprimée de la même manière. A croire que la France est née avec lui, et que les socialistes n’existent que par lui. Profondément il n’a pas de conscience de l’histoire, ses allusions à Mitterand sont vagues et non convaincues, celles à Jospin sont quasi inexistantes, l’épaisseur des siècles passés se résume à trois vagues slogans : la République, l’Europe, la Laïcité ; sur aucun des trois il n’a défini ce qu’il mettait derrière ces mots, quels concepts ils recouvraient, quelles règles d’action il en déduisait. Le reste, l’histoire millénaire, les grands hommes, la culture portée par les siècles, est réduit à la portion congrue d’une allusion épisodique dans un discours rédigé par des nègres. Pire, la société se doit d’être centrée autour de lui, et toutes les contraintes lui sont insupportables : pas de famille pour lui entre des femmes qu’il abandonne et des enfants qu’il n’élève pas ; pas de constitution pour lui entre un premier ministre dont il oublie qu’il est chargé de mener la politique du gouvernement, et un parlement qu’il a rendu esclave comme il ne l’a peut-être jamais été en France (la nocivité du quinquennat a porté au paroxysme le modèle à la française de la monarchie élective) ; pas de respect pour les opinions d’autrui entre ses simagrées électoralistes envers les musulmans qui ont cru à tort qu’il les défendrait, sa haine sempiternelle envers des catholiques qui ne méritaient surement pas tant, son acharnement envers les partis d’opposition qui ne sont ramenés qu’à une seule alternative périr ou s’allier aux extrémistes du FN ; il n’est pas le président de tous les français, il n’est même pas le présiden des socialistes, il n’est le président que de lui-même. Reste le courage, qui pourrait tout sauver s’il était au service d’une pensée rigoureuse : la question n’est pas résolue tant qu’il n’a pas achevé son mandat ; les indices ne sont pas favorables ; la pensée affichée est irrésolue, biscornue, et surtout fait fi des intérêts de la France pour mieux s’adapter aux demandes des groupes de pression ; la volonté d’action ne s’est traduite jusqu’à présent que dans un frénésie de constitutions de comités théodule, de nominations de rapporteurs ad hoc, de réformettes qui seront à revoir d’ici sous peu faute d’efficacité quand elles ne sont pas laminées par le Conseil d’Etat ou le Conseil Constitutionnel ; il est à craindre que le chien crevé au fil de l’eau continue de flotter au gré des courants. Pauvre France qui a choisi un pauvre type.

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 19:10

L'église catholique n'a pas indiqué vouloir être en harmonie avec les dérives des moeurs actuelles : l'IVG reste un crime, l'homosexualité un péché; la seule différence du pape François avec ses prédécesseurs est de mettre l'accent sur l'accueil par l'église de ceux qui ont pêché, d'être plus ouvert au pardon; ce qui ne signifie pas l'oubli des fautes, mais la seule constatation que tout le monde est plus ou moins pêcheur.

L'église catholique n'est pas un fonds de commerce qu'il faut faire prospérer en améliorant son image de marque : il n'y a aucun signe qu'elle accepte le dévergondage des élites boboïsantes avec leur religion du sexe, de la drogue, et de la vénération du corps; la voie que l'on croit voir indiquée par ce pape est de conquérir ou reconquérir des populations qui se sont éloignées de la religion, non pas en changeant de doctrine, mais en marquant son intérêt pour les déclassés et les ignorants.

L'église catholique est concernée par le progrès scientifique parce que c'est un hymne à la vérité; la teneur même de ces progrès lui est  indifférente; les leçons de morale, de moeurs que certains voudraient en tirer est complètement son affaire. D'ailleurs quels principes évidents de vie quotidienne sont à tirer du hasard et de la nécessité qui gouvernent l'évolution, ou de l'accroissement de l'entropie qui régit le monde physique, ou de la tautologie fondement des mathématiques : la recherche du beau, du vrai, du bon sont plus larges.

L'église catholique est aussi une organisation humaine et comme toutes les organisations humaines, précaire. Comme n'importe quel chef d'un gouvernement, le pape François veut en améliorer le fonctionnement avec plus de conviction que ses deux prédécesseurs immédiats.  Il n'est novateur que là où la tradition n'est que l'écume de l'histoire. Il n'est sinon que le gardien d'un dogme, hérité de la tradition; il est traditionaliste, en ce sens qu'il est chargé de porter à des fidèles ou incroyants, une croyance, une oeuvre de mémoire, un devoir de mémoire.

 

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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 11:28
Il est le patron de Guantanamo, cette prison hors-sol où sont stockés sans jugement, sans défense, depuis des années, des types raflés un peu au hasard à condition qu’ils soient musulmans, barbus et sectaires. Il s’appelle Obama. Il est vrai qu’il n’a pas créé cette station sur le bord de la mer des Caraïbes, et n’y a incarcéré personne ; il s’est contenté de ne rien faire et d’oublier la promesse de fermer cette insulte au droit le plus élémentaire. Grand démocrate puisque président des Etats-Unis, grande âme proclamée par les médias européens sur la base de ses dires plus que de ses actions. Grand bonimenteur qui aurait mieux fait de s’écrier « yes, we cannot ». Il vient de s’illustrer en stigmatisant ce pauvre Poutine, que l’on va finir par trouver sympathique par comparaison. Il n’a pas trouvé mieux que de lui infliger un camouflet en refusant d’aller le rencontrer comme il était prévu. Et deux des raisons en filigrane dans ses réponses aux journalistes sont hallucinantes. Il stigmatise, d’abord, la loi qui vient d’être promulguée en Russie, interdisant la propagande pour l’homosexualité chez les adolescents ; complaisance envers un lobby gay affamé de prosélytisme et de chair fraiche ; insupportable volonté de normalisation des mœurs d’autres pays suivant l’american way of life. Il prend la mouche, ensuite, parce qu’un droit d’asile a été accordé par Poutine à Snowden ; celui qui a dénoncé les agissements contraire au droit international et à la constitution des Etats-Unis est dénoncé comme un traitre à sa patrie ; le whistleblowing tant vanté quand il s’agit d’encourager des dénonciations à l’intérieur des entreprises ou vis-à-vis de ses voisins est devenu par le miracle de la parole tombée de la maison blanche un acte odieux, passible de la peine de mort ; et là encore, le gentil Obama, a laissé faire. Parangon de l’homme politique à l’occidentale, il se soumet aux groupes de pression, il flatte les pulsions du peuple, il est habile électoralement au prix de l’honneur de sa nation.
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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 10:39
Dernière déclaration du ministre de la police Manuel Valls : « Il faut combattre ceux qui commettent des actes racistes à l’encontre des musulmans et en même temps ceux qui s’en prennent aux institutions de la République». Une courte phrase et deux insanités. Que peut bien vouloir dire «un acte raciste envers un musulman » ? Qu’est ce que ce méli-mélo entre une race et une religion ? Un premier pas pour tenter d’assimiler toute manifestation d’islamophobie à un acte punissable pénalement ? Pourquoi serait-il interdit de combattre une religion quelle qu’elle soit ? Et Dieu sait si nos gouvernants ne se privent pas de plaisanteries douteuses (comme le président), de répression disproportionnées (comme le ministre de l’intérieur), de déclarations de haine (comme Peillon) sur le catholicisme ; mais il semble pour eux qu’il y a religion et religion, et que l’Islam dispose d’un statut privilégié qui implique une protection particulière de ses pratiques et de ses fidèles ; et qu’attaquer cette foi là est un sacrilège contre notre pays, un péché contre des valeurs, une apostasie de nos idéaux. Qu’entend-il par « il faut combattre ceux qui s’en prennent aux institution de la République » ? Serait-ce à dire que notre fier catalan n’aime plus la révolution (belle attitude pour celui qui se revendique comme jacobin) ? Ou peut-être même qu’il est interdit de critiquer le fonctionnement d’une république bananière, de pointer les dérives d’un régime englué dans la défense des avantages acquis (ce qui en d’autres temps était dénommé privilèges), de stigmatiser la mainmise d’une caste (celle des fonctionnaires et assimilés) sur l’ensemble des rouages de l’état, de vilipender des ministres incultes, et un président aboulique ? Voulait-il tout juste dire que la façon de s’habiller dans la rue relève des institutions de la république, alors que l’abatage rituel, la sanctuarisation du ramadan, le refus de l’examen de femmes musulmanes par des médecins hommes, la non-mixité dans des lieux publics relèverait d’on ne sait quel respect de coutumes importées d’ailleurs ? Triste ministre, empêtré entre sa démagogie envers une ethnie arabe qui a voté à 85% pour les socialistes, et son populisme envers des habitants qui ne supportent plus les manifestations ostentatoires d’une religion conquérante. Pitoyable représentant d’un gouvernement qui croit qu’il a tout dit lorsqu’il proclame « il faut défendre la République » . Laquelle ? Celle qui est laxiste sur le fond (toutes les religions sont acceptables) et rigide sur les détails (le port d’un foulard, d’une burkha) ? Celle qui sape les fondements de la famille occidentale et ferme plus ou moins les yeux sur la polygamie, l’excision, le droit coranique privé. Je n’arrive pas à comprendre qu’un homme aussi vacillant sur ses intentions puisse bénéficier d’une telle aura médiatique.
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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 19:14
Qu'il soit incompétent, la question n'est plus à l'ordre du jour : les chiffres sont là pour témoigner de son action sur le chômage, le pouvoir d'achat, la réduction du déficit, le nombre de logements construits, la production industrielle, le niveau des exportations etc... Il est temps maintenant d'examiner les autres facettes de cet homme qui se dit "normal". Tentons un inventaire de ses défauts au gré de l'actualité récente. Poltron : à l’instar des autres démocraties européennes, la France a choisi de ne pas accorder d’asile politique à Edward Snowden qui a dénoncé les écoutes de la NSA américaine ; pourquoi tout à coup nos grandes postures de défense de la tradition d'hospitalité de notre pays ne sont elles plus de mise ? Couard : sous la pression d’un groupe rétrograde qui ne voit dans le développement économique qu’une menace pour les intérêts de la biodiversité, un danger pour le climat, le falot de premier ministre et son employeur ont réaffirmé l’interdiction d’exploitation de gaz de schiste suggérée par son ministre du développement. Paresseux : la Cour des Comptes, a produit un nouveau rapport pour dénoncer l’apathie du gouvernement à lancer la réforme des collectivités territoriales, invraisemblable mille-feuilles d’administrations concurrentes, à la gabegie trop connue. Prodigue : la Conseil des prélèvements obligatoires (dépendant de la Cour des Comptes) a dénoncé dans un copieux rapport la multiplication d’agences gouvernementales dont les missions principales se résument à la distribution de subventions sans beaucoup de contrôle, sans beaucoup de discernement, avec peu d’efficacité. Irrationnel: alors qu’une des tâches qu’il veut s’assigner est de mieux intégrer les jeunes de nos cités, le gouvernement ne trouve pas mieux que de diminuer le format de l’armée qui a prouvé et prouve toujours sa capacité à former des jeunes à des valeurs élémentaires et à un métier ; et il augmente le nombre d’enseignants qui ont prouvé et prouvent toujours qu’ils sont incapables de faire face à l’inappétence de leurs élèves pour les études. Fébrile : il laisse coffrer un jeune pour ses opinions politiques ; il a oublié de donner des instructions au ministère public ? Filou : fait entretenir sa maîtresse par l’état tout en considérant qu’elle ne lui est rien puisqu’ils ont deux patrimoines différents devant l’ISF. Tant de normalité fait peur. Est-il vraiment normal de garder un tel représentant à la tête de l'Etat. Ne serait-il pas normal qu'il présente sa démission, ou, tout au moins, ses excuses publiques pour son inconduite ?
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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 17:48

Fillon dans sa dernière émission télévisée a été deux fois efficace : en concentrant ses objectifs sur les maux économiques essentiels qui tuent la compétitivité de notre pays, en montrant que convaincre sur ses idées était plus important que d'afficher une hargne à conquérir une place.

Les objectifs économiques qu'il fixe ne sont pas originaux, mais quel est l'homme politique qui a osé ces dernières années les proclamer : allongement de la durée hebdomadaire du travail sans augmentation corrélative des salaires (fusiller le tabou des 35 heures), retraite repoussée progressivement jusqu'à 65 ans avec harmonisation entre public et prive (fin organisée des privilèges des fonctionnaires, et enterrement définitif de la retraite à 60 ans), réduction des dépenses publiques en reprenant  et en la durcissant la déflation des effectifs de l'ensemble des fonctions publiques (tuer l'idéologie de caste qui lie service public et effectifs), convergence entre les politiques fiscales européennes et particulièrement allemandes qui est le seul moyen de sauver l'euro et donc nos capacités d'emprunts (dans ce tsunami, l'impôt le plus bête du monde, 'ISF passe à la trappe). Rien de révolutionnaire, mais de la cohérence pour faire retrouver à notre pays de la compétitivité et donc des emplois. Pas de cadeaux à une caste au détriments d'autres catégories, mais l'unique volonté de sauver l'essentiel des conditions économiques qui fondent notre pacte social : les retraites, la sécurité sociale.

Plus important à mes yeux est le message qu'il a envoyé : homme d'expérience, il n'a rien à prouver en terme d'analyse des situations, et de capacité à diriger. S'il veut tenter de devenir président, c'est pour mettre ses talents au service du pays et non pas au nom d'une rage de vaincre, d'une envie de gagner. Imbécilité de Franz-Olivier Gisbert (et d'autres) qui insistent sur l'idée que l'essentiel est de vouloir gagner; ce n'est pas un match de tennis (il ne s'agit pas de terrasser l'adversaire), ce n'est pas une épreuve de sport (il ne s'agit pas de triompher sur le chronomètre). Bien entendu il s'agit d'un devoir envers le pays, une obligation pour soi-même, un impératif de chasser les incapables.  Ce devoir, Fillon l'a fait paraître comme une évidence face à des journalistes qui ne voulaient traquer qu'une soif de pouvoir : pas de déclaration fanfaronne, pas de moralisation de son action à venir, mais la simple conviction qu'il est des moments où il est judicieux de mettre ses talents au service des autres.

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 15:54

Un désastre ! Non pour l'auteur qui rédige avec talent son carnet de bord de ministre entre 2010 et 2012. Mais pour tous ceux qu'il croise.

Nicolas Sarkozy y apparait comme terrifiant d'une vulgarité instinctive. La vision politique y et du niveau du caniveau, le langage le reflet de ces pensées primaires, les relations avec le grands de ce monde marquées par l'arrogance d'un soi-disant bon sens. Fillon est un premier ministre inexistant : le ministre de l'agriculture ne le consulte jamais, ne travaille aucun dossier avec lui. Tant d'effacement est encore plus incroyable que ce que l'on pouvait supposer. NKM une arriviste qui tire dans le dos de ses collègues. Baroin un ambitieux qui ne comprend pas qu'il n'a pas l'étoffe d'un ministre des finances. Jean-François Copé est tel qu'on l'imagine :  incapable de penser à autre chose qu'à la prochaine élection. Christine Lagarde est une absente.

On est atterré, également, par l'emploi du temps du ministre : parmi ses missions principales, il doit rédiger un projet de programme pour la future élection présidentielle (projet qui sera complètement dénaturé pour le rendre parfaitement insipide), il passe un temps effrayant à négocier pour le G20 un accord dont on n'arrive à comprendre ni le caractère pratique, ni l'importance (le seul sujet est que le président du G20, en l'espèce Sarkozy, puisse se targuer d'un succès diplomatique), il accompagne le président dans d'innombrables fermes dans le seul but de se rallier le vote paysan, il arrache à nos partenaires européens après une lutte héroïque la poursuite d'un financement européen de l'aide alimentaire (sujet de deuxième ordre malgré son importance pratique pour les associations concernées). On se demande quel temps lui reste pour traiter avec sérénité des problèmes éternels des paysans et pêcheurs : les aléas climatiques, la volatilité des prix,  la poursuite de la Pac, la réorganisation des filières.

L'impression générale que donne ce livre instructif est d'une activité frénétique dans la pagaïe, sans idée directrice, sous les ordres d'un chef au verbe haut et ne réagissant qu'à l'instinct.  Une des leçons, que la défaite de la droite en 2012 était inévitable et méritée, avec un candidat pareil.

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