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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 12:32

Il ne fallait pas signer Maastricht. Il ne fallait pas créer l’Euro. Deux décisions qui ont conduit a assimiler de façon absurde une politique ultra-libérale d’abandon des protections des marchés intérieurs, et une politique ultra-technocratique de gestion de la monnaie.  Les conséquences funestes en ont été la désindustrialisation accélérée dans beaucoup de pays européens (dont la France) et la possibilité de vivre au-dessus de ses moyens pour des pays qui pouvaient emprunter à bas taux en laissant filer leurs déficits budgétaire.

Les pendules sont brutalement remises à l’heure : l’état (les états comme la France, la Grèce et d’autres) ne crée pas de richesses , il permet de favoriser cette création par les entrepreneurs et les individus ; tous les déficits budgétaires accumulés depuis trente ans n’ont pas permis de stopper la désindustrialisation.  Les peuples qui ont accepté cette gestion doivent en payer la note en diminuant leurs dépenses pour rembourser.

Le seul challenge des politiques est de tenter de sortir par le haut, en tâchant d’éviter la paupérisation ; la seule stratégie qui me paraît concevable est de tenter de relancer l’activité de production sur notre sol, en oubliant les tabous : diminuer les contraintes de toutes natures, abolir des lois trop exigeantes, favoriser au maximum les entrepreneurs, tenter de recréer des industries lourdes (comme l’industrie chimique). Les questions de protection de nos marchés sont cruciales pour que les incitations à produire ne restent pas vaines. Sur ce sujet, je suis un partisan de la TVA sociale, des contingentements, de la PAC. La sortie de la zone Euro me paraît être un sujet à remettre à plus tard : il faut d’abord préparer l’économie à subir une dévaluation avant d’en faire une ; l’histoire pullule de dévaluations ratées.

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 10:21

Le problème de la réforme des banques ne relève pas de la morale, de l’indignation sur les comportements cupides. C’est la voie qu’ont choisie beaucoup d’hommes politiques, par facilité et démagogie, en stigmatisant le comportement des traders, l’extravagance des bonus ; ce sont peut-être des sujets de régulation, mais très accessoires. La seule préoccupation est de savoir comment les banques peuvent exercer le cœur de leur métier qui est d’accorder des crédits aux acteurs économiques ; et c’est bien ce qui est en cause aujourd’hui. Plus d’un an après le déclenchement de la crise financière on attend toujours le début du commencement d’une instruction sur le renforcement massif des fonds propres des établissements financiers, les premiers pas sur l’indispensable taxation de l’effet de levier dans toutes les entreprises (le rapport Lepetit sera peut-être ce premier pas), un balbutiement sur le mélange des genres entre crédit et investissement. La régulation devrait d’abord s’inquiéter des structures du financement de l’économie au lieu de se focaliser sur la gouvernance et les comportements.

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 16:09

Les assassins courent toujours.  Après avoir autorisé le massacre de plus de cinquante  personnes,  la bande de coupables reste introuvable. Il faut dire que bien que leurs noms soient présents dans les esprits, aucune recherche n’a été lancée pour les identifier et les retrouver.  Loin de s’être volatilisés, ils se sont réfugiés dans des citadelles parfaitement connues : administrations centrales et territoriales, mairies, conseils départementaux et régionaux.  Pas d’enquête diligentée pour identifier les coupables, pas de garde à vue pour faire pression sur les présumés coupables, pas d’interpellation dans leurs refuges, pas d’humiliantes menottes. Rien. Le silence pesant qui règne dans les cimetières.  Le branle-bas de combat pour maltraiter et traquer ceux qui ont eu la veine d’échapper  aux inconséquences des criminels.

La tempête Xinthia  n’en finit pas de surprendre.  Que des zozos aient autorisé la construction de maisons dans des endroits connus comme inondables depuis plus d’un millénaire n’est pas un sujet.  Le principe d’évidence est oublié. Le principe de mise en danger de la vie d’autrui est bafoué.  Seul surnage le vasouillard principe de précaution . Alibi technocratique pour détourner l’attention.

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 10:24

La liberté d’expression : sous-entendre que Benoit XVI a été un militant nazi ?

La liberté d’expression : sous-entendre que son frère a été un protecteur de pédophiles ?

La liberté d’expression : avouer que la religion catholique est la seule sur laquelle on peut encore déconner ?

Que Stéphane Guillon s’exprime, ce 6 avril sur France-Inter, avec sa vulgarité coutumière, pourquoi pas. Deux points restent  troublants :

-          Son aveu qu’il ne pourrait pas s’exprimer ainsi sur une autre religion ; il existerait donc des limites au droit d’expression ; les limites inspirées par la peur de perdre son emploi, ou de perdre la vie, j’imagine ; la gouaille de Guillon n’est donc finalement qu’un aveu de faiblesse : mieux vaut attaquer ceux dont on ne craint pas grand-chose ;

-          Sa présence sur France-Inter ; ce qui est malsain n’est pas de brocarder une minorité telle que celle des catholiques militants à travers ses symboles, c’est de ne pas brocarder aussi les autres minorités religieuses ; dans une radio qui se proclame de service public on pourrait attendre une égale distribution de fange sur tout le monde.

Stéphane Guillon est un de ces trouillards qui a trouvé refuge dans la forteresse du bien-pensisme.

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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 12:33

L’analyse de Guillaume Vuillemey et Vincent Poncet (Institut Turgot) pointe les trois responsabilités du capitalisme d’état dans la croissance désordonnée du capitalisme financier :  une politique monétaire qui favorise les effets de levier et le court-termisme ;  une politique fiscale qui favorise le financement par la dette plutôt que par le capital ; une politique règlementaire qui assomme les PME plutôt que les grands groupes.

Les idées de réformer la fiscalité qui discrimine le capital au profit de l’emprunt, d’alléger l’ensemble des règlementations qui pèsent sur les outils productifs sont des pistes que comme beaucoup d’autres je pense devoir être mises en oeuvre.

Ce qui me parait moins clair est l’idée qu’ils proposent de supprimer le pouvoir de fixation des taux d’intérêt par les banques centrales.  Cela implique-t-il que les banques centrales ne peuvent plus être des prêteurs en dernier recours ?  

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 12:04

Un père donne une claque à son fils, il part en garde à vue.

Une députée voulait proposer qu’une loi  interdise la fessée.

Un enseignant est suspendu parce qu’il a osé vouloir sortir physiquement de sa classe un élève qui l’insultait.

Bizarre inaptitude à ne pouvoir faire un distinguo entre maltraitance et gestes  qui se veulent éducatifs. Eternelle rengaine de vouloir imposer par la contrainte un mode de comportement certifié « convenable »  par des « experts » en psychologie, en pédagogie, en éducation des enfants.  Préjugés surprenants de croire que tout geste physique est une atteinte à la dignité, que les enfants ne comprennent que les explications verbales (verbeuses ?). Drôle de tentation de vouloir élargir le monopole de la violence de l’état à d’innombrables domaines privés.  

Ce qui serait amusant serait une proposition de loi rétablissant des châtiments corporels codifiés dans les écoles. On entend déjà les hurlements indignés.

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 16:02

Comme le dit Alain Rioufol : « Feu à volonté sur les catholiques ». Le dernier exemple en est l’intitulé du  6h30/10h de France Inter, animé (encore pour longtemps ?) par Demorand ce jour de vendredi saint : l’Eglise Catholique et les scandales de la pédophilie.  

C’est un festival anticatholique sur cette radio qui se dit de service public. Par crainte elle n’ose pas attaquer le Judaïsme ou l’Islam. Les seules professions de foi respectées sont l’athéisme ou l’agnosticisme. La seule tolérée est le bouddhisme  version tibétaine.  Lâcheté et complaisance. Surf sur le culte de la personnalité (le Dalaï-Lama contre Benoit XVI), sur l’amalgame (les fautes individuelles deviennent des fautes collectives), sur l’ignorance (chrétiens, juifs, musulmans se retrouvent catalogués dans une même « religion du Livre », ou rassemblés dans des pratiques relevant du « fait religieux »).

Une critique majeure que je ferais à l’Eglise est de ne pas s’élever avec vigueur contre des comportements aussi partisans.

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 10:52

Quand va-t-on privatiser France-Inter ?

Le côté diva du service public est confondant d’autosuffisance pour certains animateurs :

-          Demorand, qui ne peut concevoir  qu’une opinion contraire à la sienne soit défendable ; dès que l’on sort de la route qu’il a tracée, c’est un dérapage ; ce ne sont pas ses idées qui sont en cause mais le mépris qu’il témoigne à celle des autres ;

-          Mermet, militant altermondialiste (pourquoi pas) haineux envers toute un série de catégories qu’il voue aux gémonies ( en vrac : les sionistes, les cathos, les capitalistes, les non-écolos, ) ; encore, le problème n’est pas celui de ce qu’il dit, mais la haine qu’il colporte directement ou par la voix de ses auditeurs ;

-          Guillon, qui s’autocélèbre dans son rôle de l’humoriste qui résiste à la pression des puissants ; il n’est pas rigolo, il est risible ;

-          Clarck, porte-parole du féminisme (très bien), qui ne peut accepter une idée qui ne corresponde pas à ce qu’elle pense sur la morale sexuelle, l’IVG ; elle confond allègrement liberté de parole avec liberté de couper la parole.

Pourquoi appeler cela « service public » ? C’est le service d’un public, animé par des journalistes qui se cooptent.  Le ton n’est pas celui de l’impertinence, comme ils affectent de le croire, il est celui d’un dogmatisme qui reprend les grands thèmes de la gauche bobo.

L’impertinence ne se décrète pas, elle se pratique.  Le ton patelino-ironique utilisé pour  crucifier toutes les personnes qui n’entrent pas dans leurs critères  est une insulte à l’impartialité que l’on est en droit d’attendre d’une radio au service du public.

Il faut rendre France-Inter à ceux dont elle est l’outil, sa place n’est plus au sein d’un organisme subventionné par l’état.

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 10:23

La demande du préfet Fraigneau à être relevé de ses fonctions est symbolique  de deux travers :

La compassion qu’ une association a réussi à faire monter en épingle autour de cette jeune lycéenne sans papiers est irrationnelle : la jeune fille était en rupture de ban vis-à-vis de sa famille, vis-à-vis de son pays ; elle n’était pas une réfugiée politique, elle n’était pas une réfugiée économique, elle n’avait aucun titre pour demander un asile. Le préfet, en toute logique l’a expulsée vers son pays.

Le président a usé de son pouvoir pour annuler la décision du préfet et favoriser le retour vers la France de cette jeune fille. Il a préféré désavouer son représentant pour se soumettre aux diktats d’une presse en pleurs. Il a (une fois de plus, souvenez-vous du préfet démis pour cause de manifestations anti-Sarkozy) humilié la haute fonction publique, renforcé la tendance naturelle de la préfectorale de n’être qu’un instrument au service aveugle des désidératas du ministre de l’Intérieur et de son patron.

On ne gouverne pas avec des exécutants aveugles et en se soumettant aux mouvements de foule. On hésite pour ce mode gouvernance entre le bateau ivre ou le chien crevé au fils de l’eau.

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 09:42

Deux poids, deux mesures :

Stéphane Guillon pour sa pique sur le physique d’Eric Besson ne mérite « qu’un effort de correction, d’écriture. Non de censure ou d’éviction » suivant Laurent Joffrin dans Libération, relayé par Yvan Levai sur France Inter.

Eric Zemmour , reçoit lui pour ses propos une excommunication : « le tollé soulevé par ses propos n’est pas dû à la pire de ses déclarations, mais à celle de trop » de la part de Caroline Fourest dans le Monde, relayée par Yvan Levai sur France Inter.

Le pitre parfois drôle, trop souvent, et de plus en plus, sinistre, grossier, est amnistié parce qu’il a attaqué Eric Besson, personnalité haïe des médias.

Le pamphlétaire est anathémisé et se voit obligé de rédiger des lettres de contrition, courir les émissions  pour expliquer le contexte de ses propos, sans pour autant être pardonné.

Le pitre s’autocélèbre dans ses interventions : il proclame son triomphe sur les « forces du mal » représentées par Eric Besson, il devient le parangon de la défense de la libre-expression , le nouveau Guy Bedos (autre humoriste qui a sombré jadis dans une béate admiration de ses exploits).

L’un doit se faire humble pour tenter de garder la parole ; l’autre braille à jet continu en ressassant ses « exploits ».

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