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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 10:42

La tutelle du bien-pensant sur les médias atteint des sommets himalayesques :

-          Il n’est pas permis de n’être pas contre la peine de mort comme Robert Ménard  sur France Inter, sans offusquer le présentateur,  au nom de l’humanisme, proclamé par saint Robert Badinter (que j’admire comme personne, non comme saint),

-          Il n’est pas permis de manifester contre l’IVG ; manifestation choquante proclame Pascale Clarck au Grand Journal, au nom d’un humanisme proclamé par sainte Simone Veil (que j’admire comme personne, non comme sainte),

-          Il n’est pas permis de parler des bienfaits de la colonisation occidentale (car il y en eut, en même temps que des actes de barbarie) comme tentèrent de le faire un temps quelques députés, sans être catalogué comme un héritier nostalgique de l’OAS ou des trafiquants négriers,

-          Il n’est pas permis de s’exprimer comme Eric Zemmour  sur la population carcérale, sans qu’aussitôt il soit menacé de licenciement par son journal, et sans que cette possible sanction soulève un problème chez ses confrères des médias,

 

Sur quasiment tous les sujets (la culture, le régime politique, la sexualité, l’immigration, la nation, le libéralisme, et j’en oublie) il existe un manuel de ce qu’il faut dire et de ce qu’il ne faut plus dire. Et la marée du conformisme atteint même les catégories professionnelles : une infirmière est toujours « admirable » (vous imaginez sur une antenne quelqu’un émettant une critique sur leur travail), un professeur « dévoué » (ne parlez de leur taux d’absentéisme notoire), un journaliste du service public « impartial » (là il faudrait saisir la Halde pour comprendre la discrimination qui empêche le recrutement de personnes aux opinions non conformes). Le moindre écart et la menace de procès pointe.

Chappe de plomb jetée par des gens qui s’octroient le monopole de l’intelligence et de la compréhension.

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 11:17

Je suis un fanatique de la croissance parce qu’hormis elle je ne vois pas d’autre issue pour améliorer les conditions d’existence de l’ensemble des français, voire au minimum préserver un mode de vie qui convienne à une très grande majorité.

Que cette croissance ne se fasse pas dans l’anarchie est nécessaire pour qu’elle ne s’interrompe pas dans une révolte sociale : elle oblige à refuser le dumping social que pratiquent tant de pays, à éviter les comportements immoraux de dirigeants assoiffés de fric, à utiliser à bon escient et avec retenue les richesses naturelles.

Mais ce nécessaire renouveau du dynamisme économique passe aussi par de douloureuses remises en cause de tout ce qu’on entasse comme contraintes et réglementations :

-          Un état fort sur ses tâches régaliennes est le contraire d’un état obèse, ce qui implique de revisiter le statut des fonctionnaires, et réexaminer la nécessité de tant d’organismes para-étatiques

-          Des lois respectées ne peuvent faire bon ménage avec un maquis législatif et règlementaire, ce qui impose la simplification de la fiscalité (recentrée sur quelques impôts, purgée de ses niches), la modernisation du droit du travail (il est incroyable que ses principes soient ceux de la chambre sociale de la Cour de Cassation et non du législateur), l’amaigrissement du droit environnemental (qui vise plus la désindustrialisation que le respect des personnes et des paysages),

Difficile mariage entre une libéralisation de beaucoup de domaines pour soutenir au maximum l’esprit d’initiative de tous les agents économiques, et un nécessaire état fort pour préserver les plus démunis et les contre-pouvoirs les représentant.

Vos quatre thèmes de réflexion (la croissance,  la lutte contre l’inflation, la réduction des dépenses, la hausse des recettes) et surtout les commentaires dont vous les accompagnez  me paraissent être une excellente amorce.  Je serai heureux d’en suivre le développement.

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 11:15

Il n’a toujours rien compris. Le mini-remaniement du gouvernement est à hurler de rire :

-          On garde les mauvais : Kouchner, Penchard, Létard, Besson et la liste est longue,

-          On vire Darcos, qui n’était peut-être pas le plus incompétent ; plutôt un coup bas contre Alain Juppé qui n’a pas récemment montré assez  de servilité,

-          On recrute un Daubresse un « professionnel «  de la politique depuis 36 ans, dont on ne se souvient gère ni d’une opinion,  ni d’un acte,

-          On recrute un Tron, pour faire plaisir ou ennuyer Dominique de Villepin,

-          On recrute un Baroin pour faire plaisir à des réseaux francs-maçons.

Les véritables responsables du désastre de cette première partie du quinquennat restent eux en place :

-          Dominique Levitte, l’atlantiste, qui a mis en œuvre la désastreuses politique d’intervention en Afghanistan pour la bagatelle de 300 à 400 millions d’euros par an,

-          Raymond Soubie, qui a inspiré l’incroyable réforme des retraites des régimes spéciaux qui va coûter plus cher au pays qu’une absence de réforme, et qui est présenté comme le gourou de la réforme à venir des retraites,

-          Et Claude Guéant, le préfet sécuritaire,  l’ordonnateur du débauchage de personnalité de gauche, l’inspirateur d’un débat sur l’identité nationale mal préparé, lancé quand il ne fallait pas et qui n’a abouti à rien.

Le message des électeurs est pourtant limpide. Ils n’ont pas voté pour des présidents de région qu’ils ne connaissent pas  (qui pourra me faire croire que 57% des votants en Ile de France ont exprimé leur attachement à Monsieur Huchon !). Ils n’ont pas voté pour le PS en tant que parti (le score de Georges Frêche est là pour le rappeler). Ils ont voté contre les hommes du président : tous les ministres envoyés au front ont été laminés (le plus risible étant le score fleuve de 14% de Marie Luce Penchard  à la Guadeloupe). Pour voter contre, les électeurs de droite se sont débrouillés comme ils ont pu :  certains se sont abstenus, d’autres ont voté blanc, d’autres encore ont voté Front National,  voire écologiste ou à gauche. Ce qui est moins évident est d’analyser ce rejet épidermique. Les raisons sont légions :

-          Le style du Président qui porte atteinte à la dignité de la fonction,

-          La méthode de gouvernance qui non seulement bafoue le parlement, mais surtout ignore le gouvernement et confie les manettes à une camarilla de conseillers élyséens, en piétinant allègrement la constitution,

-          Les réformes loupées (les régimes spéciaux de retraite, la taxe professionnelle),  les réformes balbutiantes à peine esquissées (les Universités, la carte judiciaire, la diminution du train de vie de l’Etat), les réformes non engagées (la simplification de la fiscalité, le code du travail, les retraites),

-          La gestion inefficace de l’intégration ou de l’assimilation des immigrants de première ou seconde génération, la gestion tapageuse de la sécurité réduite à des raids dans les quartiers sensibles, au contrôle tatillon des conducteurs et des fumeurs, la gestion racoleuse au travers du Grenelle de l’Environnement,

-          L’oubli de pans entiers de populations de travailleurs menacés, malgré des rodomontades ridicules (les ouvriers dans des usines menacées, les paysans réduits à la misère, les entrepreneurs enfoncés dans un carcan de règlements en pleine inflation)

-          L’action et la surcommunication sur des sujets absurdes comme le vaccin AH1N1, la réduction de TVA des bistrots,

Je ne sais pas ce qui a été le plus déclencheur dans toute cette litanie.  Un peu de tout peut-être.  Et par-dessus tout, je pense, l’absence de lucidité couplée au mensonge.

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 10:09

J’étais parti pour écrire un mot dur sur Simone Weil. Parce que je n’aime pas les icônes encensées par les médias et les sondages. Parce que son statut d’idole des féministes est bâti sur un contresens : la loi sur l’IVG de 1974, dans son esprit, s’efforçait de limiter  les avortements à des cas de nécessité, et ne prévoyait pas de remboursement par la Sécurité Sociale. Parce qu’elle est européïste et que je crains les dérives technocratiques de l’Europe telle qu’elle a été construite, et l’égoïsme germanique du couple franco-allemand qu’elle a toujours célébré.

Et puis j’ai lu le discours de Jean d’Ormesson. Il m’a rafraîchi la mémoire. J’ai admiré certaines de ses intransigeances ; et surtout l’une des plus difficile pour une femme ayant eu son histoire et qui s’interroge quand même sur l’idéologie des droits de l’homme et sur l’absence de prescription des crimes contre l’humanité ; il ne peut y avoir d’oubli, il doit y avoir du pardon. Mais aussi cette intransigeance avec ses collègues en politique qu’ils s’appellent Bayrou ou Sarkozy ; elle vous a certainement coûté la charge de premier ministre voire celle de président.

Oui, vous entrez à l’Académie ni pour votre œuvre littéraire, ni pour la loi qui porte votre nom, mais parce que vous incarnez une voix qui ne sait pas pleurnicher ou geindre, mais qui affirme des principes. Vous êtes de notre temps une voix rare.

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 10:57

A un mauvais président, une mauvaise  politique, une mauvaise stratégie électorale il faut une réponse gaullienne : le sursaut. Il y a toujours eu des personnalités pour tenter de le dire : Marie-France Garaud,  Jean-Pierre Chevènement, Philippe Seguin. Ils ont malheureusement tous largement échoué à s’imposer. Le pourquoi n’est pas évident. Marie-France Garaud a probablement manqué d’ appuis . Jean-Pierre Chevènement avait réussi un début de cristallisation puis s’est écroulé parce qu’il a hésité à abandonner ses habits de gauche. Quant à Philippe Seguin il s’est sans doute trop laissé embobiné par son respect viscéral du Président.

De ces leçons du passé, qu’en tirer :

-          Etre trop seul est quand même un handicap ; celà ne veut pas dire racoler des personnalités  aussi verdâtre que Corinne Lepage, ou aussi européiste que François Bayrou ; mais il faut draguer quand même chez les libéraux qui croient à l’alliance d’un minimum de régulation et d’un maximum d’initiative individuelle, chez les écologistes industrialo-compatibles, chez les frontistes non englués dans des dérives racistes, chez les socialistes non-trotskystes  et adeptes du marché.

-           Un langage vigoureux implique de ne pas hésiter à fouler au pied des privilégiés (de quelque nature qu’ils soient, et par nécessairement  ou uniquement les méchants capitalistes) et donc à se faire nécessairement des ennemis ; je crois que l’on existe aussi grâce à ses ennemis.

-          Et surtout, il faut manquer de respect ; le respect est la tare du politicien centriste ; dans le respect on trouve la solution moyenne qui ne déplait à personne et ne satisfait personne ; bien entendu, je parle d’un manque de respect pour les idées, il ne s’agit surtout pas de se départir d’une courtoisie absolue envers ses adversaires. Mais cela n’empêche pas des mots rudes.

Toute la difficulté a été résumée par Machiavel : « La tiédeur (des défenseurs d’un changement) vient en partie de la peur des adversaires qui ont les lois pour eux ». Pour entraîner ses partisans il faut foncer dans le tas.

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 10:33

« Il n’y a pas de Juif ni de Grec ; il n’y a pas d’esclave ni d’homme libre ; il n’y a pas de mâle ni de femelle ; car tous vous êtes un dans le Christ Jésus. » Ainsi d’exprimait Paul dans l’Epitre aux Galates. Toute la religion chrétienne est portée par cet idéal où n’existent ni les races, ni les différences sociales, ni les différences de genre. Simple, lumineux.

Et qui était Chloé (I Cor. I,11) ? Qui était Prisca, associée d’ Aquilas (I Cor. XVI , 19)(II Timothée IV, 19)(Rom. XVI,3)(Act. XVIII) ? Et encore Lydia (Act. XVI, 15-40), Evodia associée de Syntyche (Philipp. IV, 2) ? Des femmes qui dirigeaient seules ou avec un associé (leur époux ?)  les églises citées par les Actes des Apôtres ou les Epitre ? De toute évidence la pratique des premiers temps de l’Eglise n’est guère contestable.

Quant à la célèbre expression de l’épitre aux Corinthiens « que les femmes se taisent dans les églises », citons le commentaire qu’en fait l’exégète François Vouga  dans l’Introduction au Nouveau Testament publié en 2000 :

« La consigne donnée aux femmes de faire silence dans l’Assemblée est vraisemblablement une glose tardive, ajoutée lors de l’édition du corpus paulinien … Elle interrompt le contexte consacré aux prophètes ; elle est fabriquée d’éléments disparates empruntés aux versets voisins ; elle contredit 1 Cor. 11.5 et emploie des arguments non paulinien. ». La messe est dite.

 

A quand des évêques femmes, à quand des évêques mariés, à quand la fin de la crispation sur ces questions secondaires ? A quand un Vatican III ?

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 21:20

Vulgarité des propos :  promesses bidons  et déni des réalités (parmi les dernières perles citons celle d’Estrosi : « la raffinerie de Dunkerque ne fermera pas » ; elle sera fermée !)

Vulgarité des idées : ya ka et faut kon (parmi les dernières théories de gôche : « il faut recruter des professeurs »,…  sans se soucier du taux d’absentéisme de ceux déjà recrutés)

Vulgarité des sentiments : les  pleurnicheries font office de méthode de travail (parmi les dernières trouvailles du porte-parole du PS : « il faut interdire les expulsions pour non-paiement de loyers » ; pourquoi se soucier du petit revenu qu’en tire un petit propriétaire ?)

Comment imaginer inspirer le respect des électeurs avec un tel niveau de populisme. Nous attendons tous un discours à la fois lucide et aussi non englué dans les petits soucis de la vie quotidienne.  Etre proche des gens, ce n’est pas se soucier de leur pouvoir d’achat, de sa sécurité routière, s’il fume du tabac, ou du taux de je ne sais quel gaz dans l’atmosphère ; c’est se préoccuper aujourd’hui s’ils ont du travail, si leurs enfants sont correctement éduqués, si leurs maladies graves, leurs handicaps, leur vieillesse  sont pris en compte par la solidarité de toute la nation. Les sujets de fond sont à la porte et l’on continue de radoter sur des problèmes complètement passionnants et parfaitement accessoires.

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 11:47

Quelle est la réalité du scrutin ? C’est un premier tour, le tour où l'on exprime ses opinions et non son souci de déléguer ses pouvoirs à un représentant. Il me paraît donc indispensable d’analyser les résultats en proportionnelle intégrale, c’est-à-dire en rapportant le nombre de votants pour une liste par rapport au nombre d’électeurs inscrits.

1° Résultats

Les socialistes font un score de 13,7% entre un minimum de 7.9% en Alsace et un maximum de 20.4% en Midi-Pyrénées. On peut remarquer l’excellent score de Royale en Poitou avec  18.8%, et le médiocre score de la liste supportée par Martine Aubry dans le Nord avec 12.5%.

L’UMP fait un score de 11.6% entre un minimum de 8.1% dans le Nord et un maximum de 15.1% en pays de Loire. On peut remarquer que le moins mauvais des scores est dans la région ou Fillon fut président de région, et le désastre des résultats dans le Nord, la Lorraine et le Languedoc-Roussillon où les listes UMP sont inférieures à 10%.

Les écologistes affichés comme tels font un score de 6% entre un minimum de 0.9% en Corse (très atypique, sinon le minimum est de 4.3% en Picardie) et un maximum de 7.7% en Ile de France. On peut remarquer que les trois grand pôles verts sont Paris, Lyon et l’Alsace.

Les partis parlementaires (qui ne refusent pas des participations dans les exécutifs) n’ont recueilli que 37.3% des votes des inscrits.

Les partis non-parlementaires (FN, NPA, LO, extrême-droite) font un score de 7.3% entre un minimum de 4.8% en Bretagne et un maximum de 11.5% en Limousin. D’autre forts pôles de ces mouvements sont les régions PACA (10.3%), Franche-Comté  (9.8%) et Nord (9.8%).

 

2° Brèves analyses

Le grand vainqueur de ces élections est l’antiparlementarisme qui s’exprime plus ou moins fort de plusieurs façons :

-          Par indifférence (c’est l’abstention pure et simple)

-          Par incompréhension de l’enjeu de ces régionales, du rôle de ces présidents de régions (c’est encore l’abstention pure et simple)

-          Par mépris de ces organismes régionaux et de leurs pouvoir très limités (c’est toujours l’abstention pure et simple)

-          Par insatisfaction devant les candidatures proposées (c’est le vote blanc)

-          Par choix de listes protestataires, qui affichent clairement leur mépris des jeux parlementaires (c’est le vote Front National et autres listes d’extrême droite, c’est le vote pour les listes d’extrême-gauche)

Ils ont représenté en France métropolitaine 62,7% des électeurs inscrits (18,9 millions d’abstentionnistes, 0,7 million de votes blancs, 3,1 millions de votes protestataires).

 

Le grand perdant est le parti du  Président qui n’a réussi à mobiliser que 11.7% des électeurs inscrits.  Bérézina !  A force de promettre des réformes que l’on ne fait pas ou à peine esquissées, de démobiliser ses militants avec un racolage de demi-sels de la gauche,  de se moquer des opinions de ses électeurs avec les simagrées du Grenelle de l’Environnement, des hausses d’impôts furtives, des propos abracadabrantesques sur l’industrie, l’agriculture, la finance … la récolte est là.

Les faux gagnants sont les socialistes, qui en affichant un degré d’attractivité de 13.7% auprès des électeurs, se font des illusions sur leur véritable force électorale. Les réussites électorales d’un Frêche, d’une Royale, d’un Le Drian, d’un Malvy, d’un Rousset, portés par leur dynamisme local ne peuvent cacher le misérabilisme des scores des candidats de la rue de Solférino.

Quant aux verts, leurs discours triomphalistes sont indécents pour des gens qui rassemblent péniblement (en additionnant les listes Europe Ecologie et Alliance Ecologie) 6% des électeurs inscrits. Au nom de quelle légitimité veulent-ils nous imposer leurs solutions ? Au nom de quel aveuglement sont-ils courtisés le soir même de ce premier tour tant par les socialistes que par l’UMP ? Une fois de plus leur succès à Paris intra-muros cache leur difficile survie en dehors de la capitale.

3° Encore plus brève conclusion 

Il faut arrêter de mentir, il faut arrêter de se voiler la face. Ce qu’ont voulu dire les électeurs est leur ras le bol des discours qui leur promettent monts et merveilles . Ils savent pertinemment que les emplois ne doivent pas être protégés mais créés. Que la Sécurité Sociale ne doit pas être préservée mais sauvée.  Que les écoles, les collèges, les lycées, les universités sont au bord de l’asphyxie non par manque de moyens mais du fait de l’effondrement des autorités des parents et l’insolence des étudiants qui croient avoir des droits alors qu’ils n’ont que des devoirs. Les autres sujets s’ils les passionnent ne leur paraît pas être primordiaux.

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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 10:35

Après avoir enterré les noyés de la tempête Xinthia, c’est la tempête elle-même qui est enterrée. Les insuffisances des administrations centrales (DRIRE, DREAL, DDE) qui préparent les grands plans de prévention des risques, oubliées. Les manques des administrations territoriales qui préparent les PLU, les instructions de permis de construire, passés à la trappe. La complicité active des élus locaux (conseillers municipaux, conseillers généraux, conseillers régionaux) qui dans un même élan ont favorisé le mitage criminel à l’origine de cette catastrophe, ignorée.

« Pas responsables, pas coupables », c’est le cri général (à la seule exception d’un maire aux paroles touchantes). Impunité revendiquée, mais non prévue dans les textes. Après le scandale de la mort de ces gens noyés par surprise dans leur sommeil, vient encore plus grand le scandale de l’irresponsabilité des politiques régionaux. Ils s’autorisent uniquement un peu de pitié, un peu de charité, et des remontrances à ceux qui n’étaient pas en charge.

Je trouve cela révoltant. Je ne comprends pas que tous ces élus veuillent se représenter à l’occasion des élections régionales. Ils doivent retirer leurs listes, les Royal, Bussereau, et autres compétiteurs. Ils ont tous participé à ce crime ; soit en autorisant des constructions, soit en les facilitant, soit en laissant, soit au minimum en ne disant rien. Il n'est pas démocratique de donner son vote à des malfaisants.

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 11:52

Je ne sais pas ce qu’est une croissance verte. Je ne sais pas ce qu’est le développement durable. Expressions généralistes, sous-tendues d’idéologie, permettant à coup sur de faire la guerre au « productivisme » (ce qui est un comble, comment peut-on être ennemi de la productivité !), aux activités décrétées « polluantes » (ce qui d’un souci louable est devenu une discrimination contre la quasi-totalité des activités humaines hormis l’agriculture bio, la construction d’éoliennes ou de capteurs photovoltaïques et encore quelques autres du même acabit).

Les querelles d’experts sur le climat ne me semblent pas avoir plus d’intérêt que les discussions des siècles passés entre experts théologiens sur le sexe des anges ; luttes stériles sur des domaines non maîtrisés. Les ultimatums sur la biodiversité relèvent du folklore : a-ton jamais entendu parler de la défense de telle ou telle bactérie, voire de tel ou tel virus ; protéger les espèces n’implique pas de tout protéger afin de rester à une époque particulière de la création.

Mais œuvrer pour la sobriété  est un véritable combat. Ne pas dilapider les richesses de nos sols et de nos sous-sols. Ne pas jeter nos déchets à tort et à travers. Réutiliser, recycler les objets vieillis, passés de mode, inutiles ou inutilisés. Gigantesque et vieux combat : toutes les civilisations ont aspiré à donner de l’ordre là où régnait le désordre naturel ; et le gaspillage est l’essence même du désordre ; malgré nos prétentions notre civilisation n’est pas différente sur ce plan de celles qui l’ont précédée. Là où le combat me paraît un peu faussé est que la responsabilité du gaspillage repose essentiellement sur les producteurs, alors qu’en réalité elle est le fait des consommateurs. Le producteur cherche logiquement à garantir ses ressources et à augmenter sa productivité ; bien entendu à condition que lui soit imposé un minimum de règles pour prévenir un butinage court-termiste ; le consommateur n’a guère d’autre logique que son porte-monnaie et/ou son plaisir. Le combat pour la sobriété est difficile parce qu’il demande une mobilisation générale pour consommer plus de façon intelligente. Il faudrait introduire l'idée d'augmenter la productivité de ses consommations, de moduler son plaisir en fonction de celui des autres. Pas évident dans une société soucieuse de liberté.

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